Author: | George Sand | ISBN: | 1230003368930 |
Publisher: | Paris ; Leipzig : Chez Wolfgang Gerhard, 1855 | Publication: | August 16, 2019 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | George Sand |
ISBN: | 1230003368930 |
Publisher: | Paris ; Leipzig : Chez Wolfgang Gerhard, 1855 |
Publication: | August 16, 2019 |
Imprint: | |
Language: | French |
Commencé en avril 1847, Histoire de ma vie parut tout d’abord en feuilleton dans La Presse en 1854. L’ouvrage est découpé en cinq parties.
Histoire d’une famille de Fontenoy à Marengo s’étend sur l’histoire et l’amour de sa famille paternelle, sa grand-mère, puis sur celle de son père qui avait été nommé aide de camp du prince Murat et qui était souvent absent. Avec l’appui des lettres de celui-ci, très largement remaniées par elle, Sand retrace ce passé.
Ensuite, Mes premières années (1800-1811) raconte l’histoire de ses parents, et ses propres débuts. Elle est née le 1er juillet 1804, au 15 de la rue Meslée à Paris. Le bonheur d’Amantine-Aurore-Lucile auprès de sa mère est retranscrit, ainsi que son attachement passionné à celle-ci. Ce deuxième chapitre relate également son voyage en Espagne avec le prince Murat. Puis suit l’épisode tragique de la mort d’Auguste, son frère, décédé à l’âge d’un mois, de la gale et de la chaleur d’Espagne. Une semaine après ce décès, le père devait décéder à son tour, mais de mort accidentelle, à cheval, alors qu’il servait au 1er régiment de hussards. Tout ceci plongea la famille dans une grande mélancolie.
De l’enfance à la jeunesse (1810-1819) explique ses relations ambiguës, faites d’attachements et de rejets, avec sa grand-mère (Marie-Aurore de Saxe), à laquelle elle fut présentée lorsqu’elle avait huit ou neuf mois. Les conflits entre les deux femmes sont retranscrits. Sophie Victoire (mère de George Sand), désespérée par la mort de son mari, ne voulait pas rester à Nohant, où Mme Dupin de Francueil (grand-mère de Sand) refusait de recevoir sa fille aînée, Caroline (demi-sœur d’Aurore). La grand-mère voulait par ailleurs garder auprès d’elle et éduquer sa petite-fille. Le conflit dura plusieurs mois. Ce fut un déchirement pour Aurore, très attachée à sa mère qui était son seul repère. Mme Dupin de Francueil avait les moyens d’offrir à l’enfant une éducation et un avenir. Elle devint ainsi l’unique tutrice d’Aurore. Ce chapitre raconte également la vie de l’écrivaine à Nohant avec Hyppolite (domestique à Nohant), son demi frère (père : Maurice Dupin, mère : Catherine Chatiron), et Deschartres, leur précepteur, qui leur donna une éducation peu orthodoxe. Aurore eut accès à sa bibliothèque. Elle étudiait la danse, le dessin et l’écriture. D’ailleurs sa grand-mère, femme des Lumières, se disait déiste et rejetait tous les dogmes et toutes les formes de religion. Ce troisième chapitre explique aussi son passage de trois ans au couvent, durant lequel elle apprit l’anglais et l’italien. Elle rentra le 12 janvier 1818 en cet endroit, où elle aurait pu passer sa vie.
Après, Du mysticisme à l’indépendance (1819-1832) rapporte ses années de couvent, qui prirent fin lorsque Mme Dupin de Francueil, alarmée, décida de l’en retirer et de la ramener à Nohant. Lorsqu’Aurore quitta le couvent au mois d’avril 1820, elle allait avoir seize ans. Ensuite, la santé déclinante de sa grand-mère, puis la mort de celle-ci, l’affectèrent beaucoup. Est également relatée sa grande liberté avec l’héritage de Nohant, lorsqu’elle n’avait que 17 ans. Cette liberté choqua profondément la bourgeoisie de l’époque. Ensuite, sa mère la ramena à Paris, et leurs relations conflictuelles commencèrent. Cette femme, voyant sa fille désespérée, ne pouvant retourner au couvent, ne lui permit d’emmener que quelques livres. Elle la persécutait. C’est dans ce climat qu’une idée de suicide a plané. De plus, y est rapporté son mariage. À 18 ans, lors d’un voyage qui devait durer une semaine, Aurore connut l’homme qui deviendra son mari, le seul capable de comprendre sa tristesse silencieuse. Elle resta à ses côtés cinq mois joyeux et amicaux. Casimir Dudevant lui demanda alors sa main. Après plusieurs ruptures, dues au mécontentement de la mère d’Aurore, le mariage eut finalement lieu le 17 septembre 1822. Au fil du temps, leur affection diminua, sans doute due à leur différence d’éducation. À 20 ans, elle s’occupe de son fils, et a un mariage mélancolique. Découvrant peu à peu le goût de George Sand pour les amusements, son mari devient agressif. La rencontre d’Aurelien de Sèze, son premier amant, lui fit reprendre goût à la vie. Une fille, Solange, est née dans un couple désuni (père : Stéphane Ajasson de Grandsagne ?). Après avoir renoué avec ses amis d’enfance, Casimir préféra boire. Ils firent chambre à part. C’est la faillite du mariage. Ils décidèrent d’un contrat d’indépendance, et elle partit pour Paris. C’est ainsi qu’elle eut les amants les plus célèbres, et la vie d’une femme libérée, chose difficile en 1825 (Jules Sandeau, Alfred de Musset, Michel de Bourges, Frédéric Chopin - avec qui elle resta 8 ans, jusqu’à la mort de celui-ci - et Alexandre Manceau).
Enfin, Vie littéraire et intime rend compte de la vie d’écrivaine de George Sand. Cette partie est un véritable condensé de sa vie littéraire, dans laquelle elle trouve l’inspiration aux côtés de Balzac - avec lequel elle prend son nom de plume, « George Sand ». Elle commence à publier de nombreuses œuvres dans lesquelles elle déchaîna toutes ses passions. D’ailleurs, elle nous offre quelques beaux portraits, qui sont à la limite des hagiographies. Elle devient sollicitée, célèbre, et admirée avec Indiana, en 1832. Elle commença une vie amoureuse faite de brèves et nombreuses histoires. Après la passion Musset, elle décida de se séparer réellement de son mari. Elle vécut une passion qui dura 9 longues années avec Chopin, qui prit fin avec les conflits provoqués par le désir de celui-ci pour Solange, la fille d’Aurore. De nombreux conflits avec ses enfants la firent s’éloigner avec l’homme qu’elle ne cessera jamais d’aimer, Alexandre Manceau.
Parmi tous ces rappels de moments si passionnés, elle s’interroge sur le devenir de la société, le rôle de la religion, la condition des femmes. Histoire de ma vie reste une œuvre retraçant un parcours admirable, d’une femme dans une vie difficile, d’une auteure dans une société dite plutôt « classique », de nouvelles idéologies trop rapidement rejetées.
La narration d’ensemble de cette œuvre démontre une organisation précise et linéaire. Elle rend compte, avec une agilité certaine, de toute l’évolution de l’auteure, des générations passés jusqu’à la sienne. Ceci est d’ailleurs la principale cause d’étonnement du public lors de ses premières parutions.
Commencé en avril 1847, Histoire de ma vie parut tout d’abord en feuilleton dans La Presse en 1854. L’ouvrage est découpé en cinq parties.
Histoire d’une famille de Fontenoy à Marengo s’étend sur l’histoire et l’amour de sa famille paternelle, sa grand-mère, puis sur celle de son père qui avait été nommé aide de camp du prince Murat et qui était souvent absent. Avec l’appui des lettres de celui-ci, très largement remaniées par elle, Sand retrace ce passé.
Ensuite, Mes premières années (1800-1811) raconte l’histoire de ses parents, et ses propres débuts. Elle est née le 1er juillet 1804, au 15 de la rue Meslée à Paris. Le bonheur d’Amantine-Aurore-Lucile auprès de sa mère est retranscrit, ainsi que son attachement passionné à celle-ci. Ce deuxième chapitre relate également son voyage en Espagne avec le prince Murat. Puis suit l’épisode tragique de la mort d’Auguste, son frère, décédé à l’âge d’un mois, de la gale et de la chaleur d’Espagne. Une semaine après ce décès, le père devait décéder à son tour, mais de mort accidentelle, à cheval, alors qu’il servait au 1er régiment de hussards. Tout ceci plongea la famille dans une grande mélancolie.
De l’enfance à la jeunesse (1810-1819) explique ses relations ambiguës, faites d’attachements et de rejets, avec sa grand-mère (Marie-Aurore de Saxe), à laquelle elle fut présentée lorsqu’elle avait huit ou neuf mois. Les conflits entre les deux femmes sont retranscrits. Sophie Victoire (mère de George Sand), désespérée par la mort de son mari, ne voulait pas rester à Nohant, où Mme Dupin de Francueil (grand-mère de Sand) refusait de recevoir sa fille aînée, Caroline (demi-sœur d’Aurore). La grand-mère voulait par ailleurs garder auprès d’elle et éduquer sa petite-fille. Le conflit dura plusieurs mois. Ce fut un déchirement pour Aurore, très attachée à sa mère qui était son seul repère. Mme Dupin de Francueil avait les moyens d’offrir à l’enfant une éducation et un avenir. Elle devint ainsi l’unique tutrice d’Aurore. Ce chapitre raconte également la vie de l’écrivaine à Nohant avec Hyppolite (domestique à Nohant), son demi frère (père : Maurice Dupin, mère : Catherine Chatiron), et Deschartres, leur précepteur, qui leur donna une éducation peu orthodoxe. Aurore eut accès à sa bibliothèque. Elle étudiait la danse, le dessin et l’écriture. D’ailleurs sa grand-mère, femme des Lumières, se disait déiste et rejetait tous les dogmes et toutes les formes de religion. Ce troisième chapitre explique aussi son passage de trois ans au couvent, durant lequel elle apprit l’anglais et l’italien. Elle rentra le 12 janvier 1818 en cet endroit, où elle aurait pu passer sa vie.
Après, Du mysticisme à l’indépendance (1819-1832) rapporte ses années de couvent, qui prirent fin lorsque Mme Dupin de Francueil, alarmée, décida de l’en retirer et de la ramener à Nohant. Lorsqu’Aurore quitta le couvent au mois d’avril 1820, elle allait avoir seize ans. Ensuite, la santé déclinante de sa grand-mère, puis la mort de celle-ci, l’affectèrent beaucoup. Est également relatée sa grande liberté avec l’héritage de Nohant, lorsqu’elle n’avait que 17 ans. Cette liberté choqua profondément la bourgeoisie de l’époque. Ensuite, sa mère la ramena à Paris, et leurs relations conflictuelles commencèrent. Cette femme, voyant sa fille désespérée, ne pouvant retourner au couvent, ne lui permit d’emmener que quelques livres. Elle la persécutait. C’est dans ce climat qu’une idée de suicide a plané. De plus, y est rapporté son mariage. À 18 ans, lors d’un voyage qui devait durer une semaine, Aurore connut l’homme qui deviendra son mari, le seul capable de comprendre sa tristesse silencieuse. Elle resta à ses côtés cinq mois joyeux et amicaux. Casimir Dudevant lui demanda alors sa main. Après plusieurs ruptures, dues au mécontentement de la mère d’Aurore, le mariage eut finalement lieu le 17 septembre 1822. Au fil du temps, leur affection diminua, sans doute due à leur différence d’éducation. À 20 ans, elle s’occupe de son fils, et a un mariage mélancolique. Découvrant peu à peu le goût de George Sand pour les amusements, son mari devient agressif. La rencontre d’Aurelien de Sèze, son premier amant, lui fit reprendre goût à la vie. Une fille, Solange, est née dans un couple désuni (père : Stéphane Ajasson de Grandsagne ?). Après avoir renoué avec ses amis d’enfance, Casimir préféra boire. Ils firent chambre à part. C’est la faillite du mariage. Ils décidèrent d’un contrat d’indépendance, et elle partit pour Paris. C’est ainsi qu’elle eut les amants les plus célèbres, et la vie d’une femme libérée, chose difficile en 1825 (Jules Sandeau, Alfred de Musset, Michel de Bourges, Frédéric Chopin - avec qui elle resta 8 ans, jusqu’à la mort de celui-ci - et Alexandre Manceau).
Enfin, Vie littéraire et intime rend compte de la vie d’écrivaine de George Sand. Cette partie est un véritable condensé de sa vie littéraire, dans laquelle elle trouve l’inspiration aux côtés de Balzac - avec lequel elle prend son nom de plume, « George Sand ». Elle commence à publier de nombreuses œuvres dans lesquelles elle déchaîna toutes ses passions. D’ailleurs, elle nous offre quelques beaux portraits, qui sont à la limite des hagiographies. Elle devient sollicitée, célèbre, et admirée avec Indiana, en 1832. Elle commença une vie amoureuse faite de brèves et nombreuses histoires. Après la passion Musset, elle décida de se séparer réellement de son mari. Elle vécut une passion qui dura 9 longues années avec Chopin, qui prit fin avec les conflits provoqués par le désir de celui-ci pour Solange, la fille d’Aurore. De nombreux conflits avec ses enfants la firent s’éloigner avec l’homme qu’elle ne cessera jamais d’aimer, Alexandre Manceau.
Parmi tous ces rappels de moments si passionnés, elle s’interroge sur le devenir de la société, le rôle de la religion, la condition des femmes. Histoire de ma vie reste une œuvre retraçant un parcours admirable, d’une femme dans une vie difficile, d’une auteure dans une société dite plutôt « classique », de nouvelles idéologies trop rapidement rejetées.
La narration d’ensemble de cette œuvre démontre une organisation précise et linéaire. Elle rend compte, avec une agilité certaine, de toute l’évolution de l’auteure, des générations passés jusqu’à la sienne. Ceci est d’ailleurs la principale cause d’étonnement du public lors de ses premières parutions.