Author: | Sigmund Freud | ISBN: | 1230000368995 |
Publisher: | NA | Publication: | April 17, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Sigmund Freud |
ISBN: | 1230000368995 |
Publisher: | NA |
Publication: | April 17, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Extrait:
I - Les exceptions
Le travail psychanalytique se trouve toujours à nouveau confronté par cette tâche : amener le malade à renoncer à une jouissance proche et immédiate. Ce n'est pas qu'il doive renoncer à toute jouissance ; on ne peut le demander peut-être à personne, et la religion elle-même, quand elle exige l'abandon de la jouissance terrestre, est obligée de fonder cette exigence sur la promesse d'une jouissance incomparablement plus grande et plus précieuse dans l'au-delà. Non, le malade doit simplement renoncer à ces satisfactions auxquelles un dommage succéderait infailliblement, ses privations n'ont besoin que d'être temporaires et il lui suffit d'apprendre à échanger un plaisir immédiat contre un plaisir mieux assuré, bien que différé. Ou bien, en d'autres termes, il faut qu'il fasse, sous la direction médicale, ce progrès allant du principe du plaisir au principe de la réalité par lequel l'homme adulte se distingue de l'enfant. Dans cette oeuvre d'éducation, c'est à peine si le savoir supérieur du médecin joue un rôle décisif, car il ne peut, en général, dire au malade autre chose que ce que peut lui dire sa propre intelligence. Mais ce n'est pas la même chose de savoir quelque chose ou de se l'entendre dire par un autre ; le médecin assume le rôle efficace de cet autre ; il se sert de cette influence qu'un homme exerce sur un autre homme.
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Extrait:
I - Les exceptions
Le travail psychanalytique se trouve toujours à nouveau confronté par cette tâche : amener le malade à renoncer à une jouissance proche et immédiate. Ce n'est pas qu'il doive renoncer à toute jouissance ; on ne peut le demander peut-être à personne, et la religion elle-même, quand elle exige l'abandon de la jouissance terrestre, est obligée de fonder cette exigence sur la promesse d'une jouissance incomparablement plus grande et plus précieuse dans l'au-delà. Non, le malade doit simplement renoncer à ces satisfactions auxquelles un dommage succéderait infailliblement, ses privations n'ont besoin que d'être temporaires et il lui suffit d'apprendre à échanger un plaisir immédiat contre un plaisir mieux assuré, bien que différé. Ou bien, en d'autres termes, il faut qu'il fasse, sous la direction médicale, ce progrès allant du principe du plaisir au principe de la réalité par lequel l'homme adulte se distingue de l'enfant. Dans cette oeuvre d'éducation, c'est à peine si le savoir supérieur du médecin joue un rôle décisif, car il ne peut, en général, dire au malade autre chose que ce que peut lui dire sa propre intelligence. Mais ce n'est pas la même chose de savoir quelque chose ou de se l'entendre dire par un autre ; le médecin assume le rôle efficace de cet autre ; il se sert de cette influence qu'un homme exerce sur un autre homme.