Author: | Jean-Robert Pitte | ISBN: | 9782213646718 |
Publisher: | Fayard | Publication: | May 31, 2006 |
Imprint: | Fayard | Language: | French |
Author: | Jean-Robert Pitte |
ISBN: | 9782213646718 |
Publisher: | Fayard |
Publication: | May 31, 2006 |
Imprint: | Fayard |
Language: | French |
Après bien des alertes dont on n'a pas voulu tenir compte, le rejet du CPE a révélé la prise de conscience par les jeunes de l'impasse où on les conduit. Les meilleurs vont vers les STS ou les lUT, vers les classes préparatoires aux grandes écoles (à ces derniers, la nation consacre en moyenne plus de I 2 000 ? par an alors que les étudiants des facultés ont à peine droit à 6 000 ? !). Et comme la société n'a pas fait l'effort d'aider les autres à s'orienter en temps utile, comme les droits d'inscription sont modiques, les élèves déferlent en masse vers des universités aux budgets misérables qui les sélectionnent par l'échec après leur avoir fait perdre leur temps. Sauf à sortir de médecine, de pharmacie ou à réussir un concours d'enseignement ou administratif (un seul poste pour plusieurs milliers de candidats...), les études supérieures, en France - et surtout les études littéraires - ne procurent pas d'emploi, ou alors des emplois au rabais, quand ils ne sont pas précaires. C'est une escroquerie que de ne pas le dire. C'en est une, plus grave encore, que de ne rien changer. Et c'est pour les étudiants un dangereux mirage que de croire que le statu quo les protège. Il faut changer le système de fond en comble, comme l'ont fait déjà - avec succès - plusieurs pays de l'Union européenne. Puisse la colère du président de la première université littéraire de France faire comprendre que le temps des rafistolages doit prendre fin immédiatement !
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Après bien des alertes dont on n'a pas voulu tenir compte, le rejet du CPE a révélé la prise de conscience par les jeunes de l'impasse où on les conduit. Les meilleurs vont vers les STS ou les lUT, vers les classes préparatoires aux grandes écoles (à ces derniers, la nation consacre en moyenne plus de I 2 000 ? par an alors que les étudiants des facultés ont à peine droit à 6 000 ? !). Et comme la société n'a pas fait l'effort d'aider les autres à s'orienter en temps utile, comme les droits d'inscription sont modiques, les élèves déferlent en masse vers des universités aux budgets misérables qui les sélectionnent par l'échec après leur avoir fait perdre leur temps. Sauf à sortir de médecine, de pharmacie ou à réussir un concours d'enseignement ou administratif (un seul poste pour plusieurs milliers de candidats...), les études supérieures, en France - et surtout les études littéraires - ne procurent pas d'emploi, ou alors des emplois au rabais, quand ils ne sont pas précaires. C'est une escroquerie que de ne pas le dire. C'en est une, plus grave encore, que de ne rien changer. Et c'est pour les étudiants un dangereux mirage que de croire que le statu quo les protège. Il faut changer le système de fond en comble, comme l'ont fait déjà - avec succès - plusieurs pays de l'Union européenne. Puisse la colère du président de la première université littéraire de France faire comprendre que le temps des rafistolages doit prendre fin immédiatement !
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