Author: | Jean-Antoine Chaptal | ISBN: | 1230000301513 |
Publisher: | JCA | Publication: | October 15, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jean-Antoine Chaptal |
ISBN: | 1230000301513 |
Publisher: | JCA |
Publication: | October 15, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
SANS l’agriculture, les hommes vivraient errans sur le globe, se disputant entre eux la dépouille des animaux et quelques fruits sauvages : on ne connaîtrait ni société ni patrie.
En multipliant les subsistances, l’agriculture a permis aux habitans de la terre de se réunir pour se prêter des secours mutuels : tandis que les uns travaillent le sol pour le forcer à produire, les autres cultivent les arts qui fournissent à la société les produits industriels dont elle a besoin. C’est ainsi que, par des échanges et des communications réciproques, furent créés le commerce et la civilisation.
Si le séjour des cités, la vie sédentaire et la pratique de plusieurs arts, amollissent et énervent une portion de l’espèce humaine, l’agriculture conserve la population des campagnes dans un état de force, de santé et de bonnes mœurs, qui répare sans cesse la partie dégénérée de la société ; et ce n’est pas là un de ses moindres bienfaits.
Chez toutes les nations, l’agriculture est la source la plus pure de la prospérité publique : placées sous des climats différens, leurs productions et la culture varient à l’infini ; mais le commerce répartit les produits, et chaque peuple est ainsi appelé à jouir de tous les fruits de la terre.
Ces échanges respectifs ont lié les nations entre elles, les ont rendues dépendantes les unes des autres, et ont fait pénétrer par-tout les lumières et l’industrie.
SANS l’agriculture, les hommes vivraient errans sur le globe, se disputant entre eux la dépouille des animaux et quelques fruits sauvages : on ne connaîtrait ni société ni patrie.
En multipliant les subsistances, l’agriculture a permis aux habitans de la terre de se réunir pour se prêter des secours mutuels : tandis que les uns travaillent le sol pour le forcer à produire, les autres cultivent les arts qui fournissent à la société les produits industriels dont elle a besoin. C’est ainsi que, par des échanges et des communications réciproques, furent créés le commerce et la civilisation.
Si le séjour des cités, la vie sédentaire et la pratique de plusieurs arts, amollissent et énervent une portion de l’espèce humaine, l’agriculture conserve la population des campagnes dans un état de force, de santé et de bonnes mœurs, qui répare sans cesse la partie dégénérée de la société ; et ce n’est pas là un de ses moindres bienfaits.
Chez toutes les nations, l’agriculture est la source la plus pure de la prospérité publique : placées sous des climats différens, leurs productions et la culture varient à l’infini ; mais le commerce répartit les produits, et chaque peuple est ainsi appelé à jouir de tous les fruits de la terre.
Ces échanges respectifs ont lié les nations entre elles, les ont rendues dépendantes les unes des autres, et ont fait pénétrer par-tout les lumières et l’industrie.