Author: | Eugène Chavette | ISBN: | 1230001353099 |
Publisher: | MC | Publication: | September 20, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Eugène Chavette |
ISBN: | 1230001353099 |
Publisher: | MC |
Publication: | September 20, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
À tout seigneur, tout honneur.
Place à l’argent !
Grandes cuisines et grands vins appartiennent de droit aux grandes bourses qui font les grosses recettes. — Visitons d’abord les établissements adoptés par la gastronomie opulente.
Dans cette nomenclature nous suivrons l’ordre alphabétique, car notre écrit n’est qu’un simple précis historique.
Café Anglais. — Le café Anglais s’ouvrit en 1802, après la paix d’Amiens, qui fit affluer les Anglais à Paris, dont ils étaient écartés depuis longtemps. — (Car il est bon de remarquer que cet établissement, devenu l’un des plus illustres soutiens de la cuisine française, commença par la cuisine anglaise.) À la rupture de la paix, le café Anglais, privé tout à coup de sa clientèle étrangère, allait tomber, quand — à Paris un rien suffit pour attirer l’attention et fixer la vogue — il fut sauvé par le retentissement d’un seul dîner. Un marchand de vins nommé Buret, désireux de faire apprécier sa cave, offrit au café Anglais un dîner à dix des plus fameux gourmets de l’époque, sur lesquels il comptait pour lui faire une réclame.
À tout seigneur, tout honneur.
Place à l’argent !
Grandes cuisines et grands vins appartiennent de droit aux grandes bourses qui font les grosses recettes. — Visitons d’abord les établissements adoptés par la gastronomie opulente.
Dans cette nomenclature nous suivrons l’ordre alphabétique, car notre écrit n’est qu’un simple précis historique.
Café Anglais. — Le café Anglais s’ouvrit en 1802, après la paix d’Amiens, qui fit affluer les Anglais à Paris, dont ils étaient écartés depuis longtemps. — (Car il est bon de remarquer que cet établissement, devenu l’un des plus illustres soutiens de la cuisine française, commença par la cuisine anglaise.) À la rupture de la paix, le café Anglais, privé tout à coup de sa clientèle étrangère, allait tomber, quand — à Paris un rien suffit pour attirer l’attention et fixer la vogue — il fut sauvé par le retentissement d’un seul dîner. Un marchand de vins nommé Buret, désireux de faire apprécier sa cave, offrit au café Anglais un dîner à dix des plus fameux gourmets de l’époque, sur lesquels il comptait pour lui faire une réclame.