Author: | Alexandre Dumas | ISBN: | 9781465620422 |
Publisher: | Library of Alexandria | Publication: | March 8, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Alexandre Dumas |
ISBN: | 9781465620422 |
Publisher: | Library of Alexandria |
Publication: | March 8, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Le vrai motif de l’expédition n’était pas de porter des secours aux habitants de Corrientes et de les ravitailler, le vrai motif était de se débarrasser de moi. Comment, étant encore si peu de chose, avais-je déjà de si puissants ennemis? C’est un secret que je n’ai jamais pu approfondir. Lors de mon entrée dans le fleuve, l’armée orientale se trouvait à San-José dans l’Uruguay, et celle d’Oribe à la Boyada, capitale de la province d’Entre-Rios; toutes deux se préparaient à la lutte. L’armée de Corrientes, de son côté, se disposait à se réunir à l’armée orientale. Je devais remonter le Parana jusqu’à Corrientes, c’est-à-dire jusqu’à une distance de six cents milles entre deux rives ennemies, et, de plus, poursuivi par une escadre quatre fois plus forte que la mienne. Pendant tout ce trajet, je ne pouvais atterrir que dans des îles ou sur des côtes désertes. Lorsque je quittai Montevideo, il y avait cent à parier contre un que je n’y rentrerais jamais. En sortant de Montevideo, j’eus à soutenir un premier combat contre la batterie de Martin-Garcia, île située dans le voisinage du confluent des deux grands fleuves Uruguay et Parana, et près de laquelle il faut absolument passer, vu qu’un seul canal existe à demi-portée de canon de l’île pour les bâtiments d’un certain tonnage.
Le vrai motif de l’expédition n’était pas de porter des secours aux habitants de Corrientes et de les ravitailler, le vrai motif était de se débarrasser de moi. Comment, étant encore si peu de chose, avais-je déjà de si puissants ennemis? C’est un secret que je n’ai jamais pu approfondir. Lors de mon entrée dans le fleuve, l’armée orientale se trouvait à San-José dans l’Uruguay, et celle d’Oribe à la Boyada, capitale de la province d’Entre-Rios; toutes deux se préparaient à la lutte. L’armée de Corrientes, de son côté, se disposait à se réunir à l’armée orientale. Je devais remonter le Parana jusqu’à Corrientes, c’est-à-dire jusqu’à une distance de six cents milles entre deux rives ennemies, et, de plus, poursuivi par une escadre quatre fois plus forte que la mienne. Pendant tout ce trajet, je ne pouvais atterrir que dans des îles ou sur des côtes désertes. Lorsque je quittai Montevideo, il y avait cent à parier contre un que je n’y rentrerais jamais. En sortant de Montevideo, j’eus à soutenir un premier combat contre la batterie de Martin-Garcia, île située dans le voisinage du confluent des deux grands fleuves Uruguay et Parana, et près de laquelle il faut absolument passer, vu qu’un seul canal existe à demi-portée de canon de l’île pour les bâtiments d’un certain tonnage.