Author: | John Stuart Mill, Le Monnier, P.-L | ISBN: | 1230001111408 |
Publisher: | bj | Publication: | May 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | John Stuart Mill, Le Monnier, P.-L |
ISBN: | 1230001111408 |
Publisher: | bj |
Publication: | May 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Il y a, dans la situation actuelle du savoir humain, une circonstance bien remarquable, bien inattendue, et surtout
bien caractéristique de l’état de certaines grandes et importantes questions spéculatives, c’est le peu de progrès
qu’a fait la discussion sur le critérium du bien et du mal. Depuis l’aurore de la philosophie, la question du summum
bonum, ou ce qui est la même chose, du fondement de la morale, est considérée comme un problème capital ; elle occupe
les intelligences, les divise en écoles, en sectes guerroyant vigoureusement les unes contre les autres. Après plus de
deux mille ans les mêmes discussions continuent, les philosophes sont rangés sous les mêmes bannières, et les penseurs
et le genre humain tout entier ne semblent pas plus près de s’accorder que lorsque le jeune Socrate (si le dialogue de
Platon est fondé sur une conversation réelle) écoutait le vieux Protagoras et affirmait la théorie de l’utilitarisme
contre la morale populaire du sophiste...
Il y a, dans la situation actuelle du savoir humain, une circonstance bien remarquable, bien inattendue, et surtout
bien caractéristique de l’état de certaines grandes et importantes questions spéculatives, c’est le peu de progrès
qu’a fait la discussion sur le critérium du bien et du mal. Depuis l’aurore de la philosophie, la question du summum
bonum, ou ce qui est la même chose, du fondement de la morale, est considérée comme un problème capital ; elle occupe
les intelligences, les divise en écoles, en sectes guerroyant vigoureusement les unes contre les autres. Après plus de
deux mille ans les mêmes discussions continuent, les philosophes sont rangés sous les mêmes bannières, et les penseurs
et le genre humain tout entier ne semblent pas plus près de s’accorder que lorsque le jeune Socrate (si le dialogue de
Platon est fondé sur une conversation réelle) écoutait le vieux Protagoras et affirmait la théorie de l’utilitarisme
contre la morale populaire du sophiste...