La Nièce de l’Oncle Sam

Fiction & Literature, Action Suspense, Romance, Romantic Suspense, Contemporary
Cover of the book La Nièce de l’Oncle Sam by Jeanne MARAIS, er
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Author: Jeanne MARAIS ISBN: 1230002199399
Publisher: er Publication: March 6, 2018
Imprint: Language: French
Author: Jeanne MARAIS
ISBN: 1230002199399
Publisher: er
Publication: March 6, 2018
Imprint:
Language: French

Jeanne Marais, née Lucienne Marfaing le 12 février 1888 à Paris 5e et morte le 25 mai 1919 à Paris 7e, est une romancière française.

Extrait :

— Moi, je pense qu’en déclarant la guerre à l’Allemagne, le Président Wilson vient de créer un danger pour la jeune fille américaine !

Et ponctuant cette phrase saugrenue d’une mimique burlesque, Bessie Arnott se campa devant une des hautes glaces… devant l’une des hautes glaces qui décoraient le grand salon. Le miroir refléta sa silhouette aux lignes modernes, élégante et mince, vêtue d’une légère robe de mousseline de soie ; son visage aux traits de poupée, aux grands yeux bleus, naïfs et moqueurs, dont le regard clair brillait sous une frange de cheveux blonds coupés courts ; son sourire aux dents éclatantes, son teint d’une admirable transparence rosée. Et cet ensemble incarnait la parfaite image de la « girlie » : l’exquise et originale fille-femme américaine.

C’était chez Andrew Arnott, le riche banquier de New-York. Resté veuf avec deux enfants — Teddy et Bessie, deux jumeaux âgés de vingt et un ans — M. Arnott avait abandonné la direction de sa maison à sa fille Elisabeth — Bessie — qui réunissait tous les quinze jours ses amis des deux sexes dans les somptueux salons de la Cinquième Avenue dont les fenêtres s’ouvraient sur la vue délicieuse du Parc Central.

Intelligente, indépendante, audacieuse et sportive, Bessie Arnott trouvait le moyen d’avoir une réputation d’excentricité parmi ses plus excentriques compatriotes. Son père lui laissait cette liberté qui développe la personnalité de l’enfant aux dépens de sa raison. Un peu inquiet du résultat de cette éducation (traditionnelle aux États-Unis) il approuvait — malgré la différence d’âge — ses récentes fiançailles avec le célèbre chirurgien Jack Warton. Le docteur Warton avait quinze ans de plus que Bessie. M. Arnott espérait que l’influence conjugale tempèrerait heureusement les fantaisies de sa fille. Mais le mariage venait d’être ajourné par raison de santé : Bessie avait eu la fièvre typhoïde trois mois auparavant et sa convalescence avait été longue. Sur ces entrefaites, les États-Unis avaient déclaré la guerre à l’Allemagne.

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Jeanne Marais, née Lucienne Marfaing le 12 février 1888 à Paris 5e et morte le 25 mai 1919 à Paris 7e, est une romancière française.

Extrait :

— Moi, je pense qu’en déclarant la guerre à l’Allemagne, le Président Wilson vient de créer un danger pour la jeune fille américaine !

Et ponctuant cette phrase saugrenue d’une mimique burlesque, Bessie Arnott se campa devant une des hautes glaces… devant l’une des hautes glaces qui décoraient le grand salon. Le miroir refléta sa silhouette aux lignes modernes, élégante et mince, vêtue d’une légère robe de mousseline de soie ; son visage aux traits de poupée, aux grands yeux bleus, naïfs et moqueurs, dont le regard clair brillait sous une frange de cheveux blonds coupés courts ; son sourire aux dents éclatantes, son teint d’une admirable transparence rosée. Et cet ensemble incarnait la parfaite image de la « girlie » : l’exquise et originale fille-femme américaine.

C’était chez Andrew Arnott, le riche banquier de New-York. Resté veuf avec deux enfants — Teddy et Bessie, deux jumeaux âgés de vingt et un ans — M. Arnott avait abandonné la direction de sa maison à sa fille Elisabeth — Bessie — qui réunissait tous les quinze jours ses amis des deux sexes dans les somptueux salons de la Cinquième Avenue dont les fenêtres s’ouvraient sur la vue délicieuse du Parc Central.

Intelligente, indépendante, audacieuse et sportive, Bessie Arnott trouvait le moyen d’avoir une réputation d’excentricité parmi ses plus excentriques compatriotes. Son père lui laissait cette liberté qui développe la personnalité de l’enfant aux dépens de sa raison. Un peu inquiet du résultat de cette éducation (traditionnelle aux États-Unis) il approuvait — malgré la différence d’âge — ses récentes fiançailles avec le célèbre chirurgien Jack Warton. Le docteur Warton avait quinze ans de plus que Bessie. M. Arnott espérait que l’influence conjugale tempèrerait heureusement les fantaisies de sa fille. Mais le mariage venait d’être ajourné par raison de santé : Bessie avait eu la fièvre typhoïde trois mois auparavant et sa convalescence avait été longue. Sur ces entrefaites, les États-Unis avaient déclaré la guerre à l’Allemagne.

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