Author: | Maurice COURANT | ISBN: | 1230001674903 |
Publisher: | er | Publication: | May 10, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Maurice COURANT |
ISBN: | 1230001674903 |
Publisher: | er |
Publication: | May 10, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
L’un des intérêts de ce livre réside dans la qualité des photographies qui l’illustrent en deuxième partie et qui font voyager notre imagination vers ce pays et ces décors qui nous sont peu familiers. ER
Extrait :
Perdu sur les frontières ultimes du Champ-de-Mars, adossé à l’avenue de Suffren, le pavillon coréen reste ignoré de la foule : il semble que, par timidité ou modestie, la Corée ait voulu retrouver en ce coin écarté l’image de l’isolement où elle s’est longtemps complu. S’il en est ainsi, elle a réussi, peut-être au-delà de ses désirs, car seuls les familiers de l’Extrême-Orient et les amis du jeune empire péninsulaire ont su aller découvrir cette gracieuse installation. Elle vaut cependant la peine, et pour plus d’une raison, d’être visitée. Il y a trente ans, la Corée restait encore dans l’isolement dédaigneux et craintif que, depuis plusieurs siècles, avaient seules interrompu les invasions de ses voisins, des Japonais et des Mantchous. À partir de 1876, elle traite, à demi contrainte, à demi persuadée, avec le Japon, puis avec les États-Unis, l’Angleterre, l’Allemagne, l’Italie, la Russie, la France ; en 1892, après diverses convulsions internes, la situation est à peu près la même, les traités sont exécutés, les étrangers, représentants diplomatiques, missionnaires, commerçants, circulent sans entraves, mais les institutions n’ont guère varié ; avec les étrangers, pas de confiance mutuelle ; à l’intérieur, une administration vieillie, vivant d’expédients, pas de routes, peu de commerce.
L’un des intérêts de ce livre réside dans la qualité des photographies qui l’illustrent en deuxième partie et qui font voyager notre imagination vers ce pays et ces décors qui nous sont peu familiers. ER
Extrait :
Perdu sur les frontières ultimes du Champ-de-Mars, adossé à l’avenue de Suffren, le pavillon coréen reste ignoré de la foule : il semble que, par timidité ou modestie, la Corée ait voulu retrouver en ce coin écarté l’image de l’isolement où elle s’est longtemps complu. S’il en est ainsi, elle a réussi, peut-être au-delà de ses désirs, car seuls les familiers de l’Extrême-Orient et les amis du jeune empire péninsulaire ont su aller découvrir cette gracieuse installation. Elle vaut cependant la peine, et pour plus d’une raison, d’être visitée. Il y a trente ans, la Corée restait encore dans l’isolement dédaigneux et craintif que, depuis plusieurs siècles, avaient seules interrompu les invasions de ses voisins, des Japonais et des Mantchous. À partir de 1876, elle traite, à demi contrainte, à demi persuadée, avec le Japon, puis avec les États-Unis, l’Angleterre, l’Allemagne, l’Italie, la Russie, la France ; en 1892, après diverses convulsions internes, la situation est à peu près la même, les traités sont exécutés, les étrangers, représentants diplomatiques, missionnaires, commerçants, circulent sans entraves, mais les institutions n’ont guère varié ; avec les étrangers, pas de confiance mutuelle ; à l’intérieur, une administration vieillie, vivant d’expédients, pas de routes, peu de commerce.