Author: | Pierre Choderlos de Laclos | ISBN: | 1230000274955 |
Publisher: | PRB | Publication: | October 18, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Pierre Choderlos de Laclos |
ISBN: | 1230000274955 |
Publisher: | PRB |
Publication: | October 18, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Les liaisons dangereuses - Pierre Choderlos de Laclos
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Pierre Ambroise François Choderlos de Laclos (1741 - 1803) est un écrivain français — longtemps considéré comme scandaleux —, militaire et franc-maçon.
Les Liaisons dangereuses, sous-titré lettres recueillies dans une société et publiées pour l’instruction de quelques autres, est un roman épistolaire écrit par Pierre Choderlos de Laclos et publié en 1782.
Cette œuvre littéraire majeure du XVIIIe siècle, qui narre le duel pervers de deux nobles bien-nés manipulateurs, roués et libertins du siècle des Lumières, est considérée comme un chef-d'œuvre de la littérature française, bien qu'il fût tombé dans un quasi-oubli durant la majeure partie du XIXe siècle, avant d'être redécouvert au début du XXe.
Roman inscrit dans la tradition du libertinage de mœurs illustrée par Crébillon fils, roman d'analyse psychologique dans la lignée de la Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau, il porte à un degré de perfection la forme épistolaire : aucun élément n'est gratuit, chaque épistolier a son style et la polyphonie des correspondances croisées construit un drame en quatre étapes au dénouement moralement ambigu, qui continue à fasciner le lecteur et à susciter de nombreuses adaptations.
Extrait :
Tu vois, ma bonne amie, que je te tiens parole, & que les bonnets & les pompons ne prennent pas tout mon temps ; il m’en restera toujours pour toi. J’ai pourtant vu plus de parures dans cette seule journée que dans les quatre ans que nous avons passés ensemble, & je crois que la superbe Tanville aura plus de chagrin à ma première visite, où je compte bien la demander, qu’elle n’a cru nous en faire toutes les fois qu’elle est venue nous voir dans son in fiocchi.
Maman m’a consultée sur tout, & elle me traite beaucoup moins en pensionnaire que par le passé. J’ai une femme de chambre à moi ; j’ai une chambre & un cabinet dont je dispose, & je t’écris à un secrétaire très-joli, dont on m’a remis la clef, & où je peux renfermer tout ce que je veux. Maman m’a dit que je la verrais tous les jours à son lever ; qu’il suffisait que je fusse coiffée pour dîner, parce que nous serions toujours seules, & qu’alors elle me dirait chaque jour l’heure où je devrais l’aller joindre l’après-midi. Le reste du temps est à ma disposition, & j’ai ma harpe, mon dessin, & des livres comme au couvent ; si ce n’est que la mère Perpétue n’est pas là pour me gronder, & qu’il ne tiendrait qu’à moi d’être toujours sans rien faire : mais comme je n’ai pas ma Sophie pour causer ou pour rire, j’aime autant m’occuper.
Il n’est pas encore cinq heures ; je ne dois aller retrouver maman qu’à sept ; voilà bien du temps, si j’avais quelque chose à te dire ! Mais on ne m’a encore parlé de rien ; & sans les apprêts que je vois faire, & la quantité d’ouvrières qui viennent toutes pour moi, je croirais qu’on ne songe pas à me marier, & que c’est un radotage de plus de la bonne Joséphine. Cependant maman m’a dit si souvent qu’une demoiselle devait rester au couvent jusqu’à ce qu’elle se mariât, que puisqu’elle m’en fait sortir, il faut bien que Joséphine ait raison...
Les liaisons dangereuses - Pierre Choderlos de Laclos
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Pierre Ambroise François Choderlos de Laclos (1741 - 1803) est un écrivain français — longtemps considéré comme scandaleux —, militaire et franc-maçon.
Les Liaisons dangereuses, sous-titré lettres recueillies dans une société et publiées pour l’instruction de quelques autres, est un roman épistolaire écrit par Pierre Choderlos de Laclos et publié en 1782.
Cette œuvre littéraire majeure du XVIIIe siècle, qui narre le duel pervers de deux nobles bien-nés manipulateurs, roués et libertins du siècle des Lumières, est considérée comme un chef-d'œuvre de la littérature française, bien qu'il fût tombé dans un quasi-oubli durant la majeure partie du XIXe siècle, avant d'être redécouvert au début du XXe.
Roman inscrit dans la tradition du libertinage de mœurs illustrée par Crébillon fils, roman d'analyse psychologique dans la lignée de la Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau, il porte à un degré de perfection la forme épistolaire : aucun élément n'est gratuit, chaque épistolier a son style et la polyphonie des correspondances croisées construit un drame en quatre étapes au dénouement moralement ambigu, qui continue à fasciner le lecteur et à susciter de nombreuses adaptations.
Extrait :
Tu vois, ma bonne amie, que je te tiens parole, & que les bonnets & les pompons ne prennent pas tout mon temps ; il m’en restera toujours pour toi. J’ai pourtant vu plus de parures dans cette seule journée que dans les quatre ans que nous avons passés ensemble, & je crois que la superbe Tanville aura plus de chagrin à ma première visite, où je compte bien la demander, qu’elle n’a cru nous en faire toutes les fois qu’elle est venue nous voir dans son in fiocchi.
Maman m’a consultée sur tout, & elle me traite beaucoup moins en pensionnaire que par le passé. J’ai une femme de chambre à moi ; j’ai une chambre & un cabinet dont je dispose, & je t’écris à un secrétaire très-joli, dont on m’a remis la clef, & où je peux renfermer tout ce que je veux. Maman m’a dit que je la verrais tous les jours à son lever ; qu’il suffisait que je fusse coiffée pour dîner, parce que nous serions toujours seules, & qu’alors elle me dirait chaque jour l’heure où je devrais l’aller joindre l’après-midi. Le reste du temps est à ma disposition, & j’ai ma harpe, mon dessin, & des livres comme au couvent ; si ce n’est que la mère Perpétue n’est pas là pour me gronder, & qu’il ne tiendrait qu’à moi d’être toujours sans rien faire : mais comme je n’ai pas ma Sophie pour causer ou pour rire, j’aime autant m’occuper.
Il n’est pas encore cinq heures ; je ne dois aller retrouver maman qu’à sept ; voilà bien du temps, si j’avais quelque chose à te dire ! Mais on ne m’a encore parlé de rien ; & sans les apprêts que je vois faire, & la quantité d’ouvrières qui viennent toutes pour moi, je croirais qu’on ne songe pas à me marier, & que c’est un radotage de plus de la bonne Joséphine. Cependant maman m’a dit si souvent qu’une demoiselle devait rester au couvent jusqu’à ce qu’elle se mariât, que puisqu’elle m’en fait sortir, il faut bien que Joséphine ait raison...