Messieurs, Les Archives de l’Etat à Anvers possèdent de nombreux documents des plus précieux pour celui qui désirerait faire l’histoire de la Commanderie de Pitsembourg. Parmi ces documents, j’ai trouvé différents inventaires des meubles garnissant la maison de Malines; ils sont datés des années 1656, 1664, 1676 et 1677. Le plus complet, et par là même le plus intéressant, est celui de 1656. C’est ce dernier que je vais avoir l’honneur d’analyser devant vous; j’y ajouterai quelques notes sur le mobilier de la chapelle de Pitsembourg d’après un inventaire de 1677. Je ne vous détaillerai pas, Messieurs, comme un commissaire-priseur, les moindres objets qui se trouvaient dans le palais depuis les 11 gardijnen van luttel of gene waarde jusqu’aux 18 tinnen pispotten zoo van oude als van nieuwe fatsoen wegende te samen 44 pond. Si vous le permettez, nous allons ensemble parcourir, en nous servant de notre inventaire comme d’un Baedeker, les appartements de Pitsembourg, et nous arrêter un instant aux objets qui méritent d’attirer nos regards d’archéologue. La première chambre que nous rencontrons s’appelle de Trappenye; elle servait de bureau. Les seuls objets d’art qui s’y trouvent sont un tableau «la Naissance de Notre-Seigneur» et deux piédestaux aux armes de Cratz; sur ces piédestaux reposaient deux sculptures, l’une représentant «l’Offrande», l’autre les «Trois Rois». Cratz, dont je viens de citer le nom, a été commandeur de la maison de Malines, de 1565 à 1604, année de sa mort. Il fut enterré dans la chapelle de l’Ordre, devant le maître-autel; sur sa pierre tombale se lisait cette épitaphe
Messieurs, Les Archives de l’Etat à Anvers possèdent de nombreux documents des plus précieux pour celui qui désirerait faire l’histoire de la Commanderie de Pitsembourg. Parmi ces documents, j’ai trouvé différents inventaires des meubles garnissant la maison de Malines; ils sont datés des années 1656, 1664, 1676 et 1677. Le plus complet, et par là même le plus intéressant, est celui de 1656. C’est ce dernier que je vais avoir l’honneur d’analyser devant vous; j’y ajouterai quelques notes sur le mobilier de la chapelle de Pitsembourg d’après un inventaire de 1677. Je ne vous détaillerai pas, Messieurs, comme un commissaire-priseur, les moindres objets qui se trouvaient dans le palais depuis les 11 gardijnen van luttel of gene waarde jusqu’aux 18 tinnen pispotten zoo van oude als van nieuwe fatsoen wegende te samen 44 pond. Si vous le permettez, nous allons ensemble parcourir, en nous servant de notre inventaire comme d’un Baedeker, les appartements de Pitsembourg, et nous arrêter un instant aux objets qui méritent d’attirer nos regards d’archéologue. La première chambre que nous rencontrons s’appelle de Trappenye; elle servait de bureau. Les seuls objets d’art qui s’y trouvent sont un tableau «la Naissance de Notre-Seigneur» et deux piédestaux aux armes de Cratz; sur ces piédestaux reposaient deux sculptures, l’une représentant «l’Offrande», l’autre les «Trois Rois». Cratz, dont je viens de citer le nom, a été commandeur de la maison de Malines, de 1565 à 1604, année de sa mort. Il fut enterré dans la chapelle de l’Ordre, devant le maître-autel; sur sa pierre tombale se lisait cette épitaphe