Author: | Alphonse Daudet | ISBN: | 1230000628884 |
Publisher: | pb | Publication: | August 25, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Alphonse Daudet |
ISBN: | 1230000628884 |
Publisher: | pb |
Publication: | August 25, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
L’auteur a trop de modestie pour prendre tout ce bruit à son compte.
Il sait la part qu’ont eue dans cela les indiscrétions amicales ou perfides
des journaux ; et sans remercier les uns plus qu’il ne convient, sans en
vouloir aux autres outre mesure, il se résigne à sa tapageuse aventure
comme à une chose inévitable et tient seulement à honneur d’affirmer,
sur vingt ans de travail et de probité li?éraires, que ce?e fois, pas plus
que les autres, il n’avait cherché cet élément de succès. En feuilletant ses
souvenirs, ce qui est le droit et le devoir de tout romancier, il s’est rappelé
un singulier épisode du Paris cosmopolite d’il y a quinze ans. Le romanesque
d’une existence éblouissante et rapide, traversant en météore le
ciel parisien, a évidemment servi de cadre au Nabab, à ce?e peinture des
moeurs de la fin du Second Empire. Mais autour d’une situation, d’aventures
connues, que chacun était en droit d’étudier et de rappeler, quelle
fantaisie répandue, que d’inventions, que de broderies, surtout quelle dépense
de ce?e observation continuelle, éparse, presque inconsciente, sans
laquelle il ne saurait y avoir d’écrivains d’imagination. D’ailleurs, pour se
rendre compte du travail « cristallisant » qui transporte du réel à la fiction,
de la vie au roman, les circonstances les plus simples, il suffirait d’ouvrir le
Moniteur officiel de février 1864 et de comparer certaine séance du corps
législatif au tableau que j’en donne dans mon livre...
L’auteur a trop de modestie pour prendre tout ce bruit à son compte.
Il sait la part qu’ont eue dans cela les indiscrétions amicales ou perfides
des journaux ; et sans remercier les uns plus qu’il ne convient, sans en
vouloir aux autres outre mesure, il se résigne à sa tapageuse aventure
comme à une chose inévitable et tient seulement à honneur d’affirmer,
sur vingt ans de travail et de probité li?éraires, que ce?e fois, pas plus
que les autres, il n’avait cherché cet élément de succès. En feuilletant ses
souvenirs, ce qui est le droit et le devoir de tout romancier, il s’est rappelé
un singulier épisode du Paris cosmopolite d’il y a quinze ans. Le romanesque
d’une existence éblouissante et rapide, traversant en météore le
ciel parisien, a évidemment servi de cadre au Nabab, à ce?e peinture des
moeurs de la fin du Second Empire. Mais autour d’une situation, d’aventures
connues, que chacun était en droit d’étudier et de rappeler, quelle
fantaisie répandue, que d’inventions, que de broderies, surtout quelle dépense
de ce?e observation continuelle, éparse, presque inconsciente, sans
laquelle il ne saurait y avoir d’écrivains d’imagination. D’ailleurs, pour se
rendre compte du travail « cristallisant » qui transporte du réel à la fiction,
de la vie au roman, les circonstances les plus simples, il suffirait d’ouvrir le
Moniteur officiel de février 1864 et de comparer certaine séance du corps
législatif au tableau que j’en donne dans mon livre...