Author: | Jean-Baptiste Say | ISBN: | 1230000497688 |
Publisher: | KKS | Publication: | June 18, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jean-Baptiste Say |
ISBN: | 1230000497688 |
Publisher: | KKS |
Publication: | June 18, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Dans le livre qui précède, j’ai exposé les principaux phénomènes de la production. On a pu voir que nous devons à l’industrie humaine, aidée des capitaux et des fonds de terre, toutes les utilités créées, premiers fondements des valeurs. On a pu voir de plus dans ce premier livre en quoi les circonstances sociales et l’action du gouvernement sont favorables ou nuisibles à la production.
Dans ce livre-ci, sur la distribution des richesses, après avoir fixé nos idées sur les causes qui déterminent le taux de la valeur produite, nous chercherons à connaître la manière et les proportions suivant lesquelles elle se distribue dans la société, et forme les revenus des personnes qui la composent. Je serai obligé de revenir en commençant sur quelques principes élémentaires dont je n’ai dit, en tête de cet ouvrage, que ce qui était absolument nécessaire pour que l’on pût comprendre le mécanisme de la production. Les développements que j’y ajoute ici confirment ces principes, loin de les ébranler.Les hommes jouissent de certains biens que la nature leur accorde gratuitement, tels que l’air, l’eau, la lumière du soleil ; mais ce ne sont pas ces biens auxquels, dans l’acception commune, ils donnent le nom de richesses. Ils le réservent pour ceux qui ont une valeur qui leur est propre, et qui sont devenus la propriété exclusive de leurs possesseurs, tels que des terres, des métaux, des monnaies, des grains, des étoffes, des marchandises de toutes les sortes. Si l’on donne aussi le nom de richesses à des contrats de rentes, à des effets de commerce, il est évident que c’est parce qu’ils renferment un engagement pris de livrer des choses qui ont une valeur par elles-mêmes. La richesse est en proportion de cette valeur : elle est grande, si la somme des valeurs dont elle se compose est considérable ; elle est petite, si les valeurs le sont.
Dans le livre qui précède, j’ai exposé les principaux phénomènes de la production. On a pu voir que nous devons à l’industrie humaine, aidée des capitaux et des fonds de terre, toutes les utilités créées, premiers fondements des valeurs. On a pu voir de plus dans ce premier livre en quoi les circonstances sociales et l’action du gouvernement sont favorables ou nuisibles à la production.
Dans ce livre-ci, sur la distribution des richesses, après avoir fixé nos idées sur les causes qui déterminent le taux de la valeur produite, nous chercherons à connaître la manière et les proportions suivant lesquelles elle se distribue dans la société, et forme les revenus des personnes qui la composent. Je serai obligé de revenir en commençant sur quelques principes élémentaires dont je n’ai dit, en tête de cet ouvrage, que ce qui était absolument nécessaire pour que l’on pût comprendre le mécanisme de la production. Les développements que j’y ajoute ici confirment ces principes, loin de les ébranler.Les hommes jouissent de certains biens que la nature leur accorde gratuitement, tels que l’air, l’eau, la lumière du soleil ; mais ce ne sont pas ces biens auxquels, dans l’acception commune, ils donnent le nom de richesses. Ils le réservent pour ceux qui ont une valeur qui leur est propre, et qui sont devenus la propriété exclusive de leurs possesseurs, tels que des terres, des métaux, des monnaies, des grains, des étoffes, des marchandises de toutes les sortes. Si l’on donne aussi le nom de richesses à des contrats de rentes, à des effets de commerce, il est évident que c’est parce qu’ils renferment un engagement pris de livrer des choses qui ont une valeur par elles-mêmes. La richesse est en proportion de cette valeur : elle est grande, si la somme des valeurs dont elle se compose est considérable ; elle est petite, si les valeurs le sont.