Author: | Brenot Didier | ISBN: | 9782914338899 |
Publisher: | Adverbum | Publication: | April 1, 2007 |
Imprint: | Les Grégoriennes | Language: | French |
Author: | Brenot Didier |
ISBN: | 9782914338899 |
Publisher: | Adverbum |
Publication: | April 1, 2007 |
Imprint: | Les Grégoriennes |
Language: | French |
Il y a une manie contemporaine à vouloir récupérer dans les mots ce qui est perdu dans les esprits. Pour nous, catholiques, les mots spiritualité et mystique ont une signification précise et c’est le dialogue entre spiritualité et mystique qui structure notre foi, c’est-à-dire notre participation à Dieu et partant notre relation à nous-même et au monde. La mystique chrétienne n’est pas cet élan vers le dedans de soi où tout se résorberait comme le proposent les spiritualités orientales. Elle n’est pas davantage l’improbable lévitation psychosomatique envisagée par beaucoup, dont André Malraux. C’est pourtant cette dernière acception du mot qui a seule droit de cité, laïcisme oblige, d’où l’ambiguïté régnante s’agissant de la religion et de sa pesanteur dans nos sociétés. Après deux ou trois siècles force est de constater que ni l’argument rationaliste, ni l’hédonisme, ni l’abus de position dominante, n’autorisent quiconque à affirmer: « Dieu est mort! » sans sombrer dans la mystification, l’incohérence, et en définitive le ridicule. Très profondément nous mourons de soif. A celui à qui on refuse l’eau, il reste la soif, pour découvrir à son tour que l’annonce de la mort du dieu contient la nouvelle de sa renaissance. Comme un éternel retour.
Il y a une manie contemporaine à vouloir récupérer dans les mots ce qui est perdu dans les esprits. Pour nous, catholiques, les mots spiritualité et mystique ont une signification précise et c’est le dialogue entre spiritualité et mystique qui structure notre foi, c’est-à-dire notre participation à Dieu et partant notre relation à nous-même et au monde. La mystique chrétienne n’est pas cet élan vers le dedans de soi où tout se résorberait comme le proposent les spiritualités orientales. Elle n’est pas davantage l’improbable lévitation psychosomatique envisagée par beaucoup, dont André Malraux. C’est pourtant cette dernière acception du mot qui a seule droit de cité, laïcisme oblige, d’où l’ambiguïté régnante s’agissant de la religion et de sa pesanteur dans nos sociétés. Après deux ou trois siècles force est de constater que ni l’argument rationaliste, ni l’hédonisme, ni l’abus de position dominante, n’autorisent quiconque à affirmer: « Dieu est mort! » sans sombrer dans la mystification, l’incohérence, et en définitive le ridicule. Très profondément nous mourons de soif. A celui à qui on refuse l’eau, il reste la soif, pour découvrir à son tour que l’annonce de la mort du dieu contient la nouvelle de sa renaissance. Comme un éternel retour.