Author: | Aurelius Victor | ISBN: | 1230000293710 |
Publisher: | PRB | Publication: | January 27, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Aurelius Victor |
ISBN: | 1230000293710 |
Publisher: | PRB |
Publication: | January 27, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Des césars est une œuvre de l'historien et homme politique romain Aurelius Victor (v. 327 - v. 390).
Extrait :
Vers l’an sept cent vingt-deux de la fondation de la ville, on reprit, à Rome, l’usage d’obéir entièrement à un seul chef. Octavien, fils d’Octavius, et adopté par César, son grand-oncle ; Octavien, qu’un sénatus-consulte surnomma bientôt Auguste, cause de sa clémence après la victoire dans une guerre civile, gagna d’abord les soldats par ses largesses, le peuple par l’espoir des distributions de vivres, et soumit ensuite sans peine les autres citoyens. Il exerça ainsi le pouvoir pendant près de quarante-quatre ans, et mourut de maladie à Nole, après avoir ajouté à l’empire la Rhétie et l’Illyrie, et dompté la fougue indomptable des nations étrangères, à l’exception de la Germanie. Cependant, vainqueur d’Antoine, il fut le troisième, depuis Numa, qui ait fermé le temple de Janus, coutume observée chez les Romains lorsque les guerres laissaient quelque repos à la république.
Auguste était populaire et enjoué, mais trop passionné pour l’excès des plaisirs, pour les jeux et pour l’intempérance, qui te provoquait au sommeil. Protecteur dévoué des savants, qui furent nombreux sous son règne, il avait pour ses proches une affection très vive ; enfin au goût de l’éloquence il unissait la piété la plus admirable. Sa clémence lui mérita le titre de Père de la patrie et la paissance tribunitienne à perpétuité ; puis, comme à un dieu, dans Rome, dans toutes les provinces et dans les principales villes de l’empire, avant et après sa mort, on lui consacra des temples et des collèges sacerdotaux. Son bonheur fut si grand (excepté toutefois du côté de ses enfants et de sa femme), que les Indiens, les Scythes, les Garamantes et les Bactriens lui envoyèrent des ambassadeurs pour implorer son alliance...
Des césars est une œuvre de l'historien et homme politique romain Aurelius Victor (v. 327 - v. 390).
Extrait :
Vers l’an sept cent vingt-deux de la fondation de la ville, on reprit, à Rome, l’usage d’obéir entièrement à un seul chef. Octavien, fils d’Octavius, et adopté par César, son grand-oncle ; Octavien, qu’un sénatus-consulte surnomma bientôt Auguste, cause de sa clémence après la victoire dans une guerre civile, gagna d’abord les soldats par ses largesses, le peuple par l’espoir des distributions de vivres, et soumit ensuite sans peine les autres citoyens. Il exerça ainsi le pouvoir pendant près de quarante-quatre ans, et mourut de maladie à Nole, après avoir ajouté à l’empire la Rhétie et l’Illyrie, et dompté la fougue indomptable des nations étrangères, à l’exception de la Germanie. Cependant, vainqueur d’Antoine, il fut le troisième, depuis Numa, qui ait fermé le temple de Janus, coutume observée chez les Romains lorsque les guerres laissaient quelque repos à la république.
Auguste était populaire et enjoué, mais trop passionné pour l’excès des plaisirs, pour les jeux et pour l’intempérance, qui te provoquait au sommeil. Protecteur dévoué des savants, qui furent nombreux sous son règne, il avait pour ses proches une affection très vive ; enfin au goût de l’éloquence il unissait la piété la plus admirable. Sa clémence lui mérita le titre de Père de la patrie et la paissance tribunitienne à perpétuité ; puis, comme à un dieu, dans Rome, dans toutes les provinces et dans les principales villes de l’empire, avant et après sa mort, on lui consacra des temples et des collèges sacerdotaux. Son bonheur fut si grand (excepté toutefois du côté de ses enfants et de sa femme), que les Indiens, les Scythes, les Garamantes et les Bactriens lui envoyèrent des ambassadeurs pour implorer son alliance...