Les soeurs Rondoli

Et autres Contes ( Edition intégrale )

Fiction & Literature, Humorous, Romance, Science Fiction & Fantasy, Short Stories
Cover of the book Les soeurs Rondoli by Guy de Maupassant, Paris : Conard, 1902
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Author: Guy de Maupassant ISBN: 1230003050477
Publisher: Paris : Conard, 1902 Publication: January 27, 2019
Imprint: Language: French
Author: Guy de Maupassant
ISBN: 1230003050477
Publisher: Paris : Conard, 1902
Publication: January 27, 2019
Imprint:
Language: French

Pierre Jouvenet offre à son ami Paul d’être son compagnon de voyage pendant un court séjour en Italie. Paul hésite un peu, mais finit par accepter quand Pierre évoque la beauté des jeunes femmes italiennes.

Dans le train qui les mène vers Gênes, une inconnue s’installe dans le wagon des deux hommes qui ne tardent pas à lier connaissance. Pas très aimable, mais fort jolie, la jeune femme se nomme Francesca. Pour Paul, elle représente la beauté féminine comme il n’a jamais osé en rêver. Grâce à l’intervention de Pierre qui parle italien, il souhaite bientôt la séduire.

À Gênes, la jeune femme demande à suivre les deux hommes à l’hôtel qui s’empresse d’accepter. Elle semble toujours aussi peu loquace et continue d’opposer son silence à toutes les questions. Il paraît évident en outre qu’elle a fixé son choix, car une fois à l’hôtel, elle s’installe dans la chambre de Pierre.

Pendant trois semaines, on visite Gênes, ses curiosités, palais, galeries, et les environs. Francesca demeure distraite, voire nonchalante. Paul est humilié. Il ne cesse de se plaindre et laisse entendre qu’il ferait mieux de rentrer à Paris.

Un soir, la jeune femme annonce à son amant qu’elle désire rendre une brève visite à ses parents. Elle laisse l’adresse, mais ne revient pas. Paul triomphe et se met à railler Pierre qui décide de poursuivre seul le voyage.

Un an plus tard, de retour à Gênes, Pierre éprouve le besoin irrésistible de revoir Francesca. Il se rend à l’adresse des parents. Madame Rondoli l’accueille et lui explique que sa fille l’a attendu un mois, dans l’espoir qu’il aurait été assez amoureux pour tenter de la retrouver. Désormais, elle est mariée à un peintre de Paris. À l’occasion, elle envoie d’excellentes nouvelles depuis la capitale française, et même des bracelets. Devant ce récit, Pierre souhaite repartir, mais madame Rondoli lui impose la compagnie de sa deuxième fille, Carlotta, qui devient le soir même la maîtresse du jeune homme.

À la fin de son séjour, Pierre quitte Carlotta. Il laisse quatre bracelets à madame Rondoli, dont il espère un jour connaître les deux autres filles.

La Patronne

Le jeune breton Georges Kervelen est le pensionnaire de Mme Kergaran, à Paris. Un jour, il se laisse surprendre par la patronne sévère en compagnie d’une fille, dans sa chambre. L’amourette perdue, c’est avec Mme Kergaran qu’il terminera la nuit.

Le Petit Fût

Maître Chicot convoite la ferme de la mère Magloire, sa vieille voisine. Il parvient à la convaincre de lui céder son bien en viager.

Après quelques années, constatant que la vieille tarde à trépasser, maître Chicot décide d’aider la nature en convertissant la mère Magloire aux bienfaits de sa « fine » dont il lui offre généreusement un « petit fût ». Le traitement s’avère efficace. En effet, la mère d’un naturel ordonné et industrieux prend la mauvaise habitude de s’enivrer. Elle perd de sa vivacité et décède promptement au grand bénéfice de maître Chicot.

Lui ?

M. Raymon écrit à un ami pour lui annoncer qu’il se marie. Certes, c’est contre ses convictions, car il aime trop toutes les femmes. En conséquence, s’il accepte le mariage, c’est sans amour. En effet, il n’a vu Mlle Lajolle que cinq fois, et la jeune femme lui a semblé honnête, mais sans charme.

S’il se marie, c’est surtout pour ne plus être seul. Il l’avoue franchement, il a peur de lui-même dans ses moments de solitude, parce qu’il a eu une hallucination : un soir, en rentrant chez lui, un homme était endormi dans son fauteuil ,il pensait que c’était un ami qui l’attendait mais la vérité était tout autre, il s approcha et il vit cette personne disparaître .depuis ce jour il a peur.

Mon Oncle Sosthène

Dans le préambule, le narrateur met dos à dos les religieux et les libres-penseurs, tel son oncle Sosthène Augagneur, franc-maçon. Moins pour les croyances que pour saper l’esprit monarchique, le narrateur lui demande pourquoi les chefs des maisons régnantes d’Europe sont francs-maçons.

Dans la ville habite un jésuite, que l’oncle ne cesse d’agacer, d’autant que l’histoire se déroule lors de la semaine de carême avant Pâques : Sosthène invite dans un restaurant au vu de tous, des amis pour y manger de l’andouille et du cervelas, le tout arrosé de liqueurs. Vingt-deux bouteilles de vin et de vin de champagne sont éclusées et, à la fin de la soirée, il quitte la compagnie avec son neveu, avec lequel il rentre chez lui dans un état d’ébriété épouvantable.

Ce neveu, ni franc-maçon ni catholique, mais lassé des ostentations de son oncle, veut alors jouer une farce à ce dernier, qui se croit à l’article de la mort tant il est ivre. Il va sonner à la porte du jésuite et lui dit que son oncle est sur le point de mourir et qu’il a réclamé la présence d’un prêtre. Le jésuite accourt chez le moribond : il y reste toute la nuit, et toute la journée du lendemain.

Quand le narrateur retourne chez son oncle, il trouve celui-ci converti au catholicisme ; d’ailleurs, il a déshérité son neveu pour tester en faveur du jésuite, et faire don de son héritage à l’obédience.

Le Mal d’André

Mathilde Moreau est mariée à un notaire, épouse délaissée, elle a pris le Capitaine Étienne Sommerive comme amant.

M. Moreau étant en déplacement pour une semaine, Sommerive a prévu de coucher chaque soir chez sa maîtresse. Le premier soir, les amants n’ont pas le temps de rejoindre le lit que le petit André (le fils des Moreau) se met à hurler dans son lit. La mère affolée tente de le calmer, mais rien n’y fait, et Sommerive doit repartir. Le deuxième soir, l’enfant se met à nouveau hurler. Excédé, Sommerive le pince violemment et oblige Mathilde à recoucher l’enfant. Et il en sera ainsi chaque soir de la semaine. Quand le notaire rentre et voit le corps de son fils rempli de marbrures violette, il demande des comptes à sa femme, qui lui dit que la faute doit revenir à la nourrice. M. Moreau la chasse et depuis, elle n’a pas retrouvé de place.

Le Pain maudit

Le Père Taille est un veuf qui a trois filles. Anna, l’ainée, a quitté la maison au grand dam de son père pour être entretenue par M. Dubois, un juge plus vraiment jeune. Il a coupé les ponts avec sa fille, mais il est fier en son for intérieur de constater qu’elle vit dans l’aisance à défaut d’être une épouse légitime.

Quand Rose, la cadette, est demandée en mariage par le fils d’un riche tonnelier, le père est content de cette union. Anna s’invite chez lui et propose de faire la noce chez elle à ses frais. Les deux familles acquiescent, heureuses de l’économie.

Après la mairie et l’église, la noce se dirige vers la maison d’Anna. Tous sont impressionnés par la richesse du logis. On mange bien, mais on ne rigole pas.

À la fin du repas, le marié pousse la chansonnette. Il va chanter « Le Pain maudit », une chanson qui met en valeur le travail et dénonce le vice. Le troisième couplet qui semble décrire la situation d’Anna jette un froid, heureusement le champagne arrive.

Le Cas de Madame Luneau

Le juge de paix appelle l’affaire de Monsieur Hyppolyte Lacour, père de huit enfants, sacristain et quincailler contre Mme Céleste-Césarine Luneau, veuve et enceinte.

M. Lacour raconte comment il a été abordé, il y a neuf mois, par la dame : elle voulait lui donner cent francs pour qu’il lui fasse un enfant, car veuve depuis une semaine, elle pourrait garder la fortune de son mari, si un enfant naissait dans les dix mois.

Mme Luneau a une autre version des faits. Elle ne connaît pas le père de l’enfant qui va naître. En effet, ayant appris que M. Lacour est cocu et que ses enfants ne sont pas de lui, elle a demandé les services de M. Lepic et de cinq autres hommes.

Le juge condamne Mme Luneau à verser vingt-cinq francs à M. Lacour pour perte de temps et détournement insolite.

Un Sage

Blérot est l’ami du narrateur. Ils se connaissent, s’estiment et n’ont aucun secret l’un pour l’autre. Aussi, quand Blérot lui annonce son mariage, le narrateur prend cela comme une trahison et, après le mariage, s’éloigne de son ami, sentant qu’il est de trop.

Dix huit mois plus tard, de retour d’un long voyage, il croise Blérot sur les boulevards. L’homme est méconnaissable, pâle, les yeux tirés. Le narrateur fait asseoir son ami de force pour le faire parler. Blérot est épuisé. Sa femme à un tempérament de Messaline. Il ne peut plus suivre. Quand ils se quittent, le narrateur lui conseille en plaisantant de donner un amant à sa femme, mais il a le sentiment de le voir pour la dernière fois.

Six mois plus tard, il croise à nouveau Blérot sur les Champs-Élysées. L’homme est resplendissant et il invite le narrateur le soir même à dîner chez lui.

À table, ce soir-là, ils sont quatre : Monsieur, Madame, le narrateur et un certain Lucien Delabarre. Après manger, les deux hommes laissent Madame et Lucien seuls.

Le Parapluie

Mme Oreille, la quarantaine, est avare à tel point que son mari est obligé de lui mendier son argent de poche. Pourtant, le ménage a des rentes, pas d’enfant, et M. Oreille travaille comme commis dans un ministère.

Il est d’ailleurs l’objet au travail de moqueries à cause de son parapluie hors d’âge et d’usage. Il obtient que sa femme lui en achète un neuf, mais elle choisit un modèle si bon marché, huit francs cinquante, que l’objet ne dure que trois mois, et il est victime de moqueries de la part de ses collègues. Ulcéré, M. Oreille ordonne à sa femme d’acheter un vrai parapluie. Elle obtempère et opte pour un modèle à dix-huit francs.

M. Oreille peut faire une entrée triomphale au bureau. Mais quand il rentre le soir, il a droit à un savon quand Madame constate que le parapluie est troué.

Un ami leur conseille de se faire rembourser par leur assureur. Monsieur Oreille refuse par crainte des railleries ; Madame, après bien des hésitations, car elle est timide, se rend à La Maternelle, tant la perte de dix-huit francs lui est insupportable.

À l’assurance, elle réclame vingt francs. Le directeur, ne voulant pas perdre de temps avec elle, accepte de lui rembourser la réparation.

Finalement, Mme Oreille abuse de son autorisation et de son droit de réparer un parapluie à n’importe quel prix en allant dans un magasin très élégant et luxueux et demande aux vendeurs de recouvrir son parapluie de sa plus belle soie en disant qu’elle ne regarde pas le prix.

Le Verrou

Ils ne sont plus que quatre. Au départ, ils étaient quatorze : quatorze hommes célibataires endurcis qui s’étaient jurés de détourner du droit chemin les femmes de leurs amis. Et lors d’un repas surnommé le « Célibat », ils se racontaient leurs succès.

Depuis trois sont morts et sept se sont mariés qui, pour ne prendre aucun risque, ont rompu tout contact avec les membres du « Célibat ».

Lors du « Célibat », ce soir-là, un membre raconte comment, dans sa jeunesse, il avait été séduit par une amie de sa mère. La femme avait trente-cinq ans, lui en avait vingt-deux. Un jour, elle le reçoit en peignoir très échancré et lui fait toucher son cœur. Un autre jour, elle lui suggère de prendre une chambre en ville. Aussitôt dit, aussitôt fait. Et la dame vient lui rendre visite Il s’ensuit une heure d’extase, puis les amants s’endorment.

Ils sont réveillés par le propriétaire. Le fumiste vient réparer la cheminée. La dame nue hurle. Il avait oublié de tirer le verrou.

Rencontre

Le narrateur est dans le massif des Maures. Dans le bateau qui le conduit de Saint-Raphaël à Saint-Tropez, il remarque une vieille dame de soixante-dix ans, anguleuse et sèche. Le bateau tangue, mais elle reste impassible.

Le lendemain matin, il la voit partir dans la diligence de Hyères. Lui va se promener pendant ce temps dans les collines au-dessus de Saint-Tropez.

En visitant un château en ruine, quelle n’est pas sa surprise de trouver la voyageuse en train de pleurer, seule. Surprise et honteuse, elle lui raconte son histoire.

Elle a eu un fils unique. Quand il avait six ans, on le lui a enlevé pour le mettre en pension. Elle ne le voyait que deux mois par an. Puis il est parti à Paris faire son droit, s’est marié et, maintenant, il est aux Indes avec sa femme. Elle est seule : son mari, ses deux sœurs sont mortes. Pour tenter d’échapper à la solitude, elle voyage depuis comme « un chien perdu. »

Suicides

Il tombe dans les mains du narrateur la lettre d’un homme qui s’est suicidé, officiellement « sans raison ».

Cet homme de cinquante-sept ans y décrit sa vie : trente années d’ennui, de gestes toujours répétés et de solitude. Souffrant de l’estomac, il ne peut pas manger beaucoup « ce qui est encore le plus grand bonheur ».

Ce soir, il se met à une tâche sans cesse repoussée : ranger le courrier et les souvenirs d’une vie dans son secrétaire. Ému aux larmes par toutes ces histoires anciennes qui lui reviennent à la mémoire, il envisage avec horreur « la vieillesse hideuse et solitaire et les infirmités prochaines ». Il se tire une balle dans la tête.

Décoré !

Depuis son enfance, M. Sacrement est obsédé par le désir d’avoir la Légion d’honneur. Marié et vivant bourgeoisement à Paris, il a pour occupation de faire des promenades où il compte le nombre d’officiers et de chevaliers de la légion d’honneur : huit officiers et dix sept chevaliers à l’aller, combien en trouvera-t-il au retour ?

N’ayant même pas le baccalauréat et n’ayant rien fait dans sa vie, il n’a aucun espoir d’obtenir la précieuse légion, aussi il devient jaloux : « La Commune avait raison. »

La légion d’honneur étant hors de portée, il se rabat sur celle d’officier d’académie. Il écrit pour cela quelques articles sur l’éducation, tel que « L’éducation de la jeunesse par les yeux », où il se propose de réunir les enfants pauvres devant des lanternes magiques pour leur faire apprendre par le regard. Il a aussi l’idée de faire distribuer des livres à la population par des charrettes circulant dans les rues.

Il sait aussi compter sur le soutien de sa femme qui l’aide grâce à ses relations avec le député Rosselin. Ce dernier devient même un familier de la maison. Il donne des conseils à M. Sacrement et va jusqu’à lui obtenir des travaux de recherches dans les bibliothèques de province.

Un soir qu’il est à Rouen et n’ayant pas vu sa femme depuis une semaine, il rentre sans prévenir. Il l’appelle, elle est enfermée dans sa chambre. Il entend des pas. Sa femme ouvre, livide. Il découvre une veste noire avec la légion d’honneur au revers. Il a des doutes, mais sa femme a de la répartie. Elle lui dit que cette veste est la sienne. Elle la lui a fait faire en cachette, car il est décoré grâce à Rosselin, mais que cela n’est pas encore officiel. Mais cela sous-entend que sa femme a couché avec le députe.

Châli

En mission astronomique dans l’Inde centrale, le jeune lieutenant de vaisseau de la Vallée est reçu magnifiquement par le rajah Maddan, roi de Ganhara. Un soir, le souverain lui fait cadeau d’un harem : six petites filles… Il s’attacha à l’une d’elles plus particulièrement, Châli. Lorsque ses travaux en Inde furent fini, il dû rentrer, il offrit un présent à Châli : une boîte aux coquillages. C’était un cadeau du rajah, que la petite fille avait beaucoup aimé. Le lieutenant rentra chez lui. Deux ans après, il eu l’occasion de retourner en Inde, il voulu revoir la petite fille. Il demanda à un des serviteurs qui lui appris que la petite fille avait volé la boîte aux coquillages et que pour ça elle fut jetée de le lac.

Le baiser

La vieille tante Colette écrit une longue lettre à sa nièce. Elle lui donne des conseils de femme à celle qui vient d’être abandonnée par son mari.

Sa principale remarque tient en ce que sa nièce embrasse trop. Les femmes doivent user du charme, de la caresse et user de diplomatie pour régner. Leur puissance vient du baiser qui doit être une préface charmante et qu’il convient de ne pas émousser.

Il ne faut pas embrasser quand l’autre n’en a pas envie, il ne faut pas le lasser par « l’obstination des lèvres tendues » et de lui rappeler une scène où elle avait quasiment obligé son mari à l’embrasser, pour lui dire finalement « Comme tu embrasses mal », et de conclure « un baiser maladroit peut faire bien du mal ».

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Pierre Jouvenet offre à son ami Paul d’être son compagnon de voyage pendant un court séjour en Italie. Paul hésite un peu, mais finit par accepter quand Pierre évoque la beauté des jeunes femmes italiennes.

Dans le train qui les mène vers Gênes, une inconnue s’installe dans le wagon des deux hommes qui ne tardent pas à lier connaissance. Pas très aimable, mais fort jolie, la jeune femme se nomme Francesca. Pour Paul, elle représente la beauté féminine comme il n’a jamais osé en rêver. Grâce à l’intervention de Pierre qui parle italien, il souhaite bientôt la séduire.

À Gênes, la jeune femme demande à suivre les deux hommes à l’hôtel qui s’empresse d’accepter. Elle semble toujours aussi peu loquace et continue d’opposer son silence à toutes les questions. Il paraît évident en outre qu’elle a fixé son choix, car une fois à l’hôtel, elle s’installe dans la chambre de Pierre.

Pendant trois semaines, on visite Gênes, ses curiosités, palais, galeries, et les environs. Francesca demeure distraite, voire nonchalante. Paul est humilié. Il ne cesse de se plaindre et laisse entendre qu’il ferait mieux de rentrer à Paris.

Un soir, la jeune femme annonce à son amant qu’elle désire rendre une brève visite à ses parents. Elle laisse l’adresse, mais ne revient pas. Paul triomphe et se met à railler Pierre qui décide de poursuivre seul le voyage.

Un an plus tard, de retour à Gênes, Pierre éprouve le besoin irrésistible de revoir Francesca. Il se rend à l’adresse des parents. Madame Rondoli l’accueille et lui explique que sa fille l’a attendu un mois, dans l’espoir qu’il aurait été assez amoureux pour tenter de la retrouver. Désormais, elle est mariée à un peintre de Paris. À l’occasion, elle envoie d’excellentes nouvelles depuis la capitale française, et même des bracelets. Devant ce récit, Pierre souhaite repartir, mais madame Rondoli lui impose la compagnie de sa deuxième fille, Carlotta, qui devient le soir même la maîtresse du jeune homme.

À la fin de son séjour, Pierre quitte Carlotta. Il laisse quatre bracelets à madame Rondoli, dont il espère un jour connaître les deux autres filles.

La Patronne

Le jeune breton Georges Kervelen est le pensionnaire de Mme Kergaran, à Paris. Un jour, il se laisse surprendre par la patronne sévère en compagnie d’une fille, dans sa chambre. L’amourette perdue, c’est avec Mme Kergaran qu’il terminera la nuit.

Le Petit Fût

Maître Chicot convoite la ferme de la mère Magloire, sa vieille voisine. Il parvient à la convaincre de lui céder son bien en viager.

Après quelques années, constatant que la vieille tarde à trépasser, maître Chicot décide d’aider la nature en convertissant la mère Magloire aux bienfaits de sa « fine » dont il lui offre généreusement un « petit fût ». Le traitement s’avère efficace. En effet, la mère d’un naturel ordonné et industrieux prend la mauvaise habitude de s’enivrer. Elle perd de sa vivacité et décède promptement au grand bénéfice de maître Chicot.

Lui ?

M. Raymon écrit à un ami pour lui annoncer qu’il se marie. Certes, c’est contre ses convictions, car il aime trop toutes les femmes. En conséquence, s’il accepte le mariage, c’est sans amour. En effet, il n’a vu Mlle Lajolle que cinq fois, et la jeune femme lui a semblé honnête, mais sans charme.

S’il se marie, c’est surtout pour ne plus être seul. Il l’avoue franchement, il a peur de lui-même dans ses moments de solitude, parce qu’il a eu une hallucination : un soir, en rentrant chez lui, un homme était endormi dans son fauteuil ,il pensait que c’était un ami qui l’attendait mais la vérité était tout autre, il s approcha et il vit cette personne disparaître .depuis ce jour il a peur.

Mon Oncle Sosthène

Dans le préambule, le narrateur met dos à dos les religieux et les libres-penseurs, tel son oncle Sosthène Augagneur, franc-maçon. Moins pour les croyances que pour saper l’esprit monarchique, le narrateur lui demande pourquoi les chefs des maisons régnantes d’Europe sont francs-maçons.

Dans la ville habite un jésuite, que l’oncle ne cesse d’agacer, d’autant que l’histoire se déroule lors de la semaine de carême avant Pâques : Sosthène invite dans un restaurant au vu de tous, des amis pour y manger de l’andouille et du cervelas, le tout arrosé de liqueurs. Vingt-deux bouteilles de vin et de vin de champagne sont éclusées et, à la fin de la soirée, il quitte la compagnie avec son neveu, avec lequel il rentre chez lui dans un état d’ébriété épouvantable.

Ce neveu, ni franc-maçon ni catholique, mais lassé des ostentations de son oncle, veut alors jouer une farce à ce dernier, qui se croit à l’article de la mort tant il est ivre. Il va sonner à la porte du jésuite et lui dit que son oncle est sur le point de mourir et qu’il a réclamé la présence d’un prêtre. Le jésuite accourt chez le moribond : il y reste toute la nuit, et toute la journée du lendemain.

Quand le narrateur retourne chez son oncle, il trouve celui-ci converti au catholicisme ; d’ailleurs, il a déshérité son neveu pour tester en faveur du jésuite, et faire don de son héritage à l’obédience.

Le Mal d’André

Mathilde Moreau est mariée à un notaire, épouse délaissée, elle a pris le Capitaine Étienne Sommerive comme amant.

M. Moreau étant en déplacement pour une semaine, Sommerive a prévu de coucher chaque soir chez sa maîtresse. Le premier soir, les amants n’ont pas le temps de rejoindre le lit que le petit André (le fils des Moreau) se met à hurler dans son lit. La mère affolée tente de le calmer, mais rien n’y fait, et Sommerive doit repartir. Le deuxième soir, l’enfant se met à nouveau hurler. Excédé, Sommerive le pince violemment et oblige Mathilde à recoucher l’enfant. Et il en sera ainsi chaque soir de la semaine. Quand le notaire rentre et voit le corps de son fils rempli de marbrures violette, il demande des comptes à sa femme, qui lui dit que la faute doit revenir à la nourrice. M. Moreau la chasse et depuis, elle n’a pas retrouvé de place.

Le Pain maudit

Le Père Taille est un veuf qui a trois filles. Anna, l’ainée, a quitté la maison au grand dam de son père pour être entretenue par M. Dubois, un juge plus vraiment jeune. Il a coupé les ponts avec sa fille, mais il est fier en son for intérieur de constater qu’elle vit dans l’aisance à défaut d’être une épouse légitime.

Quand Rose, la cadette, est demandée en mariage par le fils d’un riche tonnelier, le père est content de cette union. Anna s’invite chez lui et propose de faire la noce chez elle à ses frais. Les deux familles acquiescent, heureuses de l’économie.

Après la mairie et l’église, la noce se dirige vers la maison d’Anna. Tous sont impressionnés par la richesse du logis. On mange bien, mais on ne rigole pas.

À la fin du repas, le marié pousse la chansonnette. Il va chanter « Le Pain maudit », une chanson qui met en valeur le travail et dénonce le vice. Le troisième couplet qui semble décrire la situation d’Anna jette un froid, heureusement le champagne arrive.

Le Cas de Madame Luneau

Le juge de paix appelle l’affaire de Monsieur Hyppolyte Lacour, père de huit enfants, sacristain et quincailler contre Mme Céleste-Césarine Luneau, veuve et enceinte.

M. Lacour raconte comment il a été abordé, il y a neuf mois, par la dame : elle voulait lui donner cent francs pour qu’il lui fasse un enfant, car veuve depuis une semaine, elle pourrait garder la fortune de son mari, si un enfant naissait dans les dix mois.

Mme Luneau a une autre version des faits. Elle ne connaît pas le père de l’enfant qui va naître. En effet, ayant appris que M. Lacour est cocu et que ses enfants ne sont pas de lui, elle a demandé les services de M. Lepic et de cinq autres hommes.

Le juge condamne Mme Luneau à verser vingt-cinq francs à M. Lacour pour perte de temps et détournement insolite.

Un Sage

Blérot est l’ami du narrateur. Ils se connaissent, s’estiment et n’ont aucun secret l’un pour l’autre. Aussi, quand Blérot lui annonce son mariage, le narrateur prend cela comme une trahison et, après le mariage, s’éloigne de son ami, sentant qu’il est de trop.

Dix huit mois plus tard, de retour d’un long voyage, il croise Blérot sur les boulevards. L’homme est méconnaissable, pâle, les yeux tirés. Le narrateur fait asseoir son ami de force pour le faire parler. Blérot est épuisé. Sa femme à un tempérament de Messaline. Il ne peut plus suivre. Quand ils se quittent, le narrateur lui conseille en plaisantant de donner un amant à sa femme, mais il a le sentiment de le voir pour la dernière fois.

Six mois plus tard, il croise à nouveau Blérot sur les Champs-Élysées. L’homme est resplendissant et il invite le narrateur le soir même à dîner chez lui.

À table, ce soir-là, ils sont quatre : Monsieur, Madame, le narrateur et un certain Lucien Delabarre. Après manger, les deux hommes laissent Madame et Lucien seuls.

Le Parapluie

Mme Oreille, la quarantaine, est avare à tel point que son mari est obligé de lui mendier son argent de poche. Pourtant, le ménage a des rentes, pas d’enfant, et M. Oreille travaille comme commis dans un ministère.

Il est d’ailleurs l’objet au travail de moqueries à cause de son parapluie hors d’âge et d’usage. Il obtient que sa femme lui en achète un neuf, mais elle choisit un modèle si bon marché, huit francs cinquante, que l’objet ne dure que trois mois, et il est victime de moqueries de la part de ses collègues. Ulcéré, M. Oreille ordonne à sa femme d’acheter un vrai parapluie. Elle obtempère et opte pour un modèle à dix-huit francs.

M. Oreille peut faire une entrée triomphale au bureau. Mais quand il rentre le soir, il a droit à un savon quand Madame constate que le parapluie est troué.

Un ami leur conseille de se faire rembourser par leur assureur. Monsieur Oreille refuse par crainte des railleries ; Madame, après bien des hésitations, car elle est timide, se rend à La Maternelle, tant la perte de dix-huit francs lui est insupportable.

À l’assurance, elle réclame vingt francs. Le directeur, ne voulant pas perdre de temps avec elle, accepte de lui rembourser la réparation.

Finalement, Mme Oreille abuse de son autorisation et de son droit de réparer un parapluie à n’importe quel prix en allant dans un magasin très élégant et luxueux et demande aux vendeurs de recouvrir son parapluie de sa plus belle soie en disant qu’elle ne regarde pas le prix.

Le Verrou

Ils ne sont plus que quatre. Au départ, ils étaient quatorze : quatorze hommes célibataires endurcis qui s’étaient jurés de détourner du droit chemin les femmes de leurs amis. Et lors d’un repas surnommé le « Célibat », ils se racontaient leurs succès.

Depuis trois sont morts et sept se sont mariés qui, pour ne prendre aucun risque, ont rompu tout contact avec les membres du « Célibat ».

Lors du « Célibat », ce soir-là, un membre raconte comment, dans sa jeunesse, il avait été séduit par une amie de sa mère. La femme avait trente-cinq ans, lui en avait vingt-deux. Un jour, elle le reçoit en peignoir très échancré et lui fait toucher son cœur. Un autre jour, elle lui suggère de prendre une chambre en ville. Aussitôt dit, aussitôt fait. Et la dame vient lui rendre visite Il s’ensuit une heure d’extase, puis les amants s’endorment.

Ils sont réveillés par le propriétaire. Le fumiste vient réparer la cheminée. La dame nue hurle. Il avait oublié de tirer le verrou.

Rencontre

Le narrateur est dans le massif des Maures. Dans le bateau qui le conduit de Saint-Raphaël à Saint-Tropez, il remarque une vieille dame de soixante-dix ans, anguleuse et sèche. Le bateau tangue, mais elle reste impassible.

Le lendemain matin, il la voit partir dans la diligence de Hyères. Lui va se promener pendant ce temps dans les collines au-dessus de Saint-Tropez.

En visitant un château en ruine, quelle n’est pas sa surprise de trouver la voyageuse en train de pleurer, seule. Surprise et honteuse, elle lui raconte son histoire.

Elle a eu un fils unique. Quand il avait six ans, on le lui a enlevé pour le mettre en pension. Elle ne le voyait que deux mois par an. Puis il est parti à Paris faire son droit, s’est marié et, maintenant, il est aux Indes avec sa femme. Elle est seule : son mari, ses deux sœurs sont mortes. Pour tenter d’échapper à la solitude, elle voyage depuis comme « un chien perdu. »

Suicides

Il tombe dans les mains du narrateur la lettre d’un homme qui s’est suicidé, officiellement « sans raison ».

Cet homme de cinquante-sept ans y décrit sa vie : trente années d’ennui, de gestes toujours répétés et de solitude. Souffrant de l’estomac, il ne peut pas manger beaucoup « ce qui est encore le plus grand bonheur ».

Ce soir, il se met à une tâche sans cesse repoussée : ranger le courrier et les souvenirs d’une vie dans son secrétaire. Ému aux larmes par toutes ces histoires anciennes qui lui reviennent à la mémoire, il envisage avec horreur « la vieillesse hideuse et solitaire et les infirmités prochaines ». Il se tire une balle dans la tête.

Décoré !

Depuis son enfance, M. Sacrement est obsédé par le désir d’avoir la Légion d’honneur. Marié et vivant bourgeoisement à Paris, il a pour occupation de faire des promenades où il compte le nombre d’officiers et de chevaliers de la légion d’honneur : huit officiers et dix sept chevaliers à l’aller, combien en trouvera-t-il au retour ?

N’ayant même pas le baccalauréat et n’ayant rien fait dans sa vie, il n’a aucun espoir d’obtenir la précieuse légion, aussi il devient jaloux : « La Commune avait raison. »

La légion d’honneur étant hors de portée, il se rabat sur celle d’officier d’académie. Il écrit pour cela quelques articles sur l’éducation, tel que « L’éducation de la jeunesse par les yeux », où il se propose de réunir les enfants pauvres devant des lanternes magiques pour leur faire apprendre par le regard. Il a aussi l’idée de faire distribuer des livres à la population par des charrettes circulant dans les rues.

Il sait aussi compter sur le soutien de sa femme qui l’aide grâce à ses relations avec le député Rosselin. Ce dernier devient même un familier de la maison. Il donne des conseils à M. Sacrement et va jusqu’à lui obtenir des travaux de recherches dans les bibliothèques de province.

Un soir qu’il est à Rouen et n’ayant pas vu sa femme depuis une semaine, il rentre sans prévenir. Il l’appelle, elle est enfermée dans sa chambre. Il entend des pas. Sa femme ouvre, livide. Il découvre une veste noire avec la légion d’honneur au revers. Il a des doutes, mais sa femme a de la répartie. Elle lui dit que cette veste est la sienne. Elle la lui a fait faire en cachette, car il est décoré grâce à Rosselin, mais que cela n’est pas encore officiel. Mais cela sous-entend que sa femme a couché avec le députe.

Châli

En mission astronomique dans l’Inde centrale, le jeune lieutenant de vaisseau de la Vallée est reçu magnifiquement par le rajah Maddan, roi de Ganhara. Un soir, le souverain lui fait cadeau d’un harem : six petites filles… Il s’attacha à l’une d’elles plus particulièrement, Châli. Lorsque ses travaux en Inde furent fini, il dû rentrer, il offrit un présent à Châli : une boîte aux coquillages. C’était un cadeau du rajah, que la petite fille avait beaucoup aimé. Le lieutenant rentra chez lui. Deux ans après, il eu l’occasion de retourner en Inde, il voulu revoir la petite fille. Il demanda à un des serviteurs qui lui appris que la petite fille avait volé la boîte aux coquillages et que pour ça elle fut jetée de le lac.

Le baiser

La vieille tante Colette écrit une longue lettre à sa nièce. Elle lui donne des conseils de femme à celle qui vient d’être abandonnée par son mari.

Sa principale remarque tient en ce que sa nièce embrasse trop. Les femmes doivent user du charme, de la caresse et user de diplomatie pour régner. Leur puissance vient du baiser qui doit être une préface charmante et qu’il convient de ne pas émousser.

Il ne faut pas embrasser quand l’autre n’en a pas envie, il ne faut pas le lasser par « l’obstination des lèvres tendues » et de lui rappeler une scène où elle avait quasiment obligé son mari à l’embrasser, pour lui dire finalement « Comme tu embrasses mal », et de conclure « un baiser maladroit peut faire bien du mal ».

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