Author: | Louis Figuier | ISBN: | 1230001308471 |
Publisher: | Eric HELAN | Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Louis Figuier |
ISBN: | 1230001308471 |
Publisher: | Eric HELAN |
Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
La plupart des écrivains qui se sont occupés de l’histoire de la machine à vapeur, ont placé dans l’antiquité le berceau de cette invention. Cette opinion nous semble inadmissible. La machine à vapeur est d’origine moderne, et c’est vainement que l’on essayerait de chercher dans les traditions scientifiques de la Grèce et de Rome la trace des idées qui présidèrent à sa création.
La science que nous désignons aujourd’hui sous le nom de physique, n’existait pas chez les anciens. Quelques connaissances dues au hasard, ou introduites par la pratique des arts vulgaires, résument toute la physique des Grecs. C’est que l’art d’observer, le secret d’étudier un fait, en l’isolant, par une opération de l’esprit, de tout ce qui l’entoure, fut à peu près ignoré des anciens. La poétique imagination des philosophes de la Grèce avait entraîné la science naissante dans une voie opposée à celle de ses progrès. Au lieu d’observer les choses qui tombent sous les sens, on cherchait à pénétrer la nature intime des phénomènes, à remonter jusqu’à la secrète essence de leurs causes. L’importance et la grandeur des faits attiraient surtout l’attention. On s’attachait obstinément à poursuivre des problèmes destinés à rester à jamais insolubles ; on construisait l’univers avant de l’avoir entrevu. Cette philosophie arrêta dès le début les sciences physiques...
La plupart des écrivains qui se sont occupés de l’histoire de la machine à vapeur, ont placé dans l’antiquité le berceau de cette invention. Cette opinion nous semble inadmissible. La machine à vapeur est d’origine moderne, et c’est vainement que l’on essayerait de chercher dans les traditions scientifiques de la Grèce et de Rome la trace des idées qui présidèrent à sa création.
La science que nous désignons aujourd’hui sous le nom de physique, n’existait pas chez les anciens. Quelques connaissances dues au hasard, ou introduites par la pratique des arts vulgaires, résument toute la physique des Grecs. C’est que l’art d’observer, le secret d’étudier un fait, en l’isolant, par une opération de l’esprit, de tout ce qui l’entoure, fut à peu près ignoré des anciens. La poétique imagination des philosophes de la Grèce avait entraîné la science naissante dans une voie opposée à celle de ses progrès. Au lieu d’observer les choses qui tombent sous les sens, on cherchait à pénétrer la nature intime des phénomènes, à remonter jusqu’à la secrète essence de leurs causes. L’importance et la grandeur des faits attiraient surtout l’attention. On s’attachait obstinément à poursuivre des problèmes destinés à rester à jamais insolubles ; on construisait l’univers avant de l’avoir entrevu. Cette philosophie arrêta dès le début les sciences physiques...