Author: | Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais | ISBN: | 1230000229171 |
Publisher: | Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais | Publication: | March 29, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais |
ISBN: | 1230000229171 |
Publisher: | Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais |
Publication: | March 29, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
Scène I
Le théâtre représente une chambre. Une chaise longue est d'un côté. Pauline,
dessus, est livrée au sommeil. Elle se réveille et chante.
Pauline, à demi-voix.
Ah! Grands dieux! Est-ce un songe?
Dans quel trouble il me plonge!
Quelle ivresse je sens!
Elle embrase mes sens.
Délicieux plaisir où mon âme s'égare,
Si tu n'es qu'une erreur que le sommeil prépare,
Amour, prolonge cette erreur:
Elle vaut le plus grand bonheur,
Non, jamais, cher amant, ton plus heureux délire
N'eut sur moi tant d'empire.
Mais, grands dieux, est-ce un songe?
Dans quel trouble il me plonge!
Ah! D'un si doux mensonge,
Amour, embellis mon sort.
Pour rêver à mon Lindor,
Fais-moi sommeiller encor.
Elle se remet sur l'oreiller, s'agite et chante. (Récitatif.)
Je ne dors plus. J'ai cessé de jouir.
Je n'embrassais qu'une ombre vaine,
Et mon réveil l'a fait évanouir.
Dans un songe qui nous entraîne,
Faut-il que l'excès du plaisir
Soit un commencement de peine?
(Air mesuré.)
Sommeil, pourquoi me fuyez-vous? (bis)
Je regrette un moment si tendre:
Lindor était à mes genoux.
Je croyais le voir et l'entendre.
Sommeil, pourquoi me fuyez-vous? (bis)
Sommeil, rendez-moi mon vainqueur:
Trompez-moi deux fois au lieu d'une.
EXTRAIT:
Scène I
Le théâtre représente une chambre. Une chaise longue est d'un côté. Pauline,
dessus, est livrée au sommeil. Elle se réveille et chante.
Pauline, à demi-voix.
Ah! Grands dieux! Est-ce un songe?
Dans quel trouble il me plonge!
Quelle ivresse je sens!
Elle embrase mes sens.
Délicieux plaisir où mon âme s'égare,
Si tu n'es qu'une erreur que le sommeil prépare,
Amour, prolonge cette erreur:
Elle vaut le plus grand bonheur,
Non, jamais, cher amant, ton plus heureux délire
N'eut sur moi tant d'empire.
Mais, grands dieux, est-ce un songe?
Dans quel trouble il me plonge!
Ah! D'un si doux mensonge,
Amour, embellis mon sort.
Pour rêver à mon Lindor,
Fais-moi sommeiller encor.
Elle se remet sur l'oreiller, s'agite et chante. (Récitatif.)
Je ne dors plus. J'ai cessé de jouir.
Je n'embrassais qu'une ombre vaine,
Et mon réveil l'a fait évanouir.
Dans un songe qui nous entraîne,
Faut-il que l'excès du plaisir
Soit un commencement de peine?
(Air mesuré.)
Sommeil, pourquoi me fuyez-vous? (bis)
Je regrette un moment si tendre:
Lindor était à mes genoux.
Je croyais le voir et l'entendre.
Sommeil, pourquoi me fuyez-vous? (bis)
Sommeil, rendez-moi mon vainqueur:
Trompez-moi deux fois au lieu d'une.