Author: | Ernest Daudet | ISBN: | 1230002702018 |
Publisher: | Paris, E. Dentu, 1873 | Publication: | October 18, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Ernest Daudet |
ISBN: | 1230002702018 |
Publisher: | Paris, E. Dentu, 1873 |
Publication: | October 18, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
La vie de Delphine est, en effet, le roman d’une jeune femme irréprochable moralement, déchirée entre un ancien amour perdu, Karl, qui renaît (parce que l’amant cru perdu dans un naufrage est toujours vivant) et la loyauté à l’égard de son mari Édouard. Le sujet n’est pas neuf, mais le récit est attachant du début à « l’happy end ».
Karl et Delphine : « Sous les rayons tremblants de la lune qui entrait à flots par les voûtes effondrées et par les ogives que le temps, en rongeant les pierres, avait agrandies, Delphine, tremblante et pâle, encadrée dans la poésie qui se dégageait de sa propre terreur, des lieux et de l’heure, était d’une beauté surhumaine. La folle passion de Karl la lui faisait voir plus belle encore, et, en même temps, la voix du tentateur soufflait à son oreille ces mots brûlants :
- Seul avec elle, seul dans ce désert ! »
Édouard et Delphine : « Il n’y avait jamais eu d’orage sur notre bonheur depuis que nous sommes mariés, lui dit Édouard quand elle eut terminé ; celui-ci a été le premier. Il sera le dernier, je l’affirme. Il m’a appris que tu vaux plus encore que je ne croyais, et que, comme l’a dit si bien mon frère, tu es la plus pure, la plus courageuse, la plus aimante des épouses ; et moi j’ajoute : la plus aimée. »
La vie de Delphine est, en effet, le roman d’une jeune femme irréprochable moralement, déchirée entre un ancien amour perdu, Karl, qui renaît (parce que l’amant cru perdu dans un naufrage est toujours vivant) et la loyauté à l’égard de son mari Édouard. Le sujet n’est pas neuf, mais le récit est attachant du début à « l’happy end ».
Karl et Delphine : « Sous les rayons tremblants de la lune qui entrait à flots par les voûtes effondrées et par les ogives que le temps, en rongeant les pierres, avait agrandies, Delphine, tremblante et pâle, encadrée dans la poésie qui se dégageait de sa propre terreur, des lieux et de l’heure, était d’une beauté surhumaine. La folle passion de Karl la lui faisait voir plus belle encore, et, en même temps, la voix du tentateur soufflait à son oreille ces mots brûlants :
- Seul avec elle, seul dans ce désert ! »
Édouard et Delphine : « Il n’y avait jamais eu d’orage sur notre bonheur depuis que nous sommes mariés, lui dit Édouard quand elle eut terminé ; celui-ci a été le premier. Il sera le dernier, je l’affirme. Il m’a appris que tu vaux plus encore que je ne croyais, et que, comme l’a dit si bien mon frère, tu es la plus pure, la plus courageuse, la plus aimante des épouses ; et moi j’ajoute : la plus aimée. »