Author: | Philippe Boulhaut | ISBN: | 1230002339573 |
Publisher: | Editions Graine d'Auteur | Publication: | May 25, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Philippe Boulhaut |
ISBN: | 1230002339573 |
Publisher: | Editions Graine d'Auteur |
Publication: | May 25, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Louis XVI n’était pas fait pour régner, il n’avait tout simplement pas une personnalité convenant à un dirigeant, a fortiori absolu.
Cet ouvrage retrace le gâchis des sept premières années d’un règne qui survint alors que la France était embourbée dans les difficultés et la morosité, et qu’elle voulait retrouver l’espoir et la confiance. Un roi jeune et plein de bonnes intentions, marié à une femme vive et sensible, semblait incarner cet espoir et cette confiance. Mais il n’avait lui-même guère confiance en lui, et manquait de la force nécessaire pour suivre des intuitions justes qui contredisaient des intérêts puissants.
L’auteur nous mène avec force détails piquants dans les méandres d’allusions, pamphlets, altercations et mémoires qui faisaient et défaisaient les ministères, et en particulier les deux ministères qui d’après lui eussent pu sauver le régime en prévenant la Révolution, Turgot puis Necker.
La principale préoccupation de chacun de ces deux ministres fut de tâcher de débarrasser la France, un pays dynamique et fort, de son lancinant problème budgétaire. Pour cela il fallait rationaliser les impôts et éviter les dépenses superflues. Mais les impôts étaient l’épouvantail de toute la société et particulièrement des classes privilégiées, surreprésentées dans les Parlements. Et les dépenses superflues étaient inhérentes à une cour parasitaire dans laquelle personne ne travaillait sinon pour l’État. Les ministres en question étaient populaires, mais pas là où il fallait l’être ; le roi les soutenait, mais trop mollement. Puis les abandonna, l’un après deux ans, l’autre après cinq.
En 1781, l’heure des réformes avait passé. Il ne restait qu’à attendre que boucler le budget passât de difficile à impossible, ce qui ne prit plus que huit ans. À la lecture de ces pages, on comprend mieux l’extrémité du traitement infligé aux ci-devant parasites par la bourgeoisie et la populace qui conduiraient et exécuteraient la politique du nouveau régime. La déception si vive qui se manifesta au soir de la démission de Necker et encore pendant des mois ne laissait rien présager de bon à personne, sinon à un roi naïf, à une reine dissolue et à quelques coteries trop sûres d’elles-mêmes.
Pierre de SÉGUR (1853–1916). Ancien membre du Conseil d’État, abandonna rapidement la carrière administrative pour se consacrer par goût aux lettres et à l’histoire. Il écrivit dans un style vivant et raffiné qui rappelait celui de son siècle de prédilection, le XVIIIe siècle, de nombreuses monographies consacrées à des figures de l’Ancien Régime. Le marquis de Ségur fut élu à l’Académie française en 1907, au fauteuil d’Edmond ROUSSE.
Louis XVI n’était pas fait pour régner, il n’avait tout simplement pas une personnalité convenant à un dirigeant, a fortiori absolu.
Cet ouvrage retrace le gâchis des sept premières années d’un règne qui survint alors que la France était embourbée dans les difficultés et la morosité, et qu’elle voulait retrouver l’espoir et la confiance. Un roi jeune et plein de bonnes intentions, marié à une femme vive et sensible, semblait incarner cet espoir et cette confiance. Mais il n’avait lui-même guère confiance en lui, et manquait de la force nécessaire pour suivre des intuitions justes qui contredisaient des intérêts puissants.
L’auteur nous mène avec force détails piquants dans les méandres d’allusions, pamphlets, altercations et mémoires qui faisaient et défaisaient les ministères, et en particulier les deux ministères qui d’après lui eussent pu sauver le régime en prévenant la Révolution, Turgot puis Necker.
La principale préoccupation de chacun de ces deux ministres fut de tâcher de débarrasser la France, un pays dynamique et fort, de son lancinant problème budgétaire. Pour cela il fallait rationaliser les impôts et éviter les dépenses superflues. Mais les impôts étaient l’épouvantail de toute la société et particulièrement des classes privilégiées, surreprésentées dans les Parlements. Et les dépenses superflues étaient inhérentes à une cour parasitaire dans laquelle personne ne travaillait sinon pour l’État. Les ministres en question étaient populaires, mais pas là où il fallait l’être ; le roi les soutenait, mais trop mollement. Puis les abandonna, l’un après deux ans, l’autre après cinq.
En 1781, l’heure des réformes avait passé. Il ne restait qu’à attendre que boucler le budget passât de difficile à impossible, ce qui ne prit plus que huit ans. À la lecture de ces pages, on comprend mieux l’extrémité du traitement infligé aux ci-devant parasites par la bourgeoisie et la populace qui conduiraient et exécuteraient la politique du nouveau régime. La déception si vive qui se manifesta au soir de la démission de Necker et encore pendant des mois ne laissait rien présager de bon à personne, sinon à un roi naïf, à une reine dissolue et à quelques coteries trop sûres d’elles-mêmes.
Pierre de SÉGUR (1853–1916). Ancien membre du Conseil d’État, abandonna rapidement la carrière administrative pour se consacrer par goût aux lettres et à l’histoire. Il écrivit dans un style vivant et raffiné qui rappelait celui de son siècle de prédilection, le XVIIIe siècle, de nombreuses monographies consacrées à des figures de l’Ancien Régime. Le marquis de Ségur fut élu à l’Académie française en 1907, au fauteuil d’Edmond ROUSSE.