Author: | Jean Bourdeau | ISBN: | 1230002231730 |
Publisher: | Prodinnova | Publication: | February 27, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jean Bourdeau |
ISBN: | 1230002231730 |
Publisher: | Prodinnova |
Publication: | February 27, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
“ La réaction catholique en Allemagne, après la fondation de l’empire en 1871 et la chute du pouvoir temporel, ne s’est pas seulement manifestée avec éclat dans les luttes parlementaires, où la phalange aussi disciplinée que bien conduite du parti du Centre a déployé assez d’habileté pour mettre un terme au Culturkampf et pousser le chancelier de fer, l’épée dans les reins, sur la route de Canossa. Enivrés de leurs succès, les catholiques allemands aspirent à d’autres conquêtes. Ils ont une claire intelligence des maux de notre temps, le souci des questions sociales, le zèle de l’instruction à tous ses degrés ; ils comprennent que dans nos démocraties, avec le régime d’universel suffrage, l’essentiel serait de captiver l’opinion, « cette reine inconstante du monde, » et, pour mieux préparer l’action du catholicisme dans l’avenir, ils s’étudient à la justifier dans le passé, à en renouveler l’histoire. Où trouver, en effet, une apologétique plus persuasive que l’histoire, si elle nous fournissait les preuves décisives de l’action bienfaisante du catholicisme sur les sociétés humaines, si elle nous faisait toucher du doigt les résultats positifs et matériels, si elle nous démontrait jusqu’à l’évidence que la justice, la moralité, le bien-être, l’art, la science même, croissent ou décroissent dans la mesure exacte où cette religion obtient plus ou moins d’empire social ? Par là se trouveraient Victorieusement réfutés certains historiens, comme Thomas Buckle, qui ne visent à rien moins qu’à restreindre singulièrement l’influence de la religion, même sur le progrès moral...”
“ La réaction catholique en Allemagne, après la fondation de l’empire en 1871 et la chute du pouvoir temporel, ne s’est pas seulement manifestée avec éclat dans les luttes parlementaires, où la phalange aussi disciplinée que bien conduite du parti du Centre a déployé assez d’habileté pour mettre un terme au Culturkampf et pousser le chancelier de fer, l’épée dans les reins, sur la route de Canossa. Enivrés de leurs succès, les catholiques allemands aspirent à d’autres conquêtes. Ils ont une claire intelligence des maux de notre temps, le souci des questions sociales, le zèle de l’instruction à tous ses degrés ; ils comprennent que dans nos démocraties, avec le régime d’universel suffrage, l’essentiel serait de captiver l’opinion, « cette reine inconstante du monde, » et, pour mieux préparer l’action du catholicisme dans l’avenir, ils s’étudient à la justifier dans le passé, à en renouveler l’histoire. Où trouver, en effet, une apologétique plus persuasive que l’histoire, si elle nous fournissait les preuves décisives de l’action bienfaisante du catholicisme sur les sociétés humaines, si elle nous faisait toucher du doigt les résultats positifs et matériels, si elle nous démontrait jusqu’à l’évidence que la justice, la moralité, le bien-être, l’art, la science même, croissent ou décroissent dans la mesure exacte où cette religion obtient plus ou moins d’empire social ? Par là se trouveraient Victorieusement réfutés certains historiens, comme Thomas Buckle, qui ne visent à rien moins qu’à restreindre singulièrement l’influence de la religion, même sur le progrès moral...”