Survivre dans une société africaine chaotique, rythmée par la violence et les guerres civiles.
Mongalé est de retour à Bathi batuko, son pays, après une longue période d'exil. Elle cherche à reprendre le cours de sa vie, interrompu par la guerre. Au détour d'une rue, elle retrouve Prince, le fils de son frère, seul rescapé de la famille emportée dans la tourmente. Tous les deux vont se raccrocher l'un à l'autre pour rassembler les pans de leur histoire.
À travers cette fiction, ce « foutoir » évoque une société où règne le chaos et la confusion, où la liberté est un mythe, où les élites des différentes ethnies s'affrontent et où la moindre étincelle peut générer un incendie dévastateur. Un modèle de société dominé par une ploutocratie déguisée en démocratie, les exemples à travers le monde ne manquent pas...
Ce roman saisissant présente une mosaïque de personnages dont la pertinence des propos n’enlève rien à la profonde affection qu’ils nourrissent pour leur pays.
EXTRAIT
Dans l’avion qui la ramenait dans son pays natal, elle pensait à son enfance à Mouléléké, à ses séjours à la campagne pendant les vacances, avec son père, sa mère et son frère Paul Damien Ngoko. Elle imaginait l’accueil que lui réserveraient ses amis, ses parents – ceux qui avaient eu la vie sauve pendant la guerre qui lui avait fait quitter le pays ; elle pensait aussi au récit d’un compatriote venu récemment de Batih batuko et rencontré à Braha, la capitale du pays des Bindou où elle était en exil. Ce compatriote lui avait parlé de ce ministre du commerce du premier gouvernement de l’après-guerre, qui, un jour, fit le tour des supermarchés pour exiger la hausse du prix du beurre pasteurisé, non pas pour limiter les importations, mais pour que le bas peuple n’en connût plus le goût. Il fut ovationné à son arrivée au conseil des ministres ; Son Excellence Yandi mosi-Yandi kaka - le Chef de l’État - ne tarda pas à le hisser au rang de ministre d’État. Le peuple s’en indigna.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Cette fiction apparait comme l’une des meilleures qui analyse d’une façon didactique et objective « l’Afrique des malheurs » dans le roman congolais. Et ce livre de N’kala devrait interpeler le politique africain. - Noël Kodia-Ramata, starducongo.com
À PROPOS DE L'AUTEUR
Alphonse N'kala, dit Chardin, est né à Moussanda, au sud du Congo. Licencié en Littératures et Civilisations africaines, poète, journaliste et enseignant, l’auteur est passionné par la culture. « Ce foutoir est pourtant mon pays » est le premier roman d’Alphonse N’kala qui dirige aujourd’hui le département du Livre de Pointe Noire.
Survivre dans une société africaine chaotique, rythmée par la violence et les guerres civiles.
Mongalé est de retour à Bathi batuko, son pays, après une longue période d'exil. Elle cherche à reprendre le cours de sa vie, interrompu par la guerre. Au détour d'une rue, elle retrouve Prince, le fils de son frère, seul rescapé de la famille emportée dans la tourmente. Tous les deux vont se raccrocher l'un à l'autre pour rassembler les pans de leur histoire.
À travers cette fiction, ce « foutoir » évoque une société où règne le chaos et la confusion, où la liberté est un mythe, où les élites des différentes ethnies s'affrontent et où la moindre étincelle peut générer un incendie dévastateur. Un modèle de société dominé par une ploutocratie déguisée en démocratie, les exemples à travers le monde ne manquent pas...
Ce roman saisissant présente une mosaïque de personnages dont la pertinence des propos n’enlève rien à la profonde affection qu’ils nourrissent pour leur pays.
EXTRAIT
Dans l’avion qui la ramenait dans son pays natal, elle pensait à son enfance à Mouléléké, à ses séjours à la campagne pendant les vacances, avec son père, sa mère et son frère Paul Damien Ngoko. Elle imaginait l’accueil que lui réserveraient ses amis, ses parents – ceux qui avaient eu la vie sauve pendant la guerre qui lui avait fait quitter le pays ; elle pensait aussi au récit d’un compatriote venu récemment de Batih batuko et rencontré à Braha, la capitale du pays des Bindou où elle était en exil. Ce compatriote lui avait parlé de ce ministre du commerce du premier gouvernement de l’après-guerre, qui, un jour, fit le tour des supermarchés pour exiger la hausse du prix du beurre pasteurisé, non pas pour limiter les importations, mais pour que le bas peuple n’en connût plus le goût. Il fut ovationné à son arrivée au conseil des ministres ; Son Excellence Yandi mosi-Yandi kaka - le Chef de l’État - ne tarda pas à le hisser au rang de ministre d’État. Le peuple s’en indigna.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Cette fiction apparait comme l’une des meilleures qui analyse d’une façon didactique et objective « l’Afrique des malheurs » dans le roman congolais. Et ce livre de N’kala devrait interpeler le politique africain. - Noël Kodia-Ramata, starducongo.com
À PROPOS DE L'AUTEUR
Alphonse N'kala, dit Chardin, est né à Moussanda, au sud du Congo. Licencié en Littératures et Civilisations africaines, poète, journaliste et enseignant, l’auteur est passionné par la culture. « Ce foutoir est pourtant mon pays » est le premier roman d’Alphonse N’kala qui dirige aujourd’hui le département du Livre de Pointe Noire.