Les Caractères De Theophraste

Suivi de " Les caractères ou Les moeurs de ce siècle " ( Edition intégrale ) annoté

Fiction & Literature, Essays & Letters, Essays, Biography & Memoir, Literary, Historical
Cover of the book Les Caractères De Theophraste by Jean de La Bruyère, Amsterdam Societé (Amsterdam) 1697
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Author: Jean de La Bruyère ISBN: 1230002383989
Publisher: Amsterdam Societé (Amsterdam) 1697 Publication: June 18, 2018
Imprint: Language: French
Author: Jean de La Bruyère
ISBN: 1230002383989
Publisher: Amsterdam Societé (Amsterdam) 1697
Publication: June 18, 2018
Imprint:
Language: French

Les Caractères (Théophraste)

L’auteur étudie des types moraux permanents, et non des personnages individualisés, à travers des portraits qui constituent des croquis moraux sous forme d’analyses psychologiques méthodiques : ainsi, distingue-t-il quatre types de bavards, le Bavard, le Verbeux, le Fabulateur et le Médisant ; trois sortes d’avares, l’Avare, le Radin et le Cupide ; deux sortes d’importuns, le Malotru et l’Importun ; et trois sortes de flatteurs, le Fourbe et le Flatteur. La composition de ces portraits est uniforme, suivant un modèle invariable : brève définition, puis énumération des signes concrets du caractère, c’est-à-dire les actes, les gestes et les paroles. La forme est toujours sobre et le ton discrètement ironique. Le plan général de l’ouvrage original est impossible à rendre exactement, ne serait-ce que parce que l’ordre des paragraphes fut changé dès l'Antiquité.

Les Caractères Ou Les Moeurs De Ce Siècle

satire sociale satire littérature roman essai ironie classique recueil société maximes portraits Moralistes morale critique sociale Moeurs et coutumes philosophie france littérature française classique français 17ème siècle

Résumé:

La Bruyère a travaillé pendant dix-sept ans avant de publier ce recueil de 420 « remarques », sous forme de maximes, de réflexions et de portraits, présenté comme une simple continuation des Caractères du philosophe grec Théophraste, qu'il traduit en tête de l'ouvrage. L'auteur aurait commencé la rédaction de cet ouvrage dès 1670, et il est mort en 1696 après l'avoir revu et corrigé pour une neuvième et dernière édition, posthume celle-là. Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle sont ainsi passés de 420 « remarques » en 1688, à 1120 en 1694. C'est donc l'œuvre de toute une vie, en même temps que la seule œuvre que La Bruyère ait publiée.

Dans la préface, l'auteur explique le choix qui a été le sien d'écrire des fragments ou « remarques » :

« Ce ne sont point des maximes que j'aie voulu écrire, [...] l'usage veut qu'à la manière des oracles elles soient courtes et concises ; quelques-unes de ces remarques le sont, quelques autres sont plus étendues : on pense les choses d'une manière différente, et on les explique par un tour aussi tout différent. »

À la variété de la réalité humaine et sociale observée, répond donc la variété de la forme qui en rend compte.

L'auteur affiche sa préférence pour les Anciens dans son livre, à commencer par l'épigraphe en latin d'Érasme. En effet, il dit traduire seulement du grec l'œuvre de Théophraste. En se plaçant ainsi directement et ouvertement dans la lignée de ce philosophe de l'Antiquité, il souligne sa fidélité à la tradition des philosophes moraux. Mais en même temps, à la fin du Discours sur Théophraste, il revendique son originalité en parlant de « nouveaux Caractères » ; ce terme d’« originalité » doit se comprendre à la fois « comme retour aux origines et comme instauration d'une nouvelle origine », ainsi que le fait observer très justement Emmanuel Bury. Ce recueil de caractères connaît un vif succès et Jean de La Bruyère de son vivant fait paraître huit éditions de son ouvrage, enrichies de nombreuses additions au fur et à mesure des éditions. Le succès de l’œuvre est dû à sa qualité, notamment à l'originalité surprenante de sa structure, à son style brillant, mais aussi à la vérité de la peinture des mœurs contemporaines : elle reflète les maux sociaux et culturels, et sait faire la critique de l'importance de la mode.

Jean de La Bruyère disait faire des remarques sur la société qui l'entourait, c'est-à-dire la cour où il était au service du Duc de Condé, comme précepteur de son fils. En effet, il dit que « le philosophe consume sa vie à observer les hommes ». « Je rends au public ce qu'il m'a prêté ; j'ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage[...] », tels sont les premiers mots de la préface : c'est ce qu'il nomme un portrait d'après nature. Il veut associer le plaire et l'instruire : « on ne doit parler, on ne doit écrire que pour l'instruction; et s'il arrive que l'on plaise, il ne faut pas néanmoins s'en repentir, si cela sert à insinuer et à faire recevoir les vérités qui doivent instruire. » Ainsi il s'efface volontairement dans son œuvre pour décrire objectivement sa société ; mais le « je » de La Bruyère perce souvent sous le masque du moraliste.

Cette œuvre compte 1200 éléments (maximes, réflexions, portraits...) qui prennent place dans 16 chapitres.

LES CARACTÈRES DE THÉOPHRASTE
Discours sur Théophraste
Les caractères de Théophraste
De la dissimulation
De la flatterie
De l’impertinent ou du diseur de rien
De la rusticité
Du complaisant
De l’image d’un coquin
Du grand parleur
Du débit des nouvelles
De l’effronterie causée par l’avarice
De l’épargne sordide
De l’impudent ou de celui qui ne rougit de rien
Du contre-temps
De l’air empressé
De la stupidité
De la brutalité
De la superstition
De l’esprit chagrin
De la défiance
D’un vilain homme
D’un homme incommode
De la sotte vanité
De l’avarice
De l’ostentation
De l’orgueil
De la peur, ou du défaut de courage
Des grands d’une république
Les peuples sont heureux quand un seul les gouverne.
D’une tardive instruction
De la médisance
LES CARACTÈRES OU LES MŒURS DE CE SIÈCLE
Préface
Des ouvrages de l’esprit
Du mérite personnel
Des femmes
Du cœur
De la société et de la conversation
Des biens de fortune
De la ville
De la cour
Des grands
Du souverain ou de la République
De l’homme
Des jugements
De la mode
De quelques usages
De la chaire
Des esprits forts
DISCOURS DE RÉCEPTION À L’ACADÉMIE FRANÇAISE
Préface
Discours prononcé dans l’académie française le lundi quinzième juin 1693

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Les Caractères (Théophraste)

L’auteur étudie des types moraux permanents, et non des personnages individualisés, à travers des portraits qui constituent des croquis moraux sous forme d’analyses psychologiques méthodiques : ainsi, distingue-t-il quatre types de bavards, le Bavard, le Verbeux, le Fabulateur et le Médisant ; trois sortes d’avares, l’Avare, le Radin et le Cupide ; deux sortes d’importuns, le Malotru et l’Importun ; et trois sortes de flatteurs, le Fourbe et le Flatteur. La composition de ces portraits est uniforme, suivant un modèle invariable : brève définition, puis énumération des signes concrets du caractère, c’est-à-dire les actes, les gestes et les paroles. La forme est toujours sobre et le ton discrètement ironique. Le plan général de l’ouvrage original est impossible à rendre exactement, ne serait-ce que parce que l’ordre des paragraphes fut changé dès l'Antiquité.

Les Caractères Ou Les Moeurs De Ce Siècle

satire sociale satire littérature roman essai ironie classique recueil société maximes portraits Moralistes morale critique sociale Moeurs et coutumes philosophie france littérature française classique français 17ème siècle

Résumé:

La Bruyère a travaillé pendant dix-sept ans avant de publier ce recueil de 420 « remarques », sous forme de maximes, de réflexions et de portraits, présenté comme une simple continuation des Caractères du philosophe grec Théophraste, qu'il traduit en tête de l'ouvrage. L'auteur aurait commencé la rédaction de cet ouvrage dès 1670, et il est mort en 1696 après l'avoir revu et corrigé pour une neuvième et dernière édition, posthume celle-là. Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle sont ainsi passés de 420 « remarques » en 1688, à 1120 en 1694. C'est donc l'œuvre de toute une vie, en même temps que la seule œuvre que La Bruyère ait publiée.

Dans la préface, l'auteur explique le choix qui a été le sien d'écrire des fragments ou « remarques » :

« Ce ne sont point des maximes que j'aie voulu écrire, [...] l'usage veut qu'à la manière des oracles elles soient courtes et concises ; quelques-unes de ces remarques le sont, quelques autres sont plus étendues : on pense les choses d'une manière différente, et on les explique par un tour aussi tout différent. »

À la variété de la réalité humaine et sociale observée, répond donc la variété de la forme qui en rend compte.

L'auteur affiche sa préférence pour les Anciens dans son livre, à commencer par l'épigraphe en latin d'Érasme. En effet, il dit traduire seulement du grec l'œuvre de Théophraste. En se plaçant ainsi directement et ouvertement dans la lignée de ce philosophe de l'Antiquité, il souligne sa fidélité à la tradition des philosophes moraux. Mais en même temps, à la fin du Discours sur Théophraste, il revendique son originalité en parlant de « nouveaux Caractères » ; ce terme d’« originalité » doit se comprendre à la fois « comme retour aux origines et comme instauration d'une nouvelle origine », ainsi que le fait observer très justement Emmanuel Bury. Ce recueil de caractères connaît un vif succès et Jean de La Bruyère de son vivant fait paraître huit éditions de son ouvrage, enrichies de nombreuses additions au fur et à mesure des éditions. Le succès de l’œuvre est dû à sa qualité, notamment à l'originalité surprenante de sa structure, à son style brillant, mais aussi à la vérité de la peinture des mœurs contemporaines : elle reflète les maux sociaux et culturels, et sait faire la critique de l'importance de la mode.

Jean de La Bruyère disait faire des remarques sur la société qui l'entourait, c'est-à-dire la cour où il était au service du Duc de Condé, comme précepteur de son fils. En effet, il dit que « le philosophe consume sa vie à observer les hommes ». « Je rends au public ce qu'il m'a prêté ; j'ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage[...] », tels sont les premiers mots de la préface : c'est ce qu'il nomme un portrait d'après nature. Il veut associer le plaire et l'instruire : « on ne doit parler, on ne doit écrire que pour l'instruction; et s'il arrive que l'on plaise, il ne faut pas néanmoins s'en repentir, si cela sert à insinuer et à faire recevoir les vérités qui doivent instruire. » Ainsi il s'efface volontairement dans son œuvre pour décrire objectivement sa société ; mais le « je » de La Bruyère perce souvent sous le masque du moraliste.

Cette œuvre compte 1200 éléments (maximes, réflexions, portraits...) qui prennent place dans 16 chapitres.

LES CARACTÈRES DE THÉOPHRASTE
Discours sur Théophraste
Les caractères de Théophraste
De la dissimulation
De la flatterie
De l’impertinent ou du diseur de rien
De la rusticité
Du complaisant
De l’image d’un coquin
Du grand parleur
Du débit des nouvelles
De l’effronterie causée par l’avarice
De l’épargne sordide
De l’impudent ou de celui qui ne rougit de rien
Du contre-temps
De l’air empressé
De la stupidité
De la brutalité
De la superstition
De l’esprit chagrin
De la défiance
D’un vilain homme
D’un homme incommode
De la sotte vanité
De l’avarice
De l’ostentation
De l’orgueil
De la peur, ou du défaut de courage
Des grands d’une république
Les peuples sont heureux quand un seul les gouverne.
D’une tardive instruction
De la médisance
LES CARACTÈRES OU LES MŒURS DE CE SIÈCLE
Préface
Des ouvrages de l’esprit
Du mérite personnel
Des femmes
Du cœur
De la société et de la conversation
Des biens de fortune
De la ville
De la cour
Des grands
Du souverain ou de la République
De l’homme
Des jugements
De la mode
De quelques usages
De la chaire
Des esprits forts
DISCOURS DE RÉCEPTION À L’ACADÉMIE FRANÇAISE
Préface
Discours prononcé dans l’académie française le lundi quinzième juin 1693

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