Author: | Laurent GAYER | ISBN: | 9782707185280 |
Publisher: | La Découverte | Publication: | September 4, 2014 |
Imprint: | La Découverte | Language: | French |
Author: | Laurent GAYER |
ISBN: | 9782707185280 |
Publisher: | La Découverte |
Publication: | September 4, 2014 |
Imprint: | La Découverte |
Language: | French |
Ce chapitre intégral est extrait de l'édition 2015 de " L'état du monde " : Nouvelles guerres, publiée sous la direction de Bertrand Badie et Dominique Vidal.
Tandis que le nouvel interventionnisme militaire s'écarte de plus en plus de la guerre conventionnelle pour s'apparenter à une police globale, les techniques de maintien de l'ordre en interne tendent à se militariser, tant du point de vue des personnels (avec l'implication croissante d'unités d'élites composées ou placées sous le commandement de militaires) que des équipements (avec l'accès à des armes de guerre supposées faire pièce à l'armement de leurs adversaires). Dans ce contexte, la frontière entre la guerre et le maintien de l'ordre devient de plus en plus ténue. Du point de vue de la contre-insurrection, forces rebelles, terroristes et organisations criminelles s'inscrivent désormais sur un même continuum et demandent à être " traitées " avec les mêmes méthodes. Ce répertoire du maintien de l'ordre permet de banaliser le recours à la force contre certains groupes ou populations " à risque ", mais aussi de le prolonger ad aeternam : contrairement à la guerre, le maintien de l'ordre est une entreprise permanente.
Ce chapitre intégral est extrait de l'édition 2015 de " L'état du monde " : Nouvelles guerres, publiée sous la direction de Bertrand Badie et Dominique Vidal.
Tandis que le nouvel interventionnisme militaire s'écarte de plus en plus de la guerre conventionnelle pour s'apparenter à une police globale, les techniques de maintien de l'ordre en interne tendent à se militariser, tant du point de vue des personnels (avec l'implication croissante d'unités d'élites composées ou placées sous le commandement de militaires) que des équipements (avec l'accès à des armes de guerre supposées faire pièce à l'armement de leurs adversaires). Dans ce contexte, la frontière entre la guerre et le maintien de l'ordre devient de plus en plus ténue. Du point de vue de la contre-insurrection, forces rebelles, terroristes et organisations criminelles s'inscrivent désormais sur un même continuum et demandent à être " traitées " avec les mêmes méthodes. Ce répertoire du maintien de l'ordre permet de banaliser le recours à la force contre certains groupes ou populations " à risque ", mais aussi de le prolonger ad aeternam : contrairement à la guerre, le maintien de l'ordre est une entreprise permanente.