Author: | Albert Robida | ISBN: | 1230001545326 |
Publisher: | JBR | Publication: | February 13, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Albert Robida |
ISBN: | 1230001545326 |
Publisher: | JBR |
Publication: | February 13, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
Fabliaux et Contes du Moyen Âge (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)
*Inclus une courte biographie d'Albert Robida
Descriptif : Les fabliaux sont de courts récits populaires du Moyen Âge, parfois en vers, le plus souvent satiriques. Ils commencent généralement par une phrase d'introduction du narrateur et se terminent par une morale.
Même s'ils comportent une visée morale, celle-ci n'est souvent qu'un prétexte. Les fabliaux visent la plupart du temps surtout à faire rire. Pour cela, ils recourent à plusieurs formes de comiques :
comique de gestes: coups de bâton, chutes… comique de mots: répétitions, patois, jeu de mot, expression à double sens, quiproquo… comique de situation : le trompeur trompé, renversement de rôles maître-valet, mari-femme… comique de caractère : crédulité, hypocrisie, gloutonnerie…
Ils comportent très souvent une satire sociale, qui concerne de façon récurrente les mêmes catégories sociales : les moines, les vilains (paysans), les femmes.
Contes /
- *Les Trois Aveugles de Compiègne
- Les Trois Larrons
- Le Vilain devenu médecin
- Du Prud’homme qui retira de l’eau son compère
- Griselidis
- Du Convoiteux et de l’Envieux
- Les Deux Chevaux
- Les Jambes de bois
- La Mule sans frein
- Le Bourgeois d’Abbeville ou la Housse coupée en deux
- Du Voleur qui voulut descendre sur un rayon de lune
- Lai du Palefroi Vair (Histoire du cheval gris)
- De sire Hain et dame Anieuse
- Le Tailleur du Roi et son sergent
Extrait : *Les Trois Aveugles de Compiègne
Trois aveugles étaient partis de Compiègne pour quêter dans le voisinage. Ils suivaient le chemin de Senlis, et marchaient à grands pas, chacun une tasse et un bâton a la main. Un jeune clerc fort bien monté, qui se rendait à Compiègne suivi d’un écuyer a cheval, et qui venait de Paris où il avait achevé ses études, fut frappé de loin de leur pas ferme et allongé. " Voilà des drôles, se dit-il à lui-même, qui ont une marche bien assurée pour des gens qui ne voient goutte. Je veux savoir s’ils sont vraiment aveugles et les attraper."
Des qu’il fut arrivé près des trois compères, ces pauvres gens, au bruit des chevaux, se rangèrent de côté pour lui demander l’aumône ; il les appela, et faisant semblant de leur donner quelque chose : " Tenez, dit-il, voici un écu, vous aurez soin de le partager : il est pour vous trois. Oui, mon noble seigneur, répondirent les aveugles, et que Dieu, en récompense, vous donne son saint paradis." Quoique aucun d’eux n’eût l’écu, chacun cependant crut de bonne foi que c’était son camarade qui l’avait reçu. Aussi, après beaucoup de remerciements et de souhaits pour le cavalier, ils se remirent en route, bien joyeux, ralentissant néanmoins beaucoup leur pas...
Fabliaux et Contes du Moyen Âge (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)
*Inclus une courte biographie d'Albert Robida
Descriptif : Les fabliaux sont de courts récits populaires du Moyen Âge, parfois en vers, le plus souvent satiriques. Ils commencent généralement par une phrase d'introduction du narrateur et se terminent par une morale.
Même s'ils comportent une visée morale, celle-ci n'est souvent qu'un prétexte. Les fabliaux visent la plupart du temps surtout à faire rire. Pour cela, ils recourent à plusieurs formes de comiques :
comique de gestes: coups de bâton, chutes… comique de mots: répétitions, patois, jeu de mot, expression à double sens, quiproquo… comique de situation : le trompeur trompé, renversement de rôles maître-valet, mari-femme… comique de caractère : crédulité, hypocrisie, gloutonnerie…
Ils comportent très souvent une satire sociale, qui concerne de façon récurrente les mêmes catégories sociales : les moines, les vilains (paysans), les femmes.
Contes /
- *Les Trois Aveugles de Compiègne
- Les Trois Larrons
- Le Vilain devenu médecin
- Du Prud’homme qui retira de l’eau son compère
- Griselidis
- Du Convoiteux et de l’Envieux
- Les Deux Chevaux
- Les Jambes de bois
- La Mule sans frein
- Le Bourgeois d’Abbeville ou la Housse coupée en deux
- Du Voleur qui voulut descendre sur un rayon de lune
- Lai du Palefroi Vair (Histoire du cheval gris)
- De sire Hain et dame Anieuse
- Le Tailleur du Roi et son sergent
Extrait : *Les Trois Aveugles de Compiègne
Trois aveugles étaient partis de Compiègne pour quêter dans le voisinage. Ils suivaient le chemin de Senlis, et marchaient à grands pas, chacun une tasse et un bâton a la main. Un jeune clerc fort bien monté, qui se rendait à Compiègne suivi d’un écuyer a cheval, et qui venait de Paris où il avait achevé ses études, fut frappé de loin de leur pas ferme et allongé. " Voilà des drôles, se dit-il à lui-même, qui ont une marche bien assurée pour des gens qui ne voient goutte. Je veux savoir s’ils sont vraiment aveugles et les attraper."
Des qu’il fut arrivé près des trois compères, ces pauvres gens, au bruit des chevaux, se rangèrent de côté pour lui demander l’aumône ; il les appela, et faisant semblant de leur donner quelque chose : " Tenez, dit-il, voici un écu, vous aurez soin de le partager : il est pour vous trois. Oui, mon noble seigneur, répondirent les aveugles, et que Dieu, en récompense, vous donne son saint paradis." Quoique aucun d’eux n’eût l’écu, chacun cependant crut de bonne foi que c’était son camarade qui l’avait reçu. Aussi, après beaucoup de remerciements et de souhaits pour le cavalier, ils se remirent en route, bien joyeux, ralentissant néanmoins beaucoup leur pas...