Derniers Essais de Littérature et d’Esthétique - Août 1887-1890

( Edition intégrale ) annoté

Fiction & Literature, Literary Theory & Criticism, Reference, British, Theory
Cover of the book Derniers Essais de Littérature et d’Esthétique - Août 1887-1890 by Oscar Wilde, Albert Savine, Paris : P.-V. Stock, 1913
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Author: Oscar Wilde, Albert Savine ISBN: 1230002859804
Publisher: Paris : P.-V. Stock, 1913 Publication: November 15, 2018
Imprint: Language: French
Author: Oscar Wilde, Albert Savine
ISBN: 1230002859804
Publisher: Paris : P.-V. Stock, 1913
Publication: November 15, 2018
Imprint:
Language: French

Un bon roman historique......

La plupart des romanciers russes regardent le roman historique comme un faux genre, comme une sorte de bal travesti littéraire, comme une simple représentation de marionnettes, et non comme une peinture vraie de la vie.

Pourtant, l’histoire de la Russie abonde en scènes et en situations si extraordinaires que nous voyons sans surprise, en dépit des dogmes de l’école naturaliste, M. Stephen Coleridge prendre pour cadre de son étrange récit la Russie du seizième siècle.

Sans doute on peut dire bien des choses en faveur de la préférence donnée à un sujet éloigné des événements actuels.

La passion, elle-même, gagne à être vue dans un milieu pittoresque.

La distance dans le temps, à la différence de la distance dans l’espace, rend les objets plus grands et plus nets.

Les choses ordinaires de la vie contemporaine sont enveloppées d’un brouillard de familiarité qui obscurcit souvent leur signification.

En outre, à certains moments, nous sentons qu’il y a fort peu de plaisir artistique à attendre de l’étude de l’école réaliste moderne.

Ses œuvres sont fortes, mais pénibles, et au bout d’un certain temps, nous nous lassons de leur âpreté, de leur violence et de leur crudité.

Elles exagèrent l’importance des faits et méconnaissent l’importance de la fiction.

Tel est, en tout cas, l’état d’esprit—et la critique est-elle autre chose qu’un état d’esprit?—qu’a produit en nous la lecture du Démétrius de M. Coleridge.

C’est l’histoire d’un tout jeune homme de naissance inconnue, qui est élevé dans la domesticité d’un noble polonais.

Cet adolescent de haute taille, de physionomie agréable, nommé Alexis, a dans le port, une fierté, dans les manières, une grâce, qui paraissent étranges dans une situation aussi infirme.

Tout à coup il est reconnu par un gentilhomme russe exilé, comme étant Démétrius, le fils d’Ivan le Terrible, qu’on croyait avoir été assassiné par l’usurpateur Boris.

Son identité est confirmée par une singulière croix d’émeraudes qu’il porte au cou et par une indication, en langue grecque, dans son livre de prières, et qui révèle le secret de sa naissance et comment il a été sauvé.

Lui-même sent battre dans ses veines un sang royal et il fait appel à la noblesse de la Diète de Pologne pour qu’elle épouse sa cause.

Sa parole passionnée la décide à le reconnaître pour le véritable Tsar et il envahit la Russie à la tête d’une armée nombreuse.

Le peuple accourt de tous côtés autour de lui, et Marfa, la veuve d’Ivan le Terrible, s’échappe du couvent, où elle a été ensevelie vivante par Boris, pour venir au devant de son fils.

D’abord elle semble ne point le reconnaître, mais par la douceur de sa voix, par l’éloquence de son langage, il la conquiert, et elle l’embrasse, en présence de l’armée et déclare qu’il est son fils.

L’usurpateur, terrifié de ces nouvelles et abandonné par ses soldats, se suicide.

Alexis fait son entrée triomphale dans Moscou et il est couronné au Kremlin. Mais malgré tout, il n’est point le vrai Démétrius.

Il a été trompé lui-même et il trompe les autres.

M. Coleridge a tracé son rôle avec une délicate subtilité, avec une vive pénétration, et la scène, dans laquelle Démétrius découvre qu’il n’est point le fils d’Ivan et n’a aucun droit au nom qu’il réclame, est extrêmement forte et dramatique.

Il y a un point de ressemblance entre Alexis et le véritable Démétrius; tous deux sont mis à mort, et c’est par la mort de son étrange héros que M. Coleridge termine son remarquable récit..........

Un bon roman historique
Romans nouveaux
Deux biographies de Keats
Sermons en pierre à Bloomsbury
Un Écossais à propos de la poésie Écossaise
Le nouveau livre de M. Mahaffy
Fin de l’Odyssée de M. Morris
Le Virgile de Sir Charles Bowen
L’Unité des Arts
L’Art primitif chrétien en Irlande
L’Art aux salons de Willis
Vénus ou Victoire?
M. Caro, sur George Sand
M. Morris, au sujet de la tapisserie
La Sculpture aux Arts et Métiers
Imprimerie et Imprimeurs
Les beautés de la Reliure
La clôture des Arts et Métiers
Poétesses Anglaises
Le dernier volume de Sir Edwin Arnold
Poètes Australiens
Les modèles de Londres
Poésie et Prison
L’Évangile selon Walt Whitman
Le nouveau Président
Une des Bibles du Monde
Le Socialisme poétique
Essais par M. Brander Matthews
Le dernier livre de M. William Morris
Adam Lindsay Gordon
Le Livre Bleu de M. Froude
Le nouveau roman de Ouida
Un roman par un liseur de pensée
Le dernier volume de M. Swinburne
Trois Poètes nouveaux
Un Sage Chinois
Le dernier livre de M. Pater
Primavera

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Un bon roman historique......

La plupart des romanciers russes regardent le roman historique comme un faux genre, comme une sorte de bal travesti littéraire, comme une simple représentation de marionnettes, et non comme une peinture vraie de la vie.

Pourtant, l’histoire de la Russie abonde en scènes et en situations si extraordinaires que nous voyons sans surprise, en dépit des dogmes de l’école naturaliste, M. Stephen Coleridge prendre pour cadre de son étrange récit la Russie du seizième siècle.

Sans doute on peut dire bien des choses en faveur de la préférence donnée à un sujet éloigné des événements actuels.

La passion, elle-même, gagne à être vue dans un milieu pittoresque.

La distance dans le temps, à la différence de la distance dans l’espace, rend les objets plus grands et plus nets.

Les choses ordinaires de la vie contemporaine sont enveloppées d’un brouillard de familiarité qui obscurcit souvent leur signification.

En outre, à certains moments, nous sentons qu’il y a fort peu de plaisir artistique à attendre de l’étude de l’école réaliste moderne.

Ses œuvres sont fortes, mais pénibles, et au bout d’un certain temps, nous nous lassons de leur âpreté, de leur violence et de leur crudité.

Elles exagèrent l’importance des faits et méconnaissent l’importance de la fiction.

Tel est, en tout cas, l’état d’esprit—et la critique est-elle autre chose qu’un état d’esprit?—qu’a produit en nous la lecture du Démétrius de M. Coleridge.

C’est l’histoire d’un tout jeune homme de naissance inconnue, qui est élevé dans la domesticité d’un noble polonais.

Cet adolescent de haute taille, de physionomie agréable, nommé Alexis, a dans le port, une fierté, dans les manières, une grâce, qui paraissent étranges dans une situation aussi infirme.

Tout à coup il est reconnu par un gentilhomme russe exilé, comme étant Démétrius, le fils d’Ivan le Terrible, qu’on croyait avoir été assassiné par l’usurpateur Boris.

Son identité est confirmée par une singulière croix d’émeraudes qu’il porte au cou et par une indication, en langue grecque, dans son livre de prières, et qui révèle le secret de sa naissance et comment il a été sauvé.

Lui-même sent battre dans ses veines un sang royal et il fait appel à la noblesse de la Diète de Pologne pour qu’elle épouse sa cause.

Sa parole passionnée la décide à le reconnaître pour le véritable Tsar et il envahit la Russie à la tête d’une armée nombreuse.

Le peuple accourt de tous côtés autour de lui, et Marfa, la veuve d’Ivan le Terrible, s’échappe du couvent, où elle a été ensevelie vivante par Boris, pour venir au devant de son fils.

D’abord elle semble ne point le reconnaître, mais par la douceur de sa voix, par l’éloquence de son langage, il la conquiert, et elle l’embrasse, en présence de l’armée et déclare qu’il est son fils.

L’usurpateur, terrifié de ces nouvelles et abandonné par ses soldats, se suicide.

Alexis fait son entrée triomphale dans Moscou et il est couronné au Kremlin. Mais malgré tout, il n’est point le vrai Démétrius.

Il a été trompé lui-même et il trompe les autres.

M. Coleridge a tracé son rôle avec une délicate subtilité, avec une vive pénétration, et la scène, dans laquelle Démétrius découvre qu’il n’est point le fils d’Ivan et n’a aucun droit au nom qu’il réclame, est extrêmement forte et dramatique.

Il y a un point de ressemblance entre Alexis et le véritable Démétrius; tous deux sont mis à mort, et c’est par la mort de son étrange héros que M. Coleridge termine son remarquable récit..........

Un bon roman historique
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Un Écossais à propos de la poésie Écossaise
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L’Unité des Arts
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Vénus ou Victoire?
M. Caro, sur George Sand
M. Morris, au sujet de la tapisserie
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