Author: | Sade D.A.F | ISBN: | 9781486419630 |
Publisher: | Emereo Publishing | Publication: | October 24, 2012 |
Imprint: | Emereo Publishing | Language: | English |
Author: | Sade D.A.F |
ISBN: | 9781486419630 |
Publisher: | Emereo Publishing |
Publication: | October 24, 2012 |
Imprint: | Emereo Publishing |
Language: | English |
This is a new and freshly published edition of this culturally important work by D.A.F. de Sade, which is now, at last, again available to you.
Enjoy this classic work today. These selected paragraphs distill the contents and give you a quick look inside Aline Et Valcour:
Lalliance de Mademoiselle de Vitri, ajouta-t-il, est ménagée par moi depuis dix ans; elle réunit des biens considérables, elle termine un procès qui dure depuis des siècles, et dont la perte nous ruinerait infailliblement.-Croyez-moi, mon fils, de telles considérations valent mieux que tous les sophismes de lamour: on a toujours besoin de vivre, et lon naime jamais quun instant.-Et les parens de Léonore, mon père, dis-je en évitant de répondre à ce quil me disait, quels motifs allèguent-ils pour me la refuser?-Le désir de faire un établissement bien meilleur; dussé-je faiblir sur mes intentions, nimaginez jamais de voir changer les leurs: ou leur fille épousera celui quon lui destine, ou on la forcera de prendre le voile.
...Nous avions de grands ménagemens à garder; mais le lendemain, cette charmante fille, invitée à venir prendre du chocolat chez ma tante, se trouva à côté de moi, sans me reconnaître; déjeuna avec plusieurs autres de ses compagnes, sans se douter de rien, et ne revint enfin de son erreur, que lorsquaprès le repas, ma tante layant retenue la dernière, lui dit, en riant, et me présentant à elle:-Voilà une parente, ma belle cousine, avec laquelle je veux vous faire faire connaissance: examinez-la bien, je vous prie, et dites-moi sil est vrai, comme elle le prétend, que vous vous êtes déjà vues ailleurs
....
...monsieur, vous allez nous perdre tous deux.-Non, écoutez-moi; servez-moi, secourez-moi, et votre fortune est faite; et en disant cela, pour donner plus de force à mes discours, je lui glissai un rouleau de vingt-cinq louis, lassurant que je nen resterais pas là, sil voulait mêtre utile.-Eh bien, quexigez-vous?-Il y a ici une jeune pensionnaire que jadore, elle maime, elle consent à tout, je veux lenlever, et lépouser; mais je ne le puis, sans votre secours.-Et comment puis-je vous être utile?-Rien de plus simple; brisons les deux bras de cette statue, dites quelle est en mauvais état, que quand vous avez voulu la réparer, elle sest démantibulée toute seule, quil vous est impossible de la rajuster ici; quil est indispensable quelle soit emportée chez vous
....
... Je viendrai seul la nuit, achever de la rompre; jen absorberai les morceaux, ma maîtresse, enveloppée sous les attirails qui parent cette statue, viendra se mettre à sa place, vous la couvrirez dun grand drap, et aidé dun de vos garçons, vous lemporterez de bon matin dans votre atelier; une femme à nous sy trouvera; vous lui remettrez lobjet de mes voeux; je serai chez vous deux heures après; vous accepterez de nouvelles marques de ma reconnaissance, vous direz ensuite à vos religieuses, que la statue est tombée en poussière, quand vous avez voulu y mettre le ciseau, et que vous allez leur en faire une neuve.
...A peine Antonio eut-il effectivement cessé de me donner ces cruelles lumières, que je vis entrer ce même chef des Sbires qui mavait arrêté; il me signifia lordre de partir dès le lendemain au matin; il majouta que, sans la raison que javais effectivement de me plaindre, on nen aurait pas agi avec autant de douceur; quon voulait bien pour ma consolation me certifier que cet enlèvement ne sétait point fait par aucun malfaiteur de la République, mais uniquement par des barques des Dardanelles qui se glissaient ainsi dans la mer adriatique, sans quil fût possible darrêter leurs désordres, quelques précautions que lon pût prendre
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This is a new and freshly published edition of this culturally important work by D.A.F. de Sade, which is now, at last, again available to you.
Enjoy this classic work today. These selected paragraphs distill the contents and give you a quick look inside Aline Et Valcour:
Lalliance de Mademoiselle de Vitri, ajouta-t-il, est ménagée par moi depuis dix ans; elle réunit des biens considérables, elle termine un procès qui dure depuis des siècles, et dont la perte nous ruinerait infailliblement.-Croyez-moi, mon fils, de telles considérations valent mieux que tous les sophismes de lamour: on a toujours besoin de vivre, et lon naime jamais quun instant.-Et les parens de Léonore, mon père, dis-je en évitant de répondre à ce quil me disait, quels motifs allèguent-ils pour me la refuser?-Le désir de faire un établissement bien meilleur; dussé-je faiblir sur mes intentions, nimaginez jamais de voir changer les leurs: ou leur fille épousera celui quon lui destine, ou on la forcera de prendre le voile.
...Nous avions de grands ménagemens à garder; mais le lendemain, cette charmante fille, invitée à venir prendre du chocolat chez ma tante, se trouva à côté de moi, sans me reconnaître; déjeuna avec plusieurs autres de ses compagnes, sans se douter de rien, et ne revint enfin de son erreur, que lorsquaprès le repas, ma tante layant retenue la dernière, lui dit, en riant, et me présentant à elle:-Voilà une parente, ma belle cousine, avec laquelle je veux vous faire faire connaissance: examinez-la bien, je vous prie, et dites-moi sil est vrai, comme elle le prétend, que vous vous êtes déjà vues ailleurs
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...monsieur, vous allez nous perdre tous deux.-Non, écoutez-moi; servez-moi, secourez-moi, et votre fortune est faite; et en disant cela, pour donner plus de force à mes discours, je lui glissai un rouleau de vingt-cinq louis, lassurant que je nen resterais pas là, sil voulait mêtre utile.-Eh bien, quexigez-vous?-Il y a ici une jeune pensionnaire que jadore, elle maime, elle consent à tout, je veux lenlever, et lépouser; mais je ne le puis, sans votre secours.-Et comment puis-je vous être utile?-Rien de plus simple; brisons les deux bras de cette statue, dites quelle est en mauvais état, que quand vous avez voulu la réparer, elle sest démantibulée toute seule, quil vous est impossible de la rajuster ici; quil est indispensable quelle soit emportée chez vous
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... Je viendrai seul la nuit, achever de la rompre; jen absorberai les morceaux, ma maîtresse, enveloppée sous les attirails qui parent cette statue, viendra se mettre à sa place, vous la couvrirez dun grand drap, et aidé dun de vos garçons, vous lemporterez de bon matin dans votre atelier; une femme à nous sy trouvera; vous lui remettrez lobjet de mes voeux; je serai chez vous deux heures après; vous accepterez de nouvelles marques de ma reconnaissance, vous direz ensuite à vos religieuses, que la statue est tombée en poussière, quand vous avez voulu y mettre le ciseau, et que vous allez leur en faire une neuve.
...A peine Antonio eut-il effectivement cessé de me donner ces cruelles lumières, que je vis entrer ce même chef des Sbires qui mavait arrêté; il me signifia lordre de partir dès le lendemain au matin; il majouta que, sans la raison que javais effectivement de me plaindre, on nen aurait pas agi avec autant de douceur; quon voulait bien pour ma consolation me certifier que cet enlèvement ne sétait point fait par aucun malfaiteur de la République, mais uniquement par des barques des Dardanelles qui se glissaient ainsi dans la mer adriatique, sans quil fût possible darrêter leurs désordres, quelques précautions que lon pût prendre
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