Diderotiana

Ou Recueil d’anecdotes, bons mots, plaisanteries, réflexions et pensées de Denis Diderot, suivi de quelques morceaux inédits de ce célèbre encyclopédiste ( Edition intégrale ) annoté

Nonfiction, Reference & Language, Reference, Encyclopedias, Biography & Memoir, Philosophers
Cover of the book Diderotiana by Charles-Yves Cousin d'Avallon, Lebel et Guitel, Paris, 1811
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Author: Charles-Yves Cousin d'Avallon ISBN: 1230002696362
Publisher: Lebel et Guitel, Paris, 1811 Publication: October 17, 2018
Imprint: Language: French
Author: Charles-Yves Cousin d'Avallon
ISBN: 1230002696362
Publisher: Lebel et Guitel, Paris, 1811
Publication: October 17, 2018
Imprint:
Language: French

EXTRAIT: .......Denis Diderot, de l’Académie de Berlin, naquit à Langres en 1713 ; son père était coutelier. Les jésuites, chez lesquels il fit de brillantes études, voulurent l’attirer dans leur ordre : un de ses oncles, lui destinant un canonicat dont il était pourvu, lui fit prendre la tonsure ; mais son père voyant qu’il n’avait aucun goût pour l’état de jésuite, encore moins pour celui de chanoine, l’envoya à Paris pour se perfectionner dans ses études ; il le plaça chez un procureur, où il s’occupa de littérature, et nullement de chicane.

Ce goût vif et soutenu pour les sciences et les belles-lettres ne cadrant point aux vues que son père avait sur lui, il cessa de lui payer la pension qu’il lui faisait, et parut l’abandonner pendant quelque temps à lui-même.

Les talens du jeune Diderot pourvurent à sa fortune, et le tirèrent de l’obscurité ; physique, géométrie, métaphysique, morale, belles-lettres, il embrassa tout dès qu’il put lire avec réflexion : son imagination ardente et élevée paraissait le porter à la poésie ; mais il la négligea pour les sciences exactes.

Il se fixa de bonne heure à Paris, où l’éloquence naturelle qui animait sa conversation lui fit des partisans et des protecteurs.

Ce qui commença sa réputation fut un petit recueil de Pensées Philosophiques, réimprimé quelque temps après sous le titre d’Étrennes aux Esprits forts. Ce livre parut en 1746, in-12.

Les adeptes de la nouvelle philosophie le comparèrent, pour la clarté, l’éloquence et la force du style, aux pensées de Pascal : mais le but des deux auteurs est bien différent ; l’un soutient l’édifice du christianisme de tout ce que l’érudition, la logique et le génie peuvent lui fournir de décisif ; l’autre emploie toute sa dialectique et toutes les ressources de son esprit à sapper toutes les religions par le fondement ; il parle avec la même assurance que s’il ne se trompait jamais : ce ton ferme et décidé en imposa aux demi-savans et aux femmes. Les Pensées Philosophiques devinrent un livre de toilette ; on crut que l’auteur avait raison, parce qu’il affirmait toujours ; d’autres lecteurs, plus sages, se méfièrent de cette tête exaltée, et ils comparèrent Diderot, outrageant et ridiculisant les livres saints, à Charles XII, roi de Suède, déchirant le feuillet où le sévère Boileau blâme les conquérans.

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EXTRAIT: .......Denis Diderot, de l’Académie de Berlin, naquit à Langres en 1713 ; son père était coutelier. Les jésuites, chez lesquels il fit de brillantes études, voulurent l’attirer dans leur ordre : un de ses oncles, lui destinant un canonicat dont il était pourvu, lui fit prendre la tonsure ; mais son père voyant qu’il n’avait aucun goût pour l’état de jésuite, encore moins pour celui de chanoine, l’envoya à Paris pour se perfectionner dans ses études ; il le plaça chez un procureur, où il s’occupa de littérature, et nullement de chicane.

Ce goût vif et soutenu pour les sciences et les belles-lettres ne cadrant point aux vues que son père avait sur lui, il cessa de lui payer la pension qu’il lui faisait, et parut l’abandonner pendant quelque temps à lui-même.

Les talens du jeune Diderot pourvurent à sa fortune, et le tirèrent de l’obscurité ; physique, géométrie, métaphysique, morale, belles-lettres, il embrassa tout dès qu’il put lire avec réflexion : son imagination ardente et élevée paraissait le porter à la poésie ; mais il la négligea pour les sciences exactes.

Il se fixa de bonne heure à Paris, où l’éloquence naturelle qui animait sa conversation lui fit des partisans et des protecteurs.

Ce qui commença sa réputation fut un petit recueil de Pensées Philosophiques, réimprimé quelque temps après sous le titre d’Étrennes aux Esprits forts. Ce livre parut en 1746, in-12.

Les adeptes de la nouvelle philosophie le comparèrent, pour la clarté, l’éloquence et la force du style, aux pensées de Pascal : mais le but des deux auteurs est bien différent ; l’un soutient l’édifice du christianisme de tout ce que l’érudition, la logique et le génie peuvent lui fournir de décisif ; l’autre emploie toute sa dialectique et toutes les ressources de son esprit à sapper toutes les religions par le fondement ; il parle avec la même assurance que s’il ne se trompait jamais : ce ton ferme et décidé en imposa aux demi-savans et aux femmes. Les Pensées Philosophiques devinrent un livre de toilette ; on crut que l’auteur avait raison, parce qu’il affirmait toujours ; d’autres lecteurs, plus sages, se méfièrent de cette tête exaltée, et ils comparèrent Diderot, outrageant et ridiculisant les livres saints, à Charles XII, roi de Suède, déchirant le feuillet où le sévère Boileau blâme les conquérans.

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