J'appelle ce recueil les Historiettes, parce que ce ne sont que petits Mémoires qui n'ont aucune liaison les uns avec les autres. J'y observe en quelque sorte la suite des temps, pour ne point faire de confusion. Mon dessein est d'écrire tout ce que j'ai appris et que j'apprendrai d'agréable et digne d'être remarqué, et je prétends dire le bien et le mal sans dissimuler la vérité, et sans me servir de ce qu'on trouve dans les Histoires et les Mémoires imprimés. Je le fais d'autant plus librement que je sais bien que ce ne sont pas choses à mettre en lumière, quoique peut-être elles ne laissassent pas d'être utiles. Je donne cela à mes amis qui m'en prient, il y a long-temps. Au reste, je renverrai souvent aux Mémoires que je prétends faire de la régence d'Anne d'Autriche, ou pour mieux dire, de l'administration du cardinal Mazarin, que je continuerai tant qu'il gouvernera, si je me trouve en état de le faire. Ces renvois seront pour ne pas répéter la même chose, comme par exemple, une fois que M. Chabot, devenu duc de Rohan, entrera dans les négociations avec la cour, je ne puis plus continuer son Historiette, parce que désormais c'est l'histoire de la seconde guerre de Paris. Voilà quel est mon dessein. Je commencerai par Henri le Grand et sa cour, afin de commencer par quelque chose d'illustre.
J'appelle ce recueil les Historiettes, parce que ce ne sont que petits Mémoires qui n'ont aucune liaison les uns avec les autres. J'y observe en quelque sorte la suite des temps, pour ne point faire de confusion. Mon dessein est d'écrire tout ce que j'ai appris et que j'apprendrai d'agréable et digne d'être remarqué, et je prétends dire le bien et le mal sans dissimuler la vérité, et sans me servir de ce qu'on trouve dans les Histoires et les Mémoires imprimés. Je le fais d'autant plus librement que je sais bien que ce ne sont pas choses à mettre en lumière, quoique peut-être elles ne laissassent pas d'être utiles. Je donne cela à mes amis qui m'en prient, il y a long-temps. Au reste, je renverrai souvent aux Mémoires que je prétends faire de la régence d'Anne d'Autriche, ou pour mieux dire, de l'administration du cardinal Mazarin, que je continuerai tant qu'il gouvernera, si je me trouve en état de le faire. Ces renvois seront pour ne pas répéter la même chose, comme par exemple, une fois que M. Chabot, devenu duc de Rohan, entrera dans les négociations avec la cour, je ne puis plus continuer son Historiette, parce que désormais c'est l'histoire de la seconde guerre de Paris. Voilà quel est mon dessein. Je commencerai par Henri le Grand et sa cour, afin de commencer par quelque chose d'illustre.