Author: | Didier Daeninckx | ISBN: | 9782814554122 |
Publisher: | publie.net | Publication: | April 5, 2012 |
Imprint: | publie.net | Language: | French |
Author: | Didier Daeninckx |
ISBN: | 9782814554122 |
Publisher: | publie.net |
Publication: | April 5, 2012 |
Imprint: | publie.net |
Language: | French |
"J’étais loin de m’imaginer, traçant un cercle malhabile autour de l’annonce qui avait retenu mon attention, que je m’engageais dans une aventure qui marquerait ma vie, et dont le souvenir hanterait chacune de mes nuits.
Le mois de juin s’achevait dans la brume et le froid. Les femmes avaient passé des manteaux sur leurs corsages et leurs jupes d’été, les vitres des voitures étaient closes et l’on n’entendait plus, dans les files bloquées aux feux rouges, le caquetage des rappeurs de la bande FM.
Cela faisait trois mois que j’arpentais Paris avec mon canard ouvert à la page des petites annonces, dépensant des fortunes en cartes téléphoniques dans l’espoir d’arriver le premier sur le palier, et de me coller de la tête aux pieds contre la porte en attendant qu’on me dise d’entrer. J’avais beau acheter Le Figaro dès que le motard le déposait au kiosque et appeler à l’ouverture des bureaux, rien n’y faisait : quand j’arrivais, il y en avait toujours une vingtaine qui battaient la semelle devant l’immeuble ou qui faisaient la queue dans l’escalier, chacun occupant sa marche."
"J’étais loin de m’imaginer, traçant un cercle malhabile autour de l’annonce qui avait retenu mon attention, que je m’engageais dans une aventure qui marquerait ma vie, et dont le souvenir hanterait chacune de mes nuits.
Le mois de juin s’achevait dans la brume et le froid. Les femmes avaient passé des manteaux sur leurs corsages et leurs jupes d’été, les vitres des voitures étaient closes et l’on n’entendait plus, dans les files bloquées aux feux rouges, le caquetage des rappeurs de la bande FM.
Cela faisait trois mois que j’arpentais Paris avec mon canard ouvert à la page des petites annonces, dépensant des fortunes en cartes téléphoniques dans l’espoir d’arriver le premier sur le palier, et de me coller de la tête aux pieds contre la porte en attendant qu’on me dise d’entrer. J’avais beau acheter Le Figaro dès que le motard le déposait au kiosque et appeler à l’ouverture des bureaux, rien n’y faisait : quand j’arrivais, il y en avait toujours une vingtaine qui battaient la semelle devant l’immeuble ou qui faisaient la queue dans l’escalier, chacun occupant sa marche."