Author: | Florence Goyet, Béatrice Didier | ISBN: | 9782705907082 |
Publisher: | (Presses universitaires de France) réédition numérique FeniXX | Publication: | January 1, 1993 |
Imprint: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) | Language: | French |
Author: | Florence Goyet, Béatrice Didier |
ISBN: | 9782705907082 |
Publisher: | (Presses universitaires de France) réédition numérique FeniXX |
Publication: | January 1, 1993 |
Imprint: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) |
Language: | French |
Pour caractériser la nouvelle de la fin du XIXe siècle, on songe traditionnellement à deux traits : la brièveté et la parution en journal. Mais ils sont superficiels. Leur lien profond est un troisième trait, constamment occulté par la critique. La nouvelle est monologique : refusant toute polyphonie, elle ne laisse respirer qu’une seule vérité, une seule « voix ». Le lecteur contemple un spectacle étrange, dont l’auteur dégage pour lui toutes les potentialités pittoresques. Ensemble, ils jettent un regard exotique sur la réalité, même la plus proche. Les Normands sont bestialisés, les employés et les provinciaux sont épinglés dans leurs ridicules, pour des lecteurs de la capitale ou du grand monde. Pareille absence de polyphonie n’est pas un accident ou le fait d’auteurs mineurs, elle est constitutive du genre. Pour le démontrer, on s’appuie ici sur un millier de textes en cinq langues, dont la totalité des nouvelles de Maupassant, Tchékhov, Verga, James et Akutagawa, le maître de la nouvelle japonaise.
Pour caractériser la nouvelle de la fin du XIXe siècle, on songe traditionnellement à deux traits : la brièveté et la parution en journal. Mais ils sont superficiels. Leur lien profond est un troisième trait, constamment occulté par la critique. La nouvelle est monologique : refusant toute polyphonie, elle ne laisse respirer qu’une seule vérité, une seule « voix ». Le lecteur contemple un spectacle étrange, dont l’auteur dégage pour lui toutes les potentialités pittoresques. Ensemble, ils jettent un regard exotique sur la réalité, même la plus proche. Les Normands sont bestialisés, les employés et les provinciaux sont épinglés dans leurs ridicules, pour des lecteurs de la capitale ou du grand monde. Pareille absence de polyphonie n’est pas un accident ou le fait d’auteurs mineurs, elle est constitutive du genre. Pour le démontrer, on s’appuie ici sur un millier de textes en cinq langues, dont la totalité des nouvelles de Maupassant, Tchékhov, Verga, James et Akutagawa, le maître de la nouvelle japonaise.