Le Portrait de Dorian Gray

( Edition intégrale )

Kids, Teen, Fantasy and Magic, Fiction & Literature, Classics, Literary
Cover of the book Le Portrait de Dorian Gray by Oscar Wilde, Paris, Savine 1895
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Author: Oscar Wilde ISBN: 1230002859903
Publisher: Paris, Savine 1895 Publication: November 15, 2018
Imprint: Language: French
Author: Oscar Wilde
ISBN: 1230002859903
Publisher: Paris, Savine 1895
Publication: November 15, 2018
Imprint:
Language: French

Dorian fait la connaissance de Lord Henry, dit Harry, un ami de Basil Hallward, un peintre reconnu. Conscient de la fascination et de la perversion que Lord Henry pourrait avoir pour son idéal de beauté, « cette nature simple et belle », Basil demande à Lord Henry de ne pas tenter de le corrompre. Mais Dorian se laisse séduire par les théories sur la jeunesse et le plaisir de ce nouvel ami qui le révèle à lui-même en le flattant : « Un nouvel hédonisme […] Vous pourriez en être le symbole visible. Avec votre personnalité, il n’y a rien que vous ne puissiez faire. » Va naître dès lors en lui une profonde jalousie à l’égard de son propre portrait peint par Basil Hallward. Il formule le souhait que le tableau vieillisse à sa place pour pouvoir garder lui-même sa beauté d’adolescent.

« Si je demeurais toujours jeune et que le portrait vieillisse à ma place ! Je donnerais tout, tout pour qu’il en soit ainsi. Il n’est rien au monde que je ne donnerais. Je donnerais mon âme ! »

Par la suite le jeune homme tombe amoureux d’une comédienne dont le jeu le fascine, Sibyl Vane, et lui promet le mariage. Mais son amour pour Dorian empêche Sibyl d’incarner ses personnages comme elle le faisait auparavant et son jeu devient très mauvais, ce que peuvent constater Basil et Lord Henry que Dorian a emmenés avec lui au théâtre. Profondément déçu et humilié, Dorian répudie Sibyl et la quitte brutalement, la laissant effondrée. En rentrant il remarque sur le portrait une expression de cruauté qu’il ne lui connaissait pas. Il commence alors à soupçonner que son souhait insensé pourrait s’être réalisé. Le lendemain, il apprend par Harry le suicide de Sibyl. Étonnamment, il ne ressent qu’une peine superficielle à l’annonce de cette mort :

« Cependant je dois reconnaître que cet événement ne m’a pas ému autant qu’il l’aurait dû. Il m’apparaît comme le dénouement sublime d’une pièce étonnante. Il a toute l’effrayante beauté d’une tragédie grecque, une tragédie où j’ai joué un grand rôle mais d’où je sors indemne. »

C’est un moment charnière du roman, le moment où le retour en arrière n’est plus possible pour Dorian, bien qu’il ne le sache pas encore. Le portrait a commencé à changer : l’âme de Dorian n’est plus celle du jeune homme innocent qui pouvait éprouver de la compassion pour ses semblables.

Pour éviter la découverte de son terrible secret, il enferme le tableau dans une ancienne salle d’étude et se plonge dans la lecture d’un mystérieux roman que lui offre Lord Henry (bien que son titre ne soit jamais cité, on peut reconnaître À rebours de Joris-Karl Huysmans). Le style de vie de Dorian change alors radicalement. Montrant toujours une façade policée devant ses pairs, il court les bouges les plus infâmes de Londres, à la recherche de plaisirs de plus en plus raffinés. Il s’entoure d’objets rares et précieux, pierreries, parfums, tapisseries… Le tableau petit à petit s’enlaidit, à cause des signes de l’âge mais surtout des marques physiques du péché. Le jeune homme (qui n’en est plus vraiment un) est de plus en plus obsédé par le tableau, renonçant à ses résidences secondaires, inquiet dès qu’il le quitte. Il vient d’ailleurs souvent vérifier la dégradation physique du portrait, avec une certaine jouissance car il continue à ressembler, lui, au jeune homme innocent qu’il était encore peu auparavant, et cette apparence immarcescible à elle seule lui permet de démentir toutes les folles rumeurs qui courent à son sujet.

Basil Hallward venant lui faire la morale à propos des rumeurs courant sur son comportement, Dorian Gray finit par lui révéler son secret : pour lui faire voir son âme, il lui montre le portrait. Puis, seul avec le peintre, Dorian conçoit une haine mortelle pour celui qu’il rend un peu responsable de ce qu’il est aujourd’hui. Fou de rage, il saisit un couteau et le tue. Et à nouveau, il est loin d’être submergé par les émotions, alors qu’il vient pourtant de tuer celui qu’il considérait comme un ami. Il se débarrasse ensuite du cadavre, usant du chantage avec un ancien ami, Alan Campbell, chimiste capable de faire disparaître un corps avec des produits chimiques. Peu après, Alan Campbell se suicide.

Un soir où Dorian se rend dans les bas-fonds de Londres fumer de l’opium comme à son habitude, il se trouve par hasard et sans le savoir dans la même pièce que James Vane, le frère de Sibyl, un marin, qui le reconnaît par le surnom que lui donne une fille de joie, et que lui donnait Sibyl : « Prince Charmant ». Il le poursuit dans la nuit, avec l’intention de le tuer, mais Dorian échappe à la mort grâce à son éternelle jeunesse : en effet, il paraît avoir seulement vingt ans, alors que les faits se sont déroulés dix-huit ans plus tôt. Le marin n’est dupe qu’un instant et cherche à retrouver Gray. Dorian dès ce moment vit dans la peur d’être retrouvé. Or un jour où il fait un voyage en province, un de ses amis abat malencontreusement un homme dans les fourrés. Dorian découvre qu’il s’agit de James Vane. Ainsi, au moment où ses soupçons se trouvent confirmés, il est délivré de la menace qui pesait au-dessus de sa tête.

Reconnaissant d’être toujours en vie, il décide alors de devenir meilleur et de faire acte de rédemption pour que le portrait retrouve son aspect d’innocence. Après une première bonne action forcée, il court voir si le portrait n’aurait pas embelli ; mais la toile porte désormais, en plus des marques du péché et du temps, un pli d’hypocrisie qui le rend plus infâme que jamais. Désespéré, Dorian enfonce le couteau qui a tué Basil dans le tableau, espérant se délivrer du rappel constant de ses crimes.

Un homme vieux et hideux est retrouvé mort en face du tableau, qui a retrouvé son aspect premier : un jeune homme d’une beauté incroyable, à l’innocence sans taches. Ce n’est qu’après l’examen des bagues du défunt qu’on reconnaîtra en lui Dorian Gray.

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Dorian fait la connaissance de Lord Henry, dit Harry, un ami de Basil Hallward, un peintre reconnu. Conscient de la fascination et de la perversion que Lord Henry pourrait avoir pour son idéal de beauté, « cette nature simple et belle », Basil demande à Lord Henry de ne pas tenter de le corrompre. Mais Dorian se laisse séduire par les théories sur la jeunesse et le plaisir de ce nouvel ami qui le révèle à lui-même en le flattant : « Un nouvel hédonisme […] Vous pourriez en être le symbole visible. Avec votre personnalité, il n’y a rien que vous ne puissiez faire. » Va naître dès lors en lui une profonde jalousie à l’égard de son propre portrait peint par Basil Hallward. Il formule le souhait que le tableau vieillisse à sa place pour pouvoir garder lui-même sa beauté d’adolescent.

« Si je demeurais toujours jeune et que le portrait vieillisse à ma place ! Je donnerais tout, tout pour qu’il en soit ainsi. Il n’est rien au monde que je ne donnerais. Je donnerais mon âme ! »

Par la suite le jeune homme tombe amoureux d’une comédienne dont le jeu le fascine, Sibyl Vane, et lui promet le mariage. Mais son amour pour Dorian empêche Sibyl d’incarner ses personnages comme elle le faisait auparavant et son jeu devient très mauvais, ce que peuvent constater Basil et Lord Henry que Dorian a emmenés avec lui au théâtre. Profondément déçu et humilié, Dorian répudie Sibyl et la quitte brutalement, la laissant effondrée. En rentrant il remarque sur le portrait une expression de cruauté qu’il ne lui connaissait pas. Il commence alors à soupçonner que son souhait insensé pourrait s’être réalisé. Le lendemain, il apprend par Harry le suicide de Sibyl. Étonnamment, il ne ressent qu’une peine superficielle à l’annonce de cette mort :

« Cependant je dois reconnaître que cet événement ne m’a pas ému autant qu’il l’aurait dû. Il m’apparaît comme le dénouement sublime d’une pièce étonnante. Il a toute l’effrayante beauté d’une tragédie grecque, une tragédie où j’ai joué un grand rôle mais d’où je sors indemne. »

C’est un moment charnière du roman, le moment où le retour en arrière n’est plus possible pour Dorian, bien qu’il ne le sache pas encore. Le portrait a commencé à changer : l’âme de Dorian n’est plus celle du jeune homme innocent qui pouvait éprouver de la compassion pour ses semblables.

Pour éviter la découverte de son terrible secret, il enferme le tableau dans une ancienne salle d’étude et se plonge dans la lecture d’un mystérieux roman que lui offre Lord Henry (bien que son titre ne soit jamais cité, on peut reconnaître À rebours de Joris-Karl Huysmans). Le style de vie de Dorian change alors radicalement. Montrant toujours une façade policée devant ses pairs, il court les bouges les plus infâmes de Londres, à la recherche de plaisirs de plus en plus raffinés. Il s’entoure d’objets rares et précieux, pierreries, parfums, tapisseries… Le tableau petit à petit s’enlaidit, à cause des signes de l’âge mais surtout des marques physiques du péché. Le jeune homme (qui n’en est plus vraiment un) est de plus en plus obsédé par le tableau, renonçant à ses résidences secondaires, inquiet dès qu’il le quitte. Il vient d’ailleurs souvent vérifier la dégradation physique du portrait, avec une certaine jouissance car il continue à ressembler, lui, au jeune homme innocent qu’il était encore peu auparavant, et cette apparence immarcescible à elle seule lui permet de démentir toutes les folles rumeurs qui courent à son sujet.

Basil Hallward venant lui faire la morale à propos des rumeurs courant sur son comportement, Dorian Gray finit par lui révéler son secret : pour lui faire voir son âme, il lui montre le portrait. Puis, seul avec le peintre, Dorian conçoit une haine mortelle pour celui qu’il rend un peu responsable de ce qu’il est aujourd’hui. Fou de rage, il saisit un couteau et le tue. Et à nouveau, il est loin d’être submergé par les émotions, alors qu’il vient pourtant de tuer celui qu’il considérait comme un ami. Il se débarrasse ensuite du cadavre, usant du chantage avec un ancien ami, Alan Campbell, chimiste capable de faire disparaître un corps avec des produits chimiques. Peu après, Alan Campbell se suicide.

Un soir où Dorian se rend dans les bas-fonds de Londres fumer de l’opium comme à son habitude, il se trouve par hasard et sans le savoir dans la même pièce que James Vane, le frère de Sibyl, un marin, qui le reconnaît par le surnom que lui donne une fille de joie, et que lui donnait Sibyl : « Prince Charmant ». Il le poursuit dans la nuit, avec l’intention de le tuer, mais Dorian échappe à la mort grâce à son éternelle jeunesse : en effet, il paraît avoir seulement vingt ans, alors que les faits se sont déroulés dix-huit ans plus tôt. Le marin n’est dupe qu’un instant et cherche à retrouver Gray. Dorian dès ce moment vit dans la peur d’être retrouvé. Or un jour où il fait un voyage en province, un de ses amis abat malencontreusement un homme dans les fourrés. Dorian découvre qu’il s’agit de James Vane. Ainsi, au moment où ses soupçons se trouvent confirmés, il est délivré de la menace qui pesait au-dessus de sa tête.

Reconnaissant d’être toujours en vie, il décide alors de devenir meilleur et de faire acte de rédemption pour que le portrait retrouve son aspect d’innocence. Après une première bonne action forcée, il court voir si le portrait n’aurait pas embelli ; mais la toile porte désormais, en plus des marques du péché et du temps, un pli d’hypocrisie qui le rend plus infâme que jamais. Désespéré, Dorian enfonce le couteau qui a tué Basil dans le tableau, espérant se délivrer du rappel constant de ses crimes.

Un homme vieux et hideux est retrouvé mort en face du tableau, qui a retrouvé son aspect premier : un jeune homme d’une beauté incroyable, à l’innocence sans taches. Ce n’est qu’après l’examen des bagues du défunt qu’on reconnaîtra en lui Dorian Gray.

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