Author: | François-Marie Luzel | ISBN: | 1230000239268 |
Publisher: | PRB | Publication: | May 16, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | François-Marie Luzel |
ISBN: | 1230000239268 |
Publisher: | PRB |
Publication: | May 16, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Veillées bretonnes - François-Marie Luzel
Mœurs, Chants, Contes et Récits populaires des Bretons-Armoricains
François-Marie Luzel (1821 - 1895), également connu sous la forme bretonne de son nom Fañch an Uhel, est un folkloriste breton, et également un poète en langue bretonne.
Luzel pratique le journalisme politique de 1874 à 1880 à l'Avenir de Morlaix, journal républicain, et est ensuite juge de paix à Daoulas. En 1881 il atteint une position stable en devenant Conservateur des Archives départementales du Finistère à Quimper. Il y rencontre Anatole Le Braz alors professeur. Anatole Le Braz devient son disciple et continue son œuvre en recueillant des contes.
Veillées bretonnes est une œuvre du poète breton François-Marie Luzel, présentant, dans cinq veillées, de merveilleux contes, des récits populaires, des histoires de revenants et autres récits anciens.
Extrait :
Aimez-vous les contes fantastiques, les histoires de revenants et d’apparitions surnaturelles ? — Oui, sans doute. Vous n’y croyez peut-être pas beaucoup, mais je suis sûr qu’ils ne vous déplaisent pas, et que, comme les enfants, vous aimez à entendre, l’hiver, au coin de votre feu, des récits qui vous fassent peur, bien peur, sauf à en rire après. Peut-être aussi êtes-vous indécis, que vous n’osez vous prononcer franchement ni pour ni contre. — « Il y a des choses bien avérées, vous dites-vous, incontestables, mais si extraordinaires, si incompréhensibles, si en dehors des lois ordinaires de la nature... qu’on ne sait vrai ment qu’en penser... On en raconte parfois de si bêtes et de si absurdes, qu’on ne peut que hausser les épaules et en rire de pitié. »
Si vous êtes de ceux qui parlent ainsi, vous aimez encore qu’on vous donne des raisons, des faits, des preuves, — pour ou contre, — pour vous aider à fixer votre opinion et à sortir de cette perplexité inquiétante.
Et si vous n’y croyez pas du tout, eh bien ! vous écoutez encore volontiers, j’en ai la conviction, les récits fantastiques et mystérieux, quand ce ne serait que pour les retourner contre les croyants et leur en démontrer l’absurdité, selon vous.
Pourquoi donc l’ignorant, comme le savant, l’homme des champs, le paysan, comme l’homme des villes, aiment-ils également ces récits merveilleux et surnaturels, ces contes de bonnes femmes, en un mot ? Cette soif instinctive de choses mystérieuses, cette appétence inassouvie vers la compréhension de ces mêmes mystères, n’est-ce pas une preuve éclatante, irréfragable, d’une existence postumulaire, dont nous voudrions pénétrer les secrets, qui nous presse, qui nous entoure de toutes parts, et dont quelques organisations particulières et privilégiées ont comme des visions anticipées et passagères ? ...
Veillées bretonnes - François-Marie Luzel
Mœurs, Chants, Contes et Récits populaires des Bretons-Armoricains
François-Marie Luzel (1821 - 1895), également connu sous la forme bretonne de son nom Fañch an Uhel, est un folkloriste breton, et également un poète en langue bretonne.
Luzel pratique le journalisme politique de 1874 à 1880 à l'Avenir de Morlaix, journal républicain, et est ensuite juge de paix à Daoulas. En 1881 il atteint une position stable en devenant Conservateur des Archives départementales du Finistère à Quimper. Il y rencontre Anatole Le Braz alors professeur. Anatole Le Braz devient son disciple et continue son œuvre en recueillant des contes.
Veillées bretonnes est une œuvre du poète breton François-Marie Luzel, présentant, dans cinq veillées, de merveilleux contes, des récits populaires, des histoires de revenants et autres récits anciens.
Extrait :
Aimez-vous les contes fantastiques, les histoires de revenants et d’apparitions surnaturelles ? — Oui, sans doute. Vous n’y croyez peut-être pas beaucoup, mais je suis sûr qu’ils ne vous déplaisent pas, et que, comme les enfants, vous aimez à entendre, l’hiver, au coin de votre feu, des récits qui vous fassent peur, bien peur, sauf à en rire après. Peut-être aussi êtes-vous indécis, que vous n’osez vous prononcer franchement ni pour ni contre. — « Il y a des choses bien avérées, vous dites-vous, incontestables, mais si extraordinaires, si incompréhensibles, si en dehors des lois ordinaires de la nature... qu’on ne sait vrai ment qu’en penser... On en raconte parfois de si bêtes et de si absurdes, qu’on ne peut que hausser les épaules et en rire de pitié. »
Si vous êtes de ceux qui parlent ainsi, vous aimez encore qu’on vous donne des raisons, des faits, des preuves, — pour ou contre, — pour vous aider à fixer votre opinion et à sortir de cette perplexité inquiétante.
Et si vous n’y croyez pas du tout, eh bien ! vous écoutez encore volontiers, j’en ai la conviction, les récits fantastiques et mystérieux, quand ce ne serait que pour les retourner contre les croyants et leur en démontrer l’absurdité, selon vous.
Pourquoi donc l’ignorant, comme le savant, l’homme des champs, le paysan, comme l’homme des villes, aiment-ils également ces récits merveilleux et surnaturels, ces contes de bonnes femmes, en un mot ? Cette soif instinctive de choses mystérieuses, cette appétence inassouvie vers la compréhension de ces mêmes mystères, n’est-ce pas une preuve éclatante, irréfragable, d’une existence postumulaire, dont nous voudrions pénétrer les secrets, qui nous presse, qui nous entoure de toutes parts, et dont quelques organisations particulières et privilégiées ont comme des visions anticipées et passagères ? ...