Author: | Guy de Maupassant | ISBN: | 1230000229368 |
Publisher: | Guy de Maupassant | Publication: | March 30, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Guy de Maupassant |
ISBN: | 1230000229368 |
Publisher: | Guy de Maupassant |
Publication: | March 30, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
ACTE PREMIER
SCÈNE PREMIÈRE
Mme DE SALLUS, dans son salon, lit au coin du feu. JACQUES DE RANDOL
entre sans bruit, regarde si personne ne le voit et vivement la baise
sur les cheveux. Elle a un sursaut, pousse un petit cri et se
retourne.
MADAME DE SALLUS: Oh! que vous êtes imprudent!
JACQUES DE RANDOL: Ne craignez rien, on ne m'a point vu.
MADAME DE SALLUS: Mais les domestiques?
JACQUES DE RANDOL: Dans l'antichambre.
MADAME DE SALLUS: Comment!... on ne vous a pas annoncé
JACQUES DE RANDOL: Non... on m'a ouvert la porte, simplement.
MADAME DE SALLUS: Mais à quoi pensent-ils?
JACQUES DE RANDOL: Ils pensent, sans doute, que je ne compte plus.
MADAME DE SALLUS: Je ne leur permettrai pas cela. Je veux qu'on vous
annonce. Cela aurait mauvais air.
JACQUES DE RANDOL, riant: Ils vont peut-être se mettre à annoncer
votre mari...
MADAME DE SALLUS: Jacques, cette plaisanterie est déplacée.
JACQUES DE RANDOL: Pardon. (Il s'assied.) Attendez-vous quelqu'un?
MADAME DE SALLUS: Oui... probablement. Vous savez que je reçois
toujours quand je suis chez moi.
JACQUES DE RANDOL: Je sais qu'on a le plaisir de vous apercevoir cinq
minutes, juste le temps de vous demander des nouvelles de votre santé,
et puis paraît un monsieur quelconque, amoureux de vous, bien entendu,
et qui attend avec impatience que le premier arrivé s'en aille.
EXTRAIT:
ACTE PREMIER
SCÈNE PREMIÈRE
Mme DE SALLUS, dans son salon, lit au coin du feu. JACQUES DE RANDOL
entre sans bruit, regarde si personne ne le voit et vivement la baise
sur les cheveux. Elle a un sursaut, pousse un petit cri et se
retourne.
MADAME DE SALLUS: Oh! que vous êtes imprudent!
JACQUES DE RANDOL: Ne craignez rien, on ne m'a point vu.
MADAME DE SALLUS: Mais les domestiques?
JACQUES DE RANDOL: Dans l'antichambre.
MADAME DE SALLUS: Comment!... on ne vous a pas annoncé
JACQUES DE RANDOL: Non... on m'a ouvert la porte, simplement.
MADAME DE SALLUS: Mais à quoi pensent-ils?
JACQUES DE RANDOL: Ils pensent, sans doute, que je ne compte plus.
MADAME DE SALLUS: Je ne leur permettrai pas cela. Je veux qu'on vous
annonce. Cela aurait mauvais air.
JACQUES DE RANDOL, riant: Ils vont peut-être se mettre à annoncer
votre mari...
MADAME DE SALLUS: Jacques, cette plaisanterie est déplacée.
JACQUES DE RANDOL: Pardon. (Il s'assied.) Attendez-vous quelqu'un?
MADAME DE SALLUS: Oui... probablement. Vous savez que je reçois
toujours quand je suis chez moi.
JACQUES DE RANDOL: Je sais qu'on a le plaisir de vous apercevoir cinq
minutes, juste le temps de vous demander des nouvelles de votre santé,
et puis paraît un monsieur quelconque, amoureux de vous, bien entendu,
et qui attend avec impatience que le premier arrivé s'en aille.