Author: | Guy Deloeuvre | ISBN: | 1230002494661 |
Publisher: | Guy Deloeuvre | Publication: | August 23, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Guy Deloeuvre |
ISBN: | 1230002494661 |
Publisher: | Guy Deloeuvre |
Publication: | August 23, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Tout au long de son histoire, le football a compté un grand nombre de joueurs d’exception.
Parmi ces joueurs emblématiques, ce chapitre distingue quelques joueurs qui possèdent le meilleur palmarès quant au nombre de sélections et de titres remportés en club ou avec une sélection nationale. Par leur activité, ils couvrent la période 1894-2008. Le football possède ses héros depuis la fin du XIXe siècle. Certains de ces joueurs sont aujourd'hui tombés dans l'oubli, mais ils furent pourtant salués en leurs temps comme les plus brillants pratiquants du jeu. Le FIFA 100, liste des 125 plus grands footballeurs vivants dressée par l'ancien international brésilien Pelé, ne s'intéresse pas à ces grands anciens. Certaines nations honorent leurs anciens, comme l'Angleterre qui a mis en place en 2002 l'English Football Hall of Fame.
Chez les gardiens de but, l'Espagnol Ricardo Zamora (1901-1978), l'Italien Gianpiero Combi (1902-1956) et le Tchèque František Plánička (1904-1996) sont considérés comme les meilleurs portiers des années 1930. Le Russe Lev Yachine (1929-1990), l'Anglais Gordon Banks (1937), l'Italien Dino Zoff (1942), l'Allemand Sepp Maier (1944) et l'Argentin Ubaldo Fillol (1950) s'imposent après la Seconde Guerre mondiale.
Le Tchèque Ferdinand Daučík (1910-1986), l'Autrichien Gerhard Hanappi (1929-1980), l'Anglais Bobby Moore (1941-1993), l'Allemand Franz Beckenbauer (1945), le Néerlandais Ruud Krol (1949) et l'Italien Gaetano Scirea (1953-1989) sont emblématiques des systèmes défensifs qu'ils pratiquèrent avec intelligence, tandis qu'au milieu de terrain l'Uruguayen José Andrade (1901-1957), les Italiens Giovanni Ferrari (1907-1982) et Giovanni Rivera (1943), les Allemands Fritz Walter (1920-2002) et Wolfgang Overath (1943), les Brésiliens Didi (1929-2001) et Jairzinho (1944), l'Anglais Bobby Charlton (1937), le Néerlandais Johan Cruijff (1947-2016), les Argentins Norberto Alonso (1953) et Diego Maradona (1960), les Français Raymond Kopa (1931), Michel Platini (1955) et Zinédine Zidane (1972) allièrent au mieux créativité, technique et efficacité.
Chez les attaquants, l'Uruguayen Pedro Petrone (1905-1964), le Yougoslave Blagoje Marjanović (1907-1984), le Tchèque Oldřich Nejedlý (1909-1990), les Italiens Silvio Piola (1913-1996) et Paolo Rossi (1956), les Brésiliens Leônidas da Silva (1913-2004), Garrincha (1933-1983), Pelé (1940) et Ronaldo (1976), les Français Larbi Benbarek (1910-1992) et Just Fontaine (1933), les Anglais Stanley Matthews (1915-2000) et Gary Lineker (1960), les Argentins Alfredo Di Stéfano (1926-2014), Mario Kempes (1954) et Lionel Messi (1987), les Hongrois Ferenc Puskás (1927-2006) et Sándor Kocsis (1929-1979), les Allemands Helmut Rahn (1929-2003), Uwe Seeler (1936) et Gerd Müller (1945), les Portugais Eusébio (1942-2014) et Cristiano Ronaldo (1985), les Néerlandais Robert Rensenbrink (1947) et Marco van Basten (1964) furent parmi les plus efficaces. Le joueur ayant inscrit le plus grand nombre de buts en match officiel est l'Autrichien Josef Bican (1913-2001) (804) devant les Brésiliens Romário (1966-) (771) et Pelé (765). Les deux joueurs brésiliens fêtèrent pourtant en grande pompe leur 1000e but, en prenant aussi en compte les buts inscrits en match amical en club.
Chaque année, plusieurs titres de meilleurs joueurs sont décernés. Les plus prestigieux de ces honneurs sont le Ballon d'or France Football, créé en 1956, le Joueur FIFA de l'année (depuis 1991), le Ballon d'or africain (depuis 1970) et le Meilleur joueur sud-américain de l'année (depuis 1971).
Les premiers joueurs sont principalement des étudiants. Gentlemen et ouvriers constituent la deuxième vague. On retrouve cette même évolution en dehors des îles britanniques dans de nombreux pays. Les joueurs gardent le contrôle du jeu à ses débuts, puis les dirigeants prennent l'ascendant au niveau professionnel comme amateur. Commence alors la longue période de l’« esclavage » avec des joueurs liés à vie à leur club et transférables selon le bon vouloir des dirigeants qui s'arrangent pour tirer les salaires vers le bas. Pour l'exemple, après quinze ans de carrière, l'international français Thadée Cisowski ne touche que 400 francs par mois en 1961, soit environ 30 % de plus que le SMIC. Des syndicats de joueurs se forment pourtant dès le début du XXe siècle au Royaume-Uni, mais ces derniers ne parviennent pas à peser réellement sur ces problèmes. La situation change dans les années 1960 avec la constitution de syndicats modernes, comme l'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) en France. Ces derniers militent pour une hausse des salaires, la mise en place du contrat à temps ne liant plus à vie le joueur et le club et une amélioration des conditions de retraite. Les clubs et autres organismes dirigeants ne prennent pas au sérieux ces revendications, puis doivent céder. Le contrat à temps est ainsi adopté en France en 1969. Le combat est mené conjointement en Angleterre depuis 1961. Le syndicat des joueurs anglais obtient quelques avantages financiers mais les clubs refusent d'accorder la formule du contrat à temps. Billy Bremner publie un texte fameux au début du printemps 1974 resté sous le nom de « L'esclave blanc » : « Il n'y a pas de raison de faire de discrimination entre les hommes et les footballeurs ». Le gouvernement anglais intervient dans la foulée (avril 1974) en dépêchant des observateurs à Paris auprès de la FFF, de la Ligue et de l'UNFP pour évaluer le système du contrat à temps. Il faut toutefois attendre 1978 pour voir l'Angleterre adopter le contrat à temps. Ce type de contrat se généralise ensuite. Les nations de l'Europe de l’Est conservent ainsi les droits sur leurs joueurs à vie jusqu'à la chute du système communiste. Des lois interdisaient même tout transfert de joueurs à l'étranger ou limitaient cette possibilité, comme en Yougoslavie pendant les années 1980, aux joueurs de plus de 27 ans.
Depuis les années 1970, les « esclaves » se sont progressivement transformés en « mercenaires ». Conseillés par des agents, ils jouent désormais avec les lois de l'offre et la demande pour tirer les salaires vers le haut. Au milieu des années 1980, les salaires des footballeurs restent encore en retrait par rapport à d'autres disciplines comme la Formule 1, le basket-ball américain, la boxe, le golf et le tennis notamment. Diego Maradona ne reçoit que l'équivalent de 7,5 millions de francs français par saison à Naples tandis que le boxeur Larry Holmes perçoit plus de 45 millions sur la seule année 1984. Au classement des sportifs les mieux rémunérés en 2006, Sports Illustrated place Ronaldinho en tête du classement des footballeurs avec 32,7 millions de dollars de revenus, au même niveau que le joueur de tennis Roger Federer (31,3 millions), mais loin derrière le golfeur Tiger Woods (111,9 millions).
La profession d'agent de joueur est réglementée en France depuis 1992 par la loi et au niveau mondial par la FIFA depuis 1995 après de nombreux abus constatés. Le mouvement s'amplifie avec l'adoption de l'arrêt Bosman du 15 décembre 1995 qui abolit les frontières dans la Communauté européenne. Avant cet arrêt, le nombre des joueurs étrangers évoluant en club est fixé par les ligues et les fédérations, entre zéro et trois, selon les pays et les époques. Au début de 2008, on comptait dans les principaux championnats de football : 351 joueurs étrangers en Premier League (62,7 % des effectifs professionnels), 263 en Bundesliga (53,2 %), 182 en Russie (46 %), 231 en Série A (41,5 %), 213 en Ligue 1 (39 %) et 191 en Liga (37,1 %).
Les transferts ont toujours existé dans le football et leur prix augmente rapidement. Le Britannique Alf Common est le premier joueur transféré pour 1 000 £ (1905). Le record actuel est détenu par le transfert de Paul Pogba de la Juventus vers Manchester United en 2016 pour 105 millions d'euros. La période des transferts est harmonisée depuis 1997 à deux périodes dans l'année : l'intersaison (deux mois en Europe du 1er juillet au 31 août) et à mi- saison (du 1er janvier au 31 janvier). Le règlement de 1997 prévoit également de rémunérer les clubs formateurs, jusque-là totalement oubliés.
L'entraîneur apparaît vers la fin du XIXe siècle en Grande-Bretagne. Il remplace alors le capitaine dans nombre de ses fonctions, de la sélection des joueurs à la direction des séances d'entraînement. De nombreux joueurs deviennent entraîneur ; toutefois, le statut d'entraîneur est encadré dans certains pays par des obligations de diplômes. Ces diplômes et formations spécifiques apparaissent en France dès les années 1920, mais ils ne deviennent incontournables qu'au début des années 1970 sous la pression de Georges Boulogne, notamment. L'entraîneur peut de plus cumuler des fonctions sportives et administratives. On l'appelle alors manager. C'est le statut normal de la majorité des entraîneurs officiant en Angleterre tandis que dans les pays latins, les dirigeants gardent la main sur les aspects administratifs. Certains dirigeants n'hésitent d'ailleurs pas à intervenir dans les choix techniques, du recrutement à la composition d'équipe en passant par les options tactiques.
Le remplacement de joueurs reste longtemps absent des règlements. Cette absence n'empêche toutefois pas quelques cas isolés comme ce changement de joueur opéré le 20 janvier 1917 en championnat d'Écosse ou lors de matchs internationaux amicaux. Le premier changement pour un match qualificatif à la Coupe du monde s'opère le 11 juin 1933 à l'occasion de la rencontre Suède-Estonie. Il faut attendre la saison 1965-1966 pour voir le Championnat d'Angleterre autoriser un remplacement sur blessure. L'Écosse adopte la règle une saison plus tard. En 1967, la loi du jeu autorise le remplacement d'un joueur à la convenance de l'entraîneur. La règle entre en application en 1967-1968 dans les compétitions nationales. La première phase finale de la Coupe du monde concernée est celle de 1970. Deux remplacements de joueurs sont autorisés dès cette édition 1970. En phase finale, l'URSS procède au premier remplacement le 31 mai 1970 à l'occasion du match d'ouverture face au Mexique : Viktor Serebryanikov remplace Anatoli Puzach. Le second remplacement est progressivement autorisé dans les compétitions nationales (1976 en France). Un troisième remplacement de joueur est autorisé en 1995. À l'origine, un seul remplaçant polyvalent était disponible pour effectuer l'unique remplacement. On passe logiquement à deux joueurs sur le banc dans les années 1970 puis à un maximum de sept (1996) dans les compétitions internationales et certaines compétitions nationales. Le nombre des remplacements est libre en match amical après accord entre les deux équipes, puis est limité à six maximum en 2005 pour les matches amicaux internationaux entre sélections nationales.
Le football se transforme en business dès le milieu des années 1880 au Royaume-Uni. Les importantes recettes enregistrées aux guichets permettent de financer la professionnalisation des championnats et la construction de stades. Si les maillots restent longtemps vierges de toute publicité, le stade est très vite doté de panneaux publicitaires tandis que les produits dérivés, des programmes de matches aux gadgets aux couleurs des clubs, apparaissent également dès la fin du XIXe siècle en Grande-Bretagne. Au niveau des affluences, la première saison du championnat d'Angleterre (1888-1889) affiche 4 639 spectateurs de moyenne par match. La barre des 10 000 spectateurs de moyenne est franchie avant la fin du XIXe siècle, celle des 20 000 avant la Première Guerre mondiale. Les recettes aux guichets restent l'élément essentiel du budget des clubs jusqu'aux années 1990.
Qui a dit que le football n’était qu’un sport ? Bien plus que l’esprit de compétition, le football cristallise les passions et les fiertés nationales, et est devenu, au fil du temps, un enjeu autant pour les dirigeants que pour les marques. Entre les Grecs de l’Antiquité qui jouaient à l’episkyros (ancêtre lointain du foot) avec un ballon fabriqué à l’aide d’une vessie de porc et une coupe du monde 2018 en Russie dont le coût d’organisation frôle les 7 milliard d’euros, il n’y a rien de comparable. (caminteresse.fr).
Après cette piqûre de rappel, que diriez-vous de vous replongez dans les moments les plus intenses du Football, des moments ou rappelez-vous, vous étiez accroché à votre siège dans le stade ou à votre fauteuil devant votre télé ou dans le bar du quartier.
C’est parti ma Poule….
Tout au long de son histoire, le football a compté un grand nombre de joueurs d’exception.
Parmi ces joueurs emblématiques, ce chapitre distingue quelques joueurs qui possèdent le meilleur palmarès quant au nombre de sélections et de titres remportés en club ou avec une sélection nationale. Par leur activité, ils couvrent la période 1894-2008. Le football possède ses héros depuis la fin du XIXe siècle. Certains de ces joueurs sont aujourd'hui tombés dans l'oubli, mais ils furent pourtant salués en leurs temps comme les plus brillants pratiquants du jeu. Le FIFA 100, liste des 125 plus grands footballeurs vivants dressée par l'ancien international brésilien Pelé, ne s'intéresse pas à ces grands anciens. Certaines nations honorent leurs anciens, comme l'Angleterre qui a mis en place en 2002 l'English Football Hall of Fame.
Chez les gardiens de but, l'Espagnol Ricardo Zamora (1901-1978), l'Italien Gianpiero Combi (1902-1956) et le Tchèque František Plánička (1904-1996) sont considérés comme les meilleurs portiers des années 1930. Le Russe Lev Yachine (1929-1990), l'Anglais Gordon Banks (1937), l'Italien Dino Zoff (1942), l'Allemand Sepp Maier (1944) et l'Argentin Ubaldo Fillol (1950) s'imposent après la Seconde Guerre mondiale.
Le Tchèque Ferdinand Daučík (1910-1986), l'Autrichien Gerhard Hanappi (1929-1980), l'Anglais Bobby Moore (1941-1993), l'Allemand Franz Beckenbauer (1945), le Néerlandais Ruud Krol (1949) et l'Italien Gaetano Scirea (1953-1989) sont emblématiques des systèmes défensifs qu'ils pratiquèrent avec intelligence, tandis qu'au milieu de terrain l'Uruguayen José Andrade (1901-1957), les Italiens Giovanni Ferrari (1907-1982) et Giovanni Rivera (1943), les Allemands Fritz Walter (1920-2002) et Wolfgang Overath (1943), les Brésiliens Didi (1929-2001) et Jairzinho (1944), l'Anglais Bobby Charlton (1937), le Néerlandais Johan Cruijff (1947-2016), les Argentins Norberto Alonso (1953) et Diego Maradona (1960), les Français Raymond Kopa (1931), Michel Platini (1955) et Zinédine Zidane (1972) allièrent au mieux créativité, technique et efficacité.
Chez les attaquants, l'Uruguayen Pedro Petrone (1905-1964), le Yougoslave Blagoje Marjanović (1907-1984), le Tchèque Oldřich Nejedlý (1909-1990), les Italiens Silvio Piola (1913-1996) et Paolo Rossi (1956), les Brésiliens Leônidas da Silva (1913-2004), Garrincha (1933-1983), Pelé (1940) et Ronaldo (1976), les Français Larbi Benbarek (1910-1992) et Just Fontaine (1933), les Anglais Stanley Matthews (1915-2000) et Gary Lineker (1960), les Argentins Alfredo Di Stéfano (1926-2014), Mario Kempes (1954) et Lionel Messi (1987), les Hongrois Ferenc Puskás (1927-2006) et Sándor Kocsis (1929-1979), les Allemands Helmut Rahn (1929-2003), Uwe Seeler (1936) et Gerd Müller (1945), les Portugais Eusébio (1942-2014) et Cristiano Ronaldo (1985), les Néerlandais Robert Rensenbrink (1947) et Marco van Basten (1964) furent parmi les plus efficaces. Le joueur ayant inscrit le plus grand nombre de buts en match officiel est l'Autrichien Josef Bican (1913-2001) (804) devant les Brésiliens Romário (1966-) (771) et Pelé (765). Les deux joueurs brésiliens fêtèrent pourtant en grande pompe leur 1000e but, en prenant aussi en compte les buts inscrits en match amical en club.
Chaque année, plusieurs titres de meilleurs joueurs sont décernés. Les plus prestigieux de ces honneurs sont le Ballon d'or France Football, créé en 1956, le Joueur FIFA de l'année (depuis 1991), le Ballon d'or africain (depuis 1970) et le Meilleur joueur sud-américain de l'année (depuis 1971).
Les premiers joueurs sont principalement des étudiants. Gentlemen et ouvriers constituent la deuxième vague. On retrouve cette même évolution en dehors des îles britanniques dans de nombreux pays. Les joueurs gardent le contrôle du jeu à ses débuts, puis les dirigeants prennent l'ascendant au niveau professionnel comme amateur. Commence alors la longue période de l’« esclavage » avec des joueurs liés à vie à leur club et transférables selon le bon vouloir des dirigeants qui s'arrangent pour tirer les salaires vers le bas. Pour l'exemple, après quinze ans de carrière, l'international français Thadée Cisowski ne touche que 400 francs par mois en 1961, soit environ 30 % de plus que le SMIC. Des syndicats de joueurs se forment pourtant dès le début du XXe siècle au Royaume-Uni, mais ces derniers ne parviennent pas à peser réellement sur ces problèmes. La situation change dans les années 1960 avec la constitution de syndicats modernes, comme l'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) en France. Ces derniers militent pour une hausse des salaires, la mise en place du contrat à temps ne liant plus à vie le joueur et le club et une amélioration des conditions de retraite. Les clubs et autres organismes dirigeants ne prennent pas au sérieux ces revendications, puis doivent céder. Le contrat à temps est ainsi adopté en France en 1969. Le combat est mené conjointement en Angleterre depuis 1961. Le syndicat des joueurs anglais obtient quelques avantages financiers mais les clubs refusent d'accorder la formule du contrat à temps. Billy Bremner publie un texte fameux au début du printemps 1974 resté sous le nom de « L'esclave blanc » : « Il n'y a pas de raison de faire de discrimination entre les hommes et les footballeurs ». Le gouvernement anglais intervient dans la foulée (avril 1974) en dépêchant des observateurs à Paris auprès de la FFF, de la Ligue et de l'UNFP pour évaluer le système du contrat à temps. Il faut toutefois attendre 1978 pour voir l'Angleterre adopter le contrat à temps. Ce type de contrat se généralise ensuite. Les nations de l'Europe de l’Est conservent ainsi les droits sur leurs joueurs à vie jusqu'à la chute du système communiste. Des lois interdisaient même tout transfert de joueurs à l'étranger ou limitaient cette possibilité, comme en Yougoslavie pendant les années 1980, aux joueurs de plus de 27 ans.
Depuis les années 1970, les « esclaves » se sont progressivement transformés en « mercenaires ». Conseillés par des agents, ils jouent désormais avec les lois de l'offre et la demande pour tirer les salaires vers le haut. Au milieu des années 1980, les salaires des footballeurs restent encore en retrait par rapport à d'autres disciplines comme la Formule 1, le basket-ball américain, la boxe, le golf et le tennis notamment. Diego Maradona ne reçoit que l'équivalent de 7,5 millions de francs français par saison à Naples tandis que le boxeur Larry Holmes perçoit plus de 45 millions sur la seule année 1984. Au classement des sportifs les mieux rémunérés en 2006, Sports Illustrated place Ronaldinho en tête du classement des footballeurs avec 32,7 millions de dollars de revenus, au même niveau que le joueur de tennis Roger Federer (31,3 millions), mais loin derrière le golfeur Tiger Woods (111,9 millions).
La profession d'agent de joueur est réglementée en France depuis 1992 par la loi et au niveau mondial par la FIFA depuis 1995 après de nombreux abus constatés. Le mouvement s'amplifie avec l'adoption de l'arrêt Bosman du 15 décembre 1995 qui abolit les frontières dans la Communauté européenne. Avant cet arrêt, le nombre des joueurs étrangers évoluant en club est fixé par les ligues et les fédérations, entre zéro et trois, selon les pays et les époques. Au début de 2008, on comptait dans les principaux championnats de football : 351 joueurs étrangers en Premier League (62,7 % des effectifs professionnels), 263 en Bundesliga (53,2 %), 182 en Russie (46 %), 231 en Série A (41,5 %), 213 en Ligue 1 (39 %) et 191 en Liga (37,1 %).
Les transferts ont toujours existé dans le football et leur prix augmente rapidement. Le Britannique Alf Common est le premier joueur transféré pour 1 000 £ (1905). Le record actuel est détenu par le transfert de Paul Pogba de la Juventus vers Manchester United en 2016 pour 105 millions d'euros. La période des transferts est harmonisée depuis 1997 à deux périodes dans l'année : l'intersaison (deux mois en Europe du 1er juillet au 31 août) et à mi- saison (du 1er janvier au 31 janvier). Le règlement de 1997 prévoit également de rémunérer les clubs formateurs, jusque-là totalement oubliés.
L'entraîneur apparaît vers la fin du XIXe siècle en Grande-Bretagne. Il remplace alors le capitaine dans nombre de ses fonctions, de la sélection des joueurs à la direction des séances d'entraînement. De nombreux joueurs deviennent entraîneur ; toutefois, le statut d'entraîneur est encadré dans certains pays par des obligations de diplômes. Ces diplômes et formations spécifiques apparaissent en France dès les années 1920, mais ils ne deviennent incontournables qu'au début des années 1970 sous la pression de Georges Boulogne, notamment. L'entraîneur peut de plus cumuler des fonctions sportives et administratives. On l'appelle alors manager. C'est le statut normal de la majorité des entraîneurs officiant en Angleterre tandis que dans les pays latins, les dirigeants gardent la main sur les aspects administratifs. Certains dirigeants n'hésitent d'ailleurs pas à intervenir dans les choix techniques, du recrutement à la composition d'équipe en passant par les options tactiques.
Le remplacement de joueurs reste longtemps absent des règlements. Cette absence n'empêche toutefois pas quelques cas isolés comme ce changement de joueur opéré le 20 janvier 1917 en championnat d'Écosse ou lors de matchs internationaux amicaux. Le premier changement pour un match qualificatif à la Coupe du monde s'opère le 11 juin 1933 à l'occasion de la rencontre Suède-Estonie. Il faut attendre la saison 1965-1966 pour voir le Championnat d'Angleterre autoriser un remplacement sur blessure. L'Écosse adopte la règle une saison plus tard. En 1967, la loi du jeu autorise le remplacement d'un joueur à la convenance de l'entraîneur. La règle entre en application en 1967-1968 dans les compétitions nationales. La première phase finale de la Coupe du monde concernée est celle de 1970. Deux remplacements de joueurs sont autorisés dès cette édition 1970. En phase finale, l'URSS procède au premier remplacement le 31 mai 1970 à l'occasion du match d'ouverture face au Mexique : Viktor Serebryanikov remplace Anatoli Puzach. Le second remplacement est progressivement autorisé dans les compétitions nationales (1976 en France). Un troisième remplacement de joueur est autorisé en 1995. À l'origine, un seul remplaçant polyvalent était disponible pour effectuer l'unique remplacement. On passe logiquement à deux joueurs sur le banc dans les années 1970 puis à un maximum de sept (1996) dans les compétitions internationales et certaines compétitions nationales. Le nombre des remplacements est libre en match amical après accord entre les deux équipes, puis est limité à six maximum en 2005 pour les matches amicaux internationaux entre sélections nationales.
Le football se transforme en business dès le milieu des années 1880 au Royaume-Uni. Les importantes recettes enregistrées aux guichets permettent de financer la professionnalisation des championnats et la construction de stades. Si les maillots restent longtemps vierges de toute publicité, le stade est très vite doté de panneaux publicitaires tandis que les produits dérivés, des programmes de matches aux gadgets aux couleurs des clubs, apparaissent également dès la fin du XIXe siècle en Grande-Bretagne. Au niveau des affluences, la première saison du championnat d'Angleterre (1888-1889) affiche 4 639 spectateurs de moyenne par match. La barre des 10 000 spectateurs de moyenne est franchie avant la fin du XIXe siècle, celle des 20 000 avant la Première Guerre mondiale. Les recettes aux guichets restent l'élément essentiel du budget des clubs jusqu'aux années 1990.
Qui a dit que le football n’était qu’un sport ? Bien plus que l’esprit de compétition, le football cristallise les passions et les fiertés nationales, et est devenu, au fil du temps, un enjeu autant pour les dirigeants que pour les marques. Entre les Grecs de l’Antiquité qui jouaient à l’episkyros (ancêtre lointain du foot) avec un ballon fabriqué à l’aide d’une vessie de porc et une coupe du monde 2018 en Russie dont le coût d’organisation frôle les 7 milliard d’euros, il n’y a rien de comparable. (caminteresse.fr).
Après cette piqûre de rappel, que diriez-vous de vous replongez dans les moments les plus intenses du Football, des moments ou rappelez-vous, vous étiez accroché à votre siège dans le stade ou à votre fauteuil devant votre télé ou dans le bar du quartier.
C’est parti ma Poule….