Author: | Judith Gautier | ISBN: | 1230000273255 |
Publisher: | PRB | Publication: | October 10, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Judith Gautier |
ISBN: | 1230000273255 |
Publisher: | PRB |
Publication: | October 10, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Lucienne - Judith Gautier
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Judith Gautier (1845 - 1917) fut une célèbre femme de lettres française.
L'une des femmes les plus fascinantes de son époque, ayant reçu en partage le talent littéraire, une beauté inouïe, une excentricité totale et une inépuisable générosité. Avec son profil grec, ses yeux noirs légèrement bridés, sa masse de cheveux surmontant un visage très blanc et des formes sculpturales, elle eut de nombreux admirateurs : « C'est le plus parfait de mes poèmes », disait d'elle son père, le célèbre Théophile Gautier.
Lucienne :
Résumé :
En vacances sur les plages de Normandie, Lucienne tombe amoureuse d'Adrien et c'est réciproque. Mais Lucienne est une femme de "petite vertu" et elle sait que la morale réprouve toute union entre elle et un fils de bonne famille. Par amour pour lui, elle décide de faire disparaître son passé et de recommencer une nouvelle vie.
Extrait :
C’était dans un salon, à l’entresol, rue de Chateaudun, le soir, vers la fin de juillet.
La lueur, adoucie par un globe recouvert d’une dentelle en papier bleu, d’une lampe en porcelaine chinoise, éclairait les cheveux et le front d’une jeune femme qui lisait. Agenouillée sur un pouf de soie, elle s’appuyait des deux coudes à la table, plongeant une main dans ses cheveux, et de l’autre main feuilletant un livre ouvert devant elle.
Elle était vêtue d’un long peignoir blanc négligemment agrafé ; un peigne garni de turquoises relevait à demi ses cheveux d’un blond ardent, très en désordre ; une de ses mules, tombée de son pied, gisait sur le tapis. Il était visible que, rendue paresseuse par la chaleur, elle ne s’était pas habillée de la journée.
Partout dans le salon coquet et futile, des cartons étaient posés sur les meubles. Le canapé disparaissait sous des robes étendues. Aux torchères, de chaque côté de la glace, on avait accroché par l’élastique deux ravissants chapeaux d’été que la modiste venait d’envoyer.
Quelques voilures roulant dans la vue empêchèrent la jeune femme d’entendre la porte du salon s’ouvrir derrière elle ; et elle poussa un léger cri en voyant un homme se laisser tomber dans un fauteuil, après avoir déplacé une boîte à gants.
Cet homme paraissait soixante ans environ. Il était un peu chauve, et ses favoris grisonnaient...
Lucienne - Judith Gautier
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Judith Gautier (1845 - 1917) fut une célèbre femme de lettres française.
L'une des femmes les plus fascinantes de son époque, ayant reçu en partage le talent littéraire, une beauté inouïe, une excentricité totale et une inépuisable générosité. Avec son profil grec, ses yeux noirs légèrement bridés, sa masse de cheveux surmontant un visage très blanc et des formes sculpturales, elle eut de nombreux admirateurs : « C'est le plus parfait de mes poèmes », disait d'elle son père, le célèbre Théophile Gautier.
Lucienne :
Résumé :
En vacances sur les plages de Normandie, Lucienne tombe amoureuse d'Adrien et c'est réciproque. Mais Lucienne est une femme de "petite vertu" et elle sait que la morale réprouve toute union entre elle et un fils de bonne famille. Par amour pour lui, elle décide de faire disparaître son passé et de recommencer une nouvelle vie.
Extrait :
C’était dans un salon, à l’entresol, rue de Chateaudun, le soir, vers la fin de juillet.
La lueur, adoucie par un globe recouvert d’une dentelle en papier bleu, d’une lampe en porcelaine chinoise, éclairait les cheveux et le front d’une jeune femme qui lisait. Agenouillée sur un pouf de soie, elle s’appuyait des deux coudes à la table, plongeant une main dans ses cheveux, et de l’autre main feuilletant un livre ouvert devant elle.
Elle était vêtue d’un long peignoir blanc négligemment agrafé ; un peigne garni de turquoises relevait à demi ses cheveux d’un blond ardent, très en désordre ; une de ses mules, tombée de son pied, gisait sur le tapis. Il était visible que, rendue paresseuse par la chaleur, elle ne s’était pas habillée de la journée.
Partout dans le salon coquet et futile, des cartons étaient posés sur les meubles. Le canapé disparaissait sous des robes étendues. Aux torchères, de chaque côté de la glace, on avait accroché par l’élastique deux ravissants chapeaux d’été que la modiste venait d’envoyer.
Quelques voilures roulant dans la vue empêchèrent la jeune femme d’entendre la porte du salon s’ouvrir derrière elle ; et elle poussa un léger cri en voyant un homme se laisser tomber dans un fauteuil, après avoir déplacé une boîte à gants.
Cet homme paraissait soixante ans environ. Il était un peu chauve, et ses favoris grisonnaient...