Author: | Antoine-Louis-Claude Destutt de Tracy | ISBN: | 1230000276432 |
Publisher: | JCA | Publication: | October 25, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Antoine-Louis-Claude Destutt de Tracy |
ISBN: | 1230000276432 |
Publisher: | JCA |
Publication: | October 25, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
L’INSTITUT National avait d’abord proposé la solution de cette grande question pour le sujet d’un prix ; mais par des explications subséquentes, il a réduit les concurrens à ne s’occuper que de cérémonies publiques. J’ignore quels motifs ont pu déterminer cette savante compagnie à rapetisser à ce point un si beau sujet. Pour moi, quoique je ne me propose de le traiter que très-sommairement, je l’embrasserai dans toute son étendue, craignant de me tromper prodigieusement sur l’importance d’une de ses parties, si je la détachais de l’ensemble. Je n’écris que pour fixer mes idées, et je veux qu’elles soient toujours coordonnées entre elles.
CHAPITRE Ier. De la punition des crimes.
Le premier pas à faire en morale est sans doute d’empêcher les grands crimes ; et le moyen le plus efficace est de les punir. L’important n’est pas que les peines soient très-rigoureuses, mais qu’elles soient inévitables. Le plus utile principe de morale que l’on puisse graver dans la tête des êtres sensibles, c’est que tout crime est une cause certaine de souffrance pour celui qui le commet. Si l’organisation sociale était d’une perfection telle que cette maxime fût d’une vérité qui ne souffrît jamais d’exception, par cela seul les plus grands maux de l’humanité seraient anéantis. Les vrais soutiens de la société, les solides appuis de la morale sont donc les suppôts et les exécuteurs des lois ...
L’INSTITUT National avait d’abord proposé la solution de cette grande question pour le sujet d’un prix ; mais par des explications subséquentes, il a réduit les concurrens à ne s’occuper que de cérémonies publiques. J’ignore quels motifs ont pu déterminer cette savante compagnie à rapetisser à ce point un si beau sujet. Pour moi, quoique je ne me propose de le traiter que très-sommairement, je l’embrasserai dans toute son étendue, craignant de me tromper prodigieusement sur l’importance d’une de ses parties, si je la détachais de l’ensemble. Je n’écris que pour fixer mes idées, et je veux qu’elles soient toujours coordonnées entre elles.
CHAPITRE Ier. De la punition des crimes.
Le premier pas à faire en morale est sans doute d’empêcher les grands crimes ; et le moyen le plus efficace est de les punir. L’important n’est pas que les peines soient très-rigoureuses, mais qu’elles soient inévitables. Le plus utile principe de morale que l’on puisse graver dans la tête des êtres sensibles, c’est que tout crime est une cause certaine de souffrance pour celui qui le commet. Si l’organisation sociale était d’une perfection telle que cette maxime fût d’une vérité qui ne souffrît jamais d’exception, par cela seul les plus grands maux de l’humanité seraient anéantis. Les vrais soutiens de la société, les solides appuis de la morale sont donc les suppôts et les exécuteurs des lois ...