La Chute des vierges

( Edition intégrale )

Romance, Erotica, Taboo, Contemporary
Cover of the book La Chute des vierges by Alphonse Momas, Paris, 1907
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Author: Alphonse Momas ISBN: 1230003035092
Publisher: Paris, 1907 Publication: January 16, 2019
Imprint: Language: French
Author: Alphonse Momas
ISBN: 1230003035092
Publisher: Paris, 1907
Publication: January 16, 2019
Imprint:
Language: French

Une jolie journée printanière pour un début de saison permettait aux élèves de l’Institution Sticker de circuler par les jardins et de s’y grouper par divisions, sous la surveillance bénévole de quelques sous-maîtresses, devenues très indulgentes pour les récréations depuis que la sévère miss Sticker se soumettait à toutes les volontés plus ou moins occultes de sa chère Reine de Glady, la Française.

Si les classes suivaient leur programme, si les heures d’études demeuraient immuables, bien des licences s’octroyaient et les anciennes n’auraient plus reconnu les mœurs de la maison où elles firent leur éducation sous une discipline des plus rigides. Une large tolérance encourageait les jeunes et gentilles miss à écouter les conseils de coquetterie et à soigner leur toilette comme leur conversation. La tenue uniforme s’agrémentait de rubans et de fanfreluches, d’adjonctions intelligentes à la robe, sous laquelle s’affinaient les traits et se devinaient les dispositions et les développements physiques. Quelques-unes même portaient des toilettes à leur goût où l’harmonie des couleurs chatoyantes semblait plaquer sur certaines pelouses du parc de superbes fleurs fraîchement écloses. La confiance qui s’incrustait dans les cours, l’impression d’un mystère de plaisir facile à découvrir, animaient les visages et stimulaient les âmes. Certes, beaucoup de ces jeunes épouses féminines, avaient déjà pressenti le vice qu’inoculait Reine, mais celle-ci se trouvait tellement accaparée par la faveur de miss Sticker, et par quelques caprices personnels, qu’elle ne pouvait agrandir le nombre de ses conquêtes à travers tous les rangs de l’Institution, comme elle l’aurait désiré. Elle aimait toujours avec autant d’ardeur la variété, le fruit nouveau fut-il à peine incorporé dans la première division, elle ne parvenait à rédimer celles qui étaient ses passions vibrantes, de façon à gagner assez de temps pour aspirer une nouvelle essence d’amour en formation, selon son expression. Et pour arriver à ne pas négliger de s’assurer des fillettes qui commençaient à mordre à la perversité, elle avait ici et là des rabatteuses intelligentes qui les lui signalaient et les lui amenaient.

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Une jolie journée printanière pour un début de saison permettait aux élèves de l’Institution Sticker de circuler par les jardins et de s’y grouper par divisions, sous la surveillance bénévole de quelques sous-maîtresses, devenues très indulgentes pour les récréations depuis que la sévère miss Sticker se soumettait à toutes les volontés plus ou moins occultes de sa chère Reine de Glady, la Française.

Si les classes suivaient leur programme, si les heures d’études demeuraient immuables, bien des licences s’octroyaient et les anciennes n’auraient plus reconnu les mœurs de la maison où elles firent leur éducation sous une discipline des plus rigides. Une large tolérance encourageait les jeunes et gentilles miss à écouter les conseils de coquetterie et à soigner leur toilette comme leur conversation. La tenue uniforme s’agrémentait de rubans et de fanfreluches, d’adjonctions intelligentes à la robe, sous laquelle s’affinaient les traits et se devinaient les dispositions et les développements physiques. Quelques-unes même portaient des toilettes à leur goût où l’harmonie des couleurs chatoyantes semblait plaquer sur certaines pelouses du parc de superbes fleurs fraîchement écloses. La confiance qui s’incrustait dans les cours, l’impression d’un mystère de plaisir facile à découvrir, animaient les visages et stimulaient les âmes. Certes, beaucoup de ces jeunes épouses féminines, avaient déjà pressenti le vice qu’inoculait Reine, mais celle-ci se trouvait tellement accaparée par la faveur de miss Sticker, et par quelques caprices personnels, qu’elle ne pouvait agrandir le nombre de ses conquêtes à travers tous les rangs de l’Institution, comme elle l’aurait désiré. Elle aimait toujours avec autant d’ardeur la variété, le fruit nouveau fut-il à peine incorporé dans la première division, elle ne parvenait à rédimer celles qui étaient ses passions vibrantes, de façon à gagner assez de temps pour aspirer une nouvelle essence d’amour en formation, selon son expression. Et pour arriver à ne pas négliger de s’assurer des fillettes qui commençaient à mordre à la perversité, elle avait ici et là des rabatteuses intelligentes qui les lui signalaient et les lui amenaient.

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