Author: | André Tosel | ISBN: | 9782402055154 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique | Publication: | December 31, 1995 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Kimé) | Language: | French |
Author: | André Tosel |
ISBN: | 9782402055154 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique |
Publication: | December 31, 1995 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Kimé) |
Language: | French |
Les marxismes du XXe siècle ont bien achevé leur parabole qui a accompagné la fin du communisme de ce même siècle. Si le lien du marxisme en général à la pratique est désormais brisé, la pensée de Marx n’est pas morte ; elle est finie au sens de circonscrite ; mais sa capacité explicative demeure inépuisable pour autant que demeure son objet, le mode de production capitaliste. Elle sera d’autant plus féconde en mille marxismes inédits qu’elle sera objet d’une réappropriation critique. À cette fin, devient philosophiquement stratégique l’individualisation des présupposés théoriques qui font difficulté. Parmi eux importe le paradigme de la production compris dans la perspective « grand-bourgeoise » de l’illimitation de l’autoproduction, et de son fantasme de maîtrise absolue. Mais Marx s’oppose à Marx, et il est possible de préciser des éléments d’un communisme de la finitude qui anime la critique de l’économie politique et de la valorisation capitaliste. La détermination et le développement de ces éléments — autour des thématiques du travail, de la politique, de la justice et de la scientificité — constituent la tâche de ces études. La fin du communisme du XXe siècle peut ouvrir sur l’avenir d’un communisme de la finitude à l’orée du XXIe siècle. Cette perspective peut alors donner des armes théoriques pour analyser et combattre le nihilisme de la production capitaliste qui menace le monde d’une barbarie inédite et dont les prémisses sont déjà là visibles pour tous ceux qui veulent voir. Né avant Marx et le communisme manqué du XXe siècle, le communisme ne s’épuise pas dans ses formes connues, et il existe comme tendance toujours actuellement déterminée. L’effort pour repenser l’œuvre de Marx (et aussi celle de Engels, y compris en ses aspects les plus apparemment discutables) par-delà la volonté nihiliste de puissance, par-delà le couple spéculaire de la maîtrise et de la servitude, entend contribuer à cette détermination du communisme à venir, à la mise à nu de la figure encore énigmatique des possibilités réelles de notre « être en-commun ».
Les marxismes du XXe siècle ont bien achevé leur parabole qui a accompagné la fin du communisme de ce même siècle. Si le lien du marxisme en général à la pratique est désormais brisé, la pensée de Marx n’est pas morte ; elle est finie au sens de circonscrite ; mais sa capacité explicative demeure inépuisable pour autant que demeure son objet, le mode de production capitaliste. Elle sera d’autant plus féconde en mille marxismes inédits qu’elle sera objet d’une réappropriation critique. À cette fin, devient philosophiquement stratégique l’individualisation des présupposés théoriques qui font difficulté. Parmi eux importe le paradigme de la production compris dans la perspective « grand-bourgeoise » de l’illimitation de l’autoproduction, et de son fantasme de maîtrise absolue. Mais Marx s’oppose à Marx, et il est possible de préciser des éléments d’un communisme de la finitude qui anime la critique de l’économie politique et de la valorisation capitaliste. La détermination et le développement de ces éléments — autour des thématiques du travail, de la politique, de la justice et de la scientificité — constituent la tâche de ces études. La fin du communisme du XXe siècle peut ouvrir sur l’avenir d’un communisme de la finitude à l’orée du XXIe siècle. Cette perspective peut alors donner des armes théoriques pour analyser et combattre le nihilisme de la production capitaliste qui menace le monde d’une barbarie inédite et dont les prémisses sont déjà là visibles pour tous ceux qui veulent voir. Né avant Marx et le communisme manqué du XXe siècle, le communisme ne s’épuise pas dans ses formes connues, et il existe comme tendance toujours actuellement déterminée. L’effort pour repenser l’œuvre de Marx (et aussi celle de Engels, y compris en ses aspects les plus apparemment discutables) par-delà la volonté nihiliste de puissance, par-delà le couple spéculaire de la maîtrise et de la servitude, entend contribuer à cette détermination du communisme à venir, à la mise à nu de la figure encore énigmatique des possibilités réelles de notre « être en-commun ».