Les Pirates de la mer Rouge

Fiction & Literature, Literary
Cover of the book Les Pirates de la mer Rouge by KARL MAY, GILBERT TEROL
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Author: KARL MAY ISBN: 1230000211169
Publisher: GILBERT TEROL Publication: January 20, 2014
Imprint: Language: French
Author: KARL MAY
ISBN: 1230000211169
Publisher: GILBERT TEROL
Publication: January 20, 2014
Imprint:
Language: French

« L’ange du Seigneur qui marchait devant le camp d’Israël se mit derrière eux, et en même, temps la colonne de nuée se plaça entre l’armée d’Israël et l’armée des Égyptiens. D’un côté, elle était pareil à un sombre nuage ; de l’autre, elle luisait et éclairait pendant la nuit, de sorte que les deux armées se trouvaient séparées et ne purent s’approcher durant la nuit.

« Alors Moïse étendit la main sur la mer, et Dieu fit souffler un fort vent du midi, et pendant la nuit le fond de la mer se sécha et les eaux se séparèrent en deux.

« Les enfants d’Israël marchaient à pied sec au milieu des eaux, et les flots se tenaient, comme un mur, à leur droite et à leur gauche.

« Lorsque l’aube se leva, le Seigneur regarda sur l’armée des Égyptiens du milieu de la nuée lumineuse, de la nuée semblable aux nuages, et il mit l’épouvante parmi les Égyptiens.

« Les chariots de guerre se précipitèrent l’un sur l’autre, leurs roues furent brisées, et les guerriers se trouvèrent comme au milieu d’une tempête. Alors les Égyptiens parlèrent entre eux : Fuyons devant Israël, dirent-ils, car le Seigneur combat pour eux.

« Mais le Seigneur commanda à Moïse : Étends la main sur la mer pour qu’elle revienne en arrière sur les Égyptiens, sur leurs chariots et sur leurs cavaliers.

« Alors Moïse étendit la main sur la mer, et la mer reprit sa place, et avant le matin elle revint dans son lit, et les Egyptiens fuyaient devant elle ; mais le Seigneur les engloutit dans les flots.

« De sorte que la mer, retournant à sa place, couvrit les chariots et les cavaliers avec toute la puissance du Pharaon, et tous ceux qui le suivaient furent noyés ; pas un n’échappa.

« Les enfants d’Israël continuèrent leur route à pied sec, les eaux formant un mur à leur droite et à leur gauche. Et le Seigneur sauva en ce jour Israël de la main des Egyptiens, et ils virent les Egyptiens étendus sur le rivage de la mer.

« Elle est puissante la main que le Seigneur étendit contre les Égyptiens, et Israël craignit le Seigneur et crut en son serviteur Moïse. »

Je songeais à ce passage de l’Exode (chap. xiv, v. 19–31) en suivant sur mon chameau « la vallée d’Hiroth à Baal Zepher », tandis que je contemplais les flots brillants de la mer Rouge.

Il me semblait ressentir quelque chose de la terreur qui saisit les enfants d’Israël devant ces ondes impétueuses ; un frisson parcourait mes veines, le frisson dont aucun chrétien ne saurait se défendre lorsqu’il foule ce sol biblique.

Là s’est manifesté l’Éternel ; la puissance infinie a voulu agir visiblement, en faveur des hommes.

Je croyais entendre comme l’écho de la voix divine qui retentit un jour aux oreilles du fils d’Amram et de Jocabed :

« Moïse ! Moïse ! approche-toi, mais retire ta chaussure, car ce lieu est saint ! »

Derrière moi s’étendait la terre d’Osiris et d’Isis, la terre des pyramides et des sphinx, la terre où le peuple de Dieu avait subi le joug de la captivité, où il avait contribué à bâtir ces colosses qui feront à jamais l’étonnement du voyageur.

Les roseaux du Nil me rappelaient ceux qui virent la fille des Pharaons s’incliner sur un frêle esquif où dormait le petit enfant dont le bras devait délivrer un jour son peuple de la servitude, et auquel Dieu dicterait ces dix commandements, base et modèle de toutes les lois chez les peuples civilisés.

Devant moi, à mes pieds, murmuraient les flots du golfe Arabique, resplendissant sous les rayons du soleil ; ces flots avaient entendu la grande voix de Jéhovah, du Dieu des armées ; ils s’étaient divisé et dressés comme une muraille pour laisser passer une nation cherchant la liberté ; ils avaient englouti l’oppresseur. Plus tard, ces mêmes flots avaient vu passer le sultan el Kebir, Napoléon, ce fils des temps modernes, ce conquérant auquel l’Europe ne suffisait pas.

Vis-à-vis de moi, au-dessus de cette mer, que l’Arabe nomme la mer de Pharaon, s’élevait le rocher du Sinaï, la plus illustre montagne du monde, fière, majestueuse, défiant les siècles et les orages et retentissant encore des éclats de ce tonnerre au milieu duquel Dieu disait à son peuple :

« Je suis le Seigneur ton Dieu, tu n’auras pas de dieux étrangers devant moi ! »

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« L’ange du Seigneur qui marchait devant le camp d’Israël se mit derrière eux, et en même, temps la colonne de nuée se plaça entre l’armée d’Israël et l’armée des Égyptiens. D’un côté, elle était pareil à un sombre nuage ; de l’autre, elle luisait et éclairait pendant la nuit, de sorte que les deux armées se trouvaient séparées et ne purent s’approcher durant la nuit.

« Alors Moïse étendit la main sur la mer, et Dieu fit souffler un fort vent du midi, et pendant la nuit le fond de la mer se sécha et les eaux se séparèrent en deux.

« Les enfants d’Israël marchaient à pied sec au milieu des eaux, et les flots se tenaient, comme un mur, à leur droite et à leur gauche.

« Lorsque l’aube se leva, le Seigneur regarda sur l’armée des Égyptiens du milieu de la nuée lumineuse, de la nuée semblable aux nuages, et il mit l’épouvante parmi les Égyptiens.

« Les chariots de guerre se précipitèrent l’un sur l’autre, leurs roues furent brisées, et les guerriers se trouvèrent comme au milieu d’une tempête. Alors les Égyptiens parlèrent entre eux : Fuyons devant Israël, dirent-ils, car le Seigneur combat pour eux.

« Mais le Seigneur commanda à Moïse : Étends la main sur la mer pour qu’elle revienne en arrière sur les Égyptiens, sur leurs chariots et sur leurs cavaliers.

« Alors Moïse étendit la main sur la mer, et la mer reprit sa place, et avant le matin elle revint dans son lit, et les Egyptiens fuyaient devant elle ; mais le Seigneur les engloutit dans les flots.

« De sorte que la mer, retournant à sa place, couvrit les chariots et les cavaliers avec toute la puissance du Pharaon, et tous ceux qui le suivaient furent noyés ; pas un n’échappa.

« Les enfants d’Israël continuèrent leur route à pied sec, les eaux formant un mur à leur droite et à leur gauche. Et le Seigneur sauva en ce jour Israël de la main des Egyptiens, et ils virent les Egyptiens étendus sur le rivage de la mer.

« Elle est puissante la main que le Seigneur étendit contre les Égyptiens, et Israël craignit le Seigneur et crut en son serviteur Moïse. »

Je songeais à ce passage de l’Exode (chap. xiv, v. 19–31) en suivant sur mon chameau « la vallée d’Hiroth à Baal Zepher », tandis que je contemplais les flots brillants de la mer Rouge.

Il me semblait ressentir quelque chose de la terreur qui saisit les enfants d’Israël devant ces ondes impétueuses ; un frisson parcourait mes veines, le frisson dont aucun chrétien ne saurait se défendre lorsqu’il foule ce sol biblique.

Là s’est manifesté l’Éternel ; la puissance infinie a voulu agir visiblement, en faveur des hommes.

Je croyais entendre comme l’écho de la voix divine qui retentit un jour aux oreilles du fils d’Amram et de Jocabed :

« Moïse ! Moïse ! approche-toi, mais retire ta chaussure, car ce lieu est saint ! »

Derrière moi s’étendait la terre d’Osiris et d’Isis, la terre des pyramides et des sphinx, la terre où le peuple de Dieu avait subi le joug de la captivité, où il avait contribué à bâtir ces colosses qui feront à jamais l’étonnement du voyageur.

Les roseaux du Nil me rappelaient ceux qui virent la fille des Pharaons s’incliner sur un frêle esquif où dormait le petit enfant dont le bras devait délivrer un jour son peuple de la servitude, et auquel Dieu dicterait ces dix commandements, base et modèle de toutes les lois chez les peuples civilisés.

Devant moi, à mes pieds, murmuraient les flots du golfe Arabique, resplendissant sous les rayons du soleil ; ces flots avaient entendu la grande voix de Jéhovah, du Dieu des armées ; ils s’étaient divisé et dressés comme une muraille pour laisser passer une nation cherchant la liberté ; ils avaient englouti l’oppresseur. Plus tard, ces mêmes flots avaient vu passer le sultan el Kebir, Napoléon, ce fils des temps modernes, ce conquérant auquel l’Europe ne suffisait pas.

Vis-à-vis de moi, au-dessus de cette mer, que l’Arabe nomme la mer de Pharaon, s’élevait le rocher du Sinaï, la plus illustre montagne du monde, fière, majestueuse, défiant les siècles et les orages et retentissant encore des éclats de ce tonnerre au milieu duquel Dieu disait à son peuple :

« Je suis le Seigneur ton Dieu, tu n’auras pas de dieux étrangers devant moi ! »

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