Author: | Oscar Wilde | ISBN: | 1230000247413 |
Publisher: | NA | Publication: | June 19, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Oscar Wilde |
ISBN: | 1230000247413 |
Publisher: | NA |
Publication: | June 19, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Ce livre comporte plusieurs contes, voici les contes :
Le fantôme de Canterville 5
L’ami dévoué 72
Le Prince Heureux 98
Le rossignol et la rose 123
Le géant égoïste 138
Extrait: Lorsque M. Hiram B. Otis, le ministre américain, acheta Canterville Chase, tout le monde lui dit qu’il commettait une folie car il ne faisait aucun doute que les lieux étaient hantés. En vérité, lord Canterville lui-même, homme pointilleux à l’excès sur les questions d’honneur, avait jugé de son devoir de mentionner le fait à M. Otis quand ils en étaient venus à discuter des conditions de vente.
– Nous avons préféré ne pas y habiter nous-mêmes, dit lord Canterville, depuis que ma grand-tante, la duchesse douairière de Bolton, a été prise d’une peur panique dont elle ne s’est jamais vraiment remise en voyant apparaître sur ses épaules deux mains de squelette pendant qu’elle s’habillait pour dîner et il est de mon devoir de vous dire, M. Otis, que le fantôme a été vu par plusieurs membres vivants de ma famille, aussi bien que par le recteur de la paroisse, le révérend Augustus Dampier, diplômé de King’s Collège à Cambridge. Après ce malheureux accident survenu à la duchesse, aucun de nos jeunes domestiques n’a voulu rester avec nous, et lady Canterville a souvent bien peu dormi la nuit en raison des bruits mystérieux qui venaient des couloirs et de la bibliothèque.
– Milord, répondit le ministre, je prendrai le mobilier et le fantôme selon évaluation. Je viens d’un pays moderne où nous avons tout ce que l’argent peut acheter ; et avec tous nos fringants jeunes gens qui viennent faire les quatre cents coups dans le Vieux Monde et qui enlèvent vos meilleures actrices et prima donna, je suppose que, s’il existait un fantôme en Europe, nous l’annexerions à bref délai pour le montrer au public dans un de nos musées ou dans les foires.
– Je crains que le fantôme n’existe, dit lord Canterville en souriant. Encore qu’il ait peut-être résisté aux propositions de vos entreprenants imprésarios. Il est bien connu depuis trois siècles, depuis 1584 pour être précis, et il apparaît toujours avant la mort de chaque membre de notre famille.
– Ma foi, on peut en dire autant du médecin de famille, lord Canterville, mais les fantômes n’existent pas, non, monsieur ; et je doute que les lois de la nature soient mises en échec en faveur de l’aristocratie britannique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Ce livre comporte plusieurs contes, voici les contes :
Le fantôme de Canterville 5
L’ami dévoué 72
Le Prince Heureux 98
Le rossignol et la rose 123
Le géant égoïste 138
Extrait: Lorsque M. Hiram B. Otis, le ministre américain, acheta Canterville Chase, tout le monde lui dit qu’il commettait une folie car il ne faisait aucun doute que les lieux étaient hantés. En vérité, lord Canterville lui-même, homme pointilleux à l’excès sur les questions d’honneur, avait jugé de son devoir de mentionner le fait à M. Otis quand ils en étaient venus à discuter des conditions de vente.
– Nous avons préféré ne pas y habiter nous-mêmes, dit lord Canterville, depuis que ma grand-tante, la duchesse douairière de Bolton, a été prise d’une peur panique dont elle ne s’est jamais vraiment remise en voyant apparaître sur ses épaules deux mains de squelette pendant qu’elle s’habillait pour dîner et il est de mon devoir de vous dire, M. Otis, que le fantôme a été vu par plusieurs membres vivants de ma famille, aussi bien que par le recteur de la paroisse, le révérend Augustus Dampier, diplômé de King’s Collège à Cambridge. Après ce malheureux accident survenu à la duchesse, aucun de nos jeunes domestiques n’a voulu rester avec nous, et lady Canterville a souvent bien peu dormi la nuit en raison des bruits mystérieux qui venaient des couloirs et de la bibliothèque.
– Milord, répondit le ministre, je prendrai le mobilier et le fantôme selon évaluation. Je viens d’un pays moderne où nous avons tout ce que l’argent peut acheter ; et avec tous nos fringants jeunes gens qui viennent faire les quatre cents coups dans le Vieux Monde et qui enlèvent vos meilleures actrices et prima donna, je suppose que, s’il existait un fantôme en Europe, nous l’annexerions à bref délai pour le montrer au public dans un de nos musées ou dans les foires.
– Je crains que le fantôme n’existe, dit lord Canterville en souriant. Encore qu’il ait peut-être résisté aux propositions de vos entreprenants imprésarios. Il est bien connu depuis trois siècles, depuis 1584 pour être précis, et il apparaît toujours avant la mort de chaque membre de notre famille.
– Ma foi, on peut en dire autant du médecin de famille, lord Canterville, mais les fantômes n’existent pas, non, monsieur ; et je doute que les lois de la nature soient mises en échec en faveur de l’aristocratie britannique.