Author: | Johann Wolfgang von Goethe, Ralph Schropp | ISBN: | 1230001222814 |
Publisher: | E H | Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Johann Wolfgang von Goethe, Ralph Schropp |
ISBN: | 1230001222814 |
Publisher: | E H |
Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Sans cesse, plein de désirs, j’enlace la bien-aimée de mon bras ; sans cesse, mon cœur s’appuie fermement contre son sein ; sans cesse, ma tête repose sur ses genoux ; je porte mes regards sur sa bouche délicieuse. Je contemple ses yeux. — « Efféminé ! me reprochera quelqu’un, est-ce ainsi que tu passes tes jours ? » Hélas ! je les passe mal. Écoute plutôt ce qui m’arrive. Je tourne malheureusement le dos à l’unique joie de la vie ; voici déjà le vingtième jour que la voiture me traîne. Les vetturini me désobéissent ; le camérier me flatte et le valet de place combine ses mensonges et ses duperies. Si je tente de leur échapper, c’est le maître de poste qui me saisit ; les postillons ordonnent et la douane ensuite. — « Je ne te comprends pas ; tu te contredis ; tu semblais reposer divinement, comblé de bonheur, comme Renaud. » Ah ! je me comprends bien : mon corps voyage, mais mon esprit repose toujours sur le sein de la bien-aimée...
Sans cesse, plein de désirs, j’enlace la bien-aimée de mon bras ; sans cesse, mon cœur s’appuie fermement contre son sein ; sans cesse, ma tête repose sur ses genoux ; je porte mes regards sur sa bouche délicieuse. Je contemple ses yeux. — « Efféminé ! me reprochera quelqu’un, est-ce ainsi que tu passes tes jours ? » Hélas ! je les passe mal. Écoute plutôt ce qui m’arrive. Je tourne malheureusement le dos à l’unique joie de la vie ; voici déjà le vingtième jour que la voiture me traîne. Les vetturini me désobéissent ; le camérier me flatte et le valet de place combine ses mensonges et ses duperies. Si je tente de leur échapper, c’est le maître de poste qui me saisit ; les postillons ordonnent et la douane ensuite. — « Je ne te comprends pas ; tu te contredis ; tu semblais reposer divinement, comblé de bonheur, comme Renaud. » Ah ! je me comprends bien : mon corps voyage, mais mon esprit repose toujours sur le sein de la bien-aimée...