Author: | Edmond About | ISBN: | 1230002238630 |
Publisher: | Michel Lévy Frères (coll. Hetzel), Paris, 1861 | Publication: | March 27, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Edmond About |
ISBN: | 1230002238630 |
Publisher: | Michel Lévy Frères (coll. Hetzel), Paris, 1861 |
Publication: | March 27, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
À la suite d'un vibrant discours lors de la séance du 25 mars 1861 au parlement italien, Cavour déclare que Rome doit être la capitale nécessaire au royaume d'Italie1 : il rappelle les profondes raisons historiques de cette décision et affirme que la restitution de Rome à l'Italie et la fin du pouvoir temporel de l'Église ne provoquera aucune diminution de l'autorité des papes et de l'autonomie de leur magistère spirituel, et qu'au contraire, la papauté en retirera un plus grand prestige moral.
Rome est protégée par Napoléon III qui est, en même temps, le principal allié et protecteur du nouveau royaume d'Italie. Par la convention de septembre, signée en 1864, le gouvernement italien garantit l'autonomie des États pontificaux et fait transférer la capitale de Turin à Florence qui conservera ce statut de 1865 à 1871. Garibaldi, pour sa part, mène une action militaire qui vise la conquête de Rome et se conclut par la journée d'Aspromonte et la bataille de Mentana entre les troupes franco-pontificales et garibaldiennes (3 novembre 1867).
Cependant, la question romaine ne se limite pas au seul problème de l'annexion territoriale de Rome ; elle fait également référence à des divergences entre l'Église catholique romaine et le royaume d'Italie, notamment, dès 1849, en raison de l'opposition permanente du pape Pie IX au Risorgimento.
L'intransigeance papale dans l'affirmation de l'autonomie et de l'indépendance des États pontificaux a de dures conséquences :
En Italie, trois conséquences négatives pour le catholicisme : d'abord, une forte augmentation de l'anticléricalisme, le manque de catholiques dans la vie politique nationale et donc une tendance laïque du gouvernement; ensuite, l'Italie est divisée en deux pendant trente ans, et enfin, tout ce qui se produit hors du champ confessionnel apparaît comme négatif à l'Église.
À l'étranger, toute la vie de l'Église est conditionnée au xixe siècle par la question romaine et la nécessité de garantir une pleine liberté au pape, ce qui prévaut sur tous les autres problèmes.
À la suite d'un vibrant discours lors de la séance du 25 mars 1861 au parlement italien, Cavour déclare que Rome doit être la capitale nécessaire au royaume d'Italie1 : il rappelle les profondes raisons historiques de cette décision et affirme que la restitution de Rome à l'Italie et la fin du pouvoir temporel de l'Église ne provoquera aucune diminution de l'autorité des papes et de l'autonomie de leur magistère spirituel, et qu'au contraire, la papauté en retirera un plus grand prestige moral.
Rome est protégée par Napoléon III qui est, en même temps, le principal allié et protecteur du nouveau royaume d'Italie. Par la convention de septembre, signée en 1864, le gouvernement italien garantit l'autonomie des États pontificaux et fait transférer la capitale de Turin à Florence qui conservera ce statut de 1865 à 1871. Garibaldi, pour sa part, mène une action militaire qui vise la conquête de Rome et se conclut par la journée d'Aspromonte et la bataille de Mentana entre les troupes franco-pontificales et garibaldiennes (3 novembre 1867).
Cependant, la question romaine ne se limite pas au seul problème de l'annexion territoriale de Rome ; elle fait également référence à des divergences entre l'Église catholique romaine et le royaume d'Italie, notamment, dès 1849, en raison de l'opposition permanente du pape Pie IX au Risorgimento.
L'intransigeance papale dans l'affirmation de l'autonomie et de l'indépendance des États pontificaux a de dures conséquences :
En Italie, trois conséquences négatives pour le catholicisme : d'abord, une forte augmentation de l'anticléricalisme, le manque de catholiques dans la vie politique nationale et donc une tendance laïque du gouvernement; ensuite, l'Italie est divisée en deux pendant trente ans, et enfin, tout ce qui se produit hors du champ confessionnel apparaît comme négatif à l'Église.
À l'étranger, toute la vie de l'Église est conditionnée au xixe siècle par la question romaine et la nécessité de garantir une pleine liberté au pape, ce qui prévaut sur tous les autres problèmes.