Pot-Bouille

Fiction & Literature, Classics, Nonfiction, Social & Cultural Studies, Social Science, Historical
Cover of the book Pot-Bouille by Émile Zola, Consumer Oriented Ebooks Publisher
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Author: Émile Zola ISBN: 1230000735148
Publisher: Consumer Oriented Ebooks Publisher Publication: October 22, 2015
Imprint: Language: French
Author: Émile Zola
ISBN: 1230000735148
Publisher: Consumer Oriented Ebooks Publisher
Publication: October 22, 2015
Imprint:
Language: French

Rue Neuve-Saint-Augustin, un embarras de voitures arrêta le fiacre chargé
de trois malles, qui amenait Octave de la gare de Lyon. Le jeune homme
baissa la glace d'une portière, malgré le froid déjà vif de cette sombre
après-midi de novembre. Il restait surpris de la brusque tombée du jour,
dans ce quartier aux rues étranglées, toutes grouillantes de foule. Les
jurons des cochers tapant sur les chevaux qui s'ébrouaient, les
coudoiements sans fin des trottoirs, la file pressée des boutiques
débordantes de commis et de clients, l'étourdissaient; car, s'il avait rêvé
Paris plus propre, il ne l'espérait pas d'un commerce aussi âpre, il le
sentait publiquement ouvert aux appétits des gaillards solides.

Le cocher s'était penché.

--C'est bien passage Choiseul?

--Mais non, rue de Choiseul.... Une maison neuve, je crois.

Et le fiacre n'eut qu'à tourner, la maison se trouvait la seconde, une
grande maison de quatre étages, dont la pierre gardait une pâleur à peine
roussie, au milieu du plâtre rouillé des vieilles façades voisines. Octave,
qui était descendu sur le trottoir, la mesurait, l'étudiait d'un regard
machinal, depuis le magasin de soierie du rez-de-chaussée et de l'entresol,
jusqu'aux fenêtres en retrait du quatrième, ouvrant sur une étroite
terrasse. Au premier, des têtes de femme soutenaient un balcon à rampe de
fonte très ouvragée. Les fenêtres avaient des encadrements compliqués,
taillés à la grosse sur des poncifs; et, en bas, au-dessus de la porte
cochère, plus chargée encore d'ornements, deux amours déroulaient un
cartouche, où était le numéro, qu'un bec de gaz intérieur éclairait la
nuit.

Un gros monsieur blond, qui sortait du vestibule, s'arrêta net, en
apercevant Octave.

--Comment! vous voilà! cria-t-il. Mais je ne comptais sur vous que demain!

--Ma foi, répondit le jeune homme, j'ai quitté Plassans un jour plus
tôt.... Est-ce que la chambre n'est pas prête?

--Oh! si.... J'avais loué depuis quinze jours, et j'ai meublé ça tout de
suite, comme vous me le demandiez. Attendez, je veux vous installer.

Il rentra, malgré les instances d'Octave. Le cocher avait descendu les
trois malles. Debout dans la loge du concierge, un homme digne, à longue
face rasée de diplomate, parcourait gravement le _Moniteur_. Il daigna
pourtant s'inquiéter de ces malles qu'on déposait sous sa porte; et,
s'avançant, il demanda à son locataire, l'architecte du troisième, comme il
le nommait:

--Monsieur Campardon, est-ce la personne?

--Oui, monsieur Gourd, c'est monsieur Octave Mouret, pour qui j'ai loué la
chambre du quatrième. Il couchera là-haut et il prendra ses repas chez
nous.... Monsieur Mouret est un ami des parents de ma femme, que je vous
recommande.

Octave regardait l'entrée, aux panneaux de faux marbre, et dont la voûte
était décorée de rosaces. La cour, au fond, pavée et cimentée, avait un
grand air de propreté froide; seul, un cocher, à la porte des écuries,
frottait un mors avec une peau. Jamais le soleil ne devait descendre là.

Cependant, M. Gourd examinait les malles. Il les poussa du pied, devint
respectueux devant leur poids, et parla d'aller chercher un
commissionnaire, pour les faire monter par l'escalier de service.

--Madame Gourd, je sors, cria-t-il en se penchant dans la loge.

Cette loge était un petit salon, aux glaces claires, garni d'une moquette à
fleurs rouges et meublé de palissandre; et, par une porte entr'ouverte, on
apercevait un coin de la chambre à coucher, un lit drapé de reps grenat.
Madame Gourd, très grasse, coiffée de rubans jaunes, était allongée dans un
fauteuil, les mains jointes, à ne rien faire.

--Eh bien! montons, dit l'architecte.

Et, comme il poussait la porte d'acajou du vestibule, il ajouta, en voyant
l'impression causée au jeune homme par la calotte de velours noir et les
pantoufles bleu ciel de M. Gourd:

--Vous savez, c'est l'ancien valet de chambre du duc de Vaugelade.

--Ah! dit simplement Octave.

--Parfaitement, et il a épousé la veuve d'un petit huissier de
Mort-la-Ville. Ils possèdent même une maison là-bas. Mais ils attendent
d'avoir trois mille francs de rente pour s'y retirer.... Oh! des concierges
convenables!

Le vestibule et l'escalier étaient d'un luxe violent. En bas, une figure de
femme, une sorte de Napolitaine toute dorée, portait sur la tête une
amphore, d'où sortaient trois becs de gaz, garnis de globes dépolis. Les
panneaux de faux marbre, blancs à bordures roses, montaient régulièrement
dans la cage ronde; tandis que la rampe de fonte, à bois d'acajou, imitait
le vieil argent, avec des épanouissements de feuilles d'or. Un tapis rouge,
retenu par des tringles de cuivre, couvrait les marches. Mais ce qui frappa
surtout Octave, ce fut, en entrant, une chaleur de serre, une haleine tiède
qu'une bouche lui soufflait au visage.

--Tiens! dit-il, l'escalier est chauffé?

--Sans doute, répondit Campardon. Maintenant, tous les propriétaires qui se
respectent, font cette dépense.... La maison est très bien, très bien....

Il tournait la tête, comme s'il en eut sondé les murs, de son oeil
d'architecte.

--Mon cher, vous allez voir, elle est tout à fait bien.... Et habitée rien
que par des gens comme il faut!

Alors, montant, avec lenteur, il nomma les locataires. A chaque étage, il y
avait deux appartements, l'un sur la rue, l'autre sur la cour, et dont les
portes d'acajou verni se faisaient face. D'abord, il dit un mot de M.
Auguste Vabre: c'était le fils aîné du propriétaire; il avait pris, au
printemps, le magasin de soierie du rez-de-chaussée, et occupait également
tout l'entresol. Ensuite, au premier, se trouvaient, sur la cour, l'autre
fils du propriétaire, M. Théophile Vabre, avec sa dame, et sur la rue, le
propriétaire lui-même, un ancien notaire de Versailles, qui logeait du
reste chez son gendre, M. Duveyrier, conseiller à la cour d'appel.

--Un gaillard qui n'a pas quarante-cinq ans, dit en s'arrêtant Campardon,
hein? c'est joli!

Il monta deux marches, et se tournant brusquement, il ajouta:

--Eau et gaz à tous les étages.

Sous la haute fenêtre de chaque palier, dont les vitres, bordées d'une
grecque, éclairaient l'escalier d'un jour blanc, se trouvait une étroite
banquette de velours. L'architecte fit remarquer que les personnes âgées
pouvaient s'asseoir. Puis, comme il dépassait le second étage, sans nommer
les locataires:

--Et là? demanda Octave, en désignant la porte du grand appartement.

--Oh! là, dit-il, des gens qu'on ne voit pas, que personne ne connaît....
La maison s'en passerait volontiers. Enfin, on trouve des taches
partout....

Il eut un petit souffle de mépris.

--Le monsieur fait des livres, je crois.

Mais, au troisième, son rire de satisfaction reparut. L'appartement sur la
cour était divisé en deux: il y avait là madame Juzeur, une petite femme
bien malheureuse, et un monsieur très distingué, qui avait loué une
chambre, où il venait une fois par semaine, pour des affaires. Tout en
donnant ces explications, Campardon ouvrait la porte de l'autre
appartement.

--Ici, nous sommes chez moi, reprit-il. Attendez, il faut que je prenne
votre clef.... Nous allons monter d'abord à votre chambre, et vous verrez
ma femme ensuite.

Pendant les deux minutes qu'il resta seul, Octave se sentit pénétrer par le
silence grave de l'escalier. Il se pencha sur la rampe, dans l'air tiède
qui venait du vestibule; il leva la tête, écoutant si aucun bruit ne
tombait d'en haut. C'était une paix morte de salon bourgeois, soigneusement
clos, où n'entrait pas un souffle du dehors. Derrière les belles portes
d'acajou luisant, il y avait comme des abîmes d'honnêteté.

--Vous aurez d'excellents voisins, dit Campardon, qui avait reparu avec la
clef: sur la rue, les Josserand, toute une famille, le père caissier à la
cristallerie Saint-Joseph, deux filles à marier; et, près de vous, un petit
ménage d'employé, les Pichon, des gens qui ne roulent pas sur l'or, mais
d'une éducation parfaite.... Il faut que tout se loue, n'est-ce pas? même
dans une maison comme celle-ci.

A partir du troisième, le tapis rouge cessait et était remplacé par une
simple toile grise. Octave en éprouva une légère contrariété
d'amour-propre. L'escalier, peu à peu, l'avait empli de respect; il était
tout ému d'habiter une maison si bien, selon l'expression de l'architecte.
Comme il s'engageait, derrière celui-ci, dans le couloir qui conduisait à
sa chambre, il aperçut, par une porte entr'ouverte, une jeune femme debout
devant un berceau. Elle leva la tête, au bruit. Elle était blonde, avec des
yeux clairs et vides; et il n'emporta que ce regard, très distinct, car la
jeune femme, tout d'un coup rougissante, poussa la porte, de l'air honteux
d'une personne surprise.

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Rue Neuve-Saint-Augustin, un embarras de voitures arrêta le fiacre chargé
de trois malles, qui amenait Octave de la gare de Lyon. Le jeune homme
baissa la glace d'une portière, malgré le froid déjà vif de cette sombre
après-midi de novembre. Il restait surpris de la brusque tombée du jour,
dans ce quartier aux rues étranglées, toutes grouillantes de foule. Les
jurons des cochers tapant sur les chevaux qui s'ébrouaient, les
coudoiements sans fin des trottoirs, la file pressée des boutiques
débordantes de commis et de clients, l'étourdissaient; car, s'il avait rêvé
Paris plus propre, il ne l'espérait pas d'un commerce aussi âpre, il le
sentait publiquement ouvert aux appétits des gaillards solides.

Le cocher s'était penché.

--C'est bien passage Choiseul?

--Mais non, rue de Choiseul.... Une maison neuve, je crois.

Et le fiacre n'eut qu'à tourner, la maison se trouvait la seconde, une
grande maison de quatre étages, dont la pierre gardait une pâleur à peine
roussie, au milieu du plâtre rouillé des vieilles façades voisines. Octave,
qui était descendu sur le trottoir, la mesurait, l'étudiait d'un regard
machinal, depuis le magasin de soierie du rez-de-chaussée et de l'entresol,
jusqu'aux fenêtres en retrait du quatrième, ouvrant sur une étroite
terrasse. Au premier, des têtes de femme soutenaient un balcon à rampe de
fonte très ouvragée. Les fenêtres avaient des encadrements compliqués,
taillés à la grosse sur des poncifs; et, en bas, au-dessus de la porte
cochère, plus chargée encore d'ornements, deux amours déroulaient un
cartouche, où était le numéro, qu'un bec de gaz intérieur éclairait la
nuit.

Un gros monsieur blond, qui sortait du vestibule, s'arrêta net, en
apercevant Octave.

--Comment! vous voilà! cria-t-il. Mais je ne comptais sur vous que demain!

--Ma foi, répondit le jeune homme, j'ai quitté Plassans un jour plus
tôt.... Est-ce que la chambre n'est pas prête?

--Oh! si.... J'avais loué depuis quinze jours, et j'ai meublé ça tout de
suite, comme vous me le demandiez. Attendez, je veux vous installer.

Il rentra, malgré les instances d'Octave. Le cocher avait descendu les
trois malles. Debout dans la loge du concierge, un homme digne, à longue
face rasée de diplomate, parcourait gravement le _Moniteur_. Il daigna
pourtant s'inquiéter de ces malles qu'on déposait sous sa porte; et,
s'avançant, il demanda à son locataire, l'architecte du troisième, comme il
le nommait:

--Monsieur Campardon, est-ce la personne?

--Oui, monsieur Gourd, c'est monsieur Octave Mouret, pour qui j'ai loué la
chambre du quatrième. Il couchera là-haut et il prendra ses repas chez
nous.... Monsieur Mouret est un ami des parents de ma femme, que je vous
recommande.

Octave regardait l'entrée, aux panneaux de faux marbre, et dont la voûte
était décorée de rosaces. La cour, au fond, pavée et cimentée, avait un
grand air de propreté froide; seul, un cocher, à la porte des écuries,
frottait un mors avec une peau. Jamais le soleil ne devait descendre là.

Cependant, M. Gourd examinait les malles. Il les poussa du pied, devint
respectueux devant leur poids, et parla d'aller chercher un
commissionnaire, pour les faire monter par l'escalier de service.

--Madame Gourd, je sors, cria-t-il en se penchant dans la loge.

Cette loge était un petit salon, aux glaces claires, garni d'une moquette à
fleurs rouges et meublé de palissandre; et, par une porte entr'ouverte, on
apercevait un coin de la chambre à coucher, un lit drapé de reps grenat.
Madame Gourd, très grasse, coiffée de rubans jaunes, était allongée dans un
fauteuil, les mains jointes, à ne rien faire.

--Eh bien! montons, dit l'architecte.

Et, comme il poussait la porte d'acajou du vestibule, il ajouta, en voyant
l'impression causée au jeune homme par la calotte de velours noir et les
pantoufles bleu ciel de M. Gourd:

--Vous savez, c'est l'ancien valet de chambre du duc de Vaugelade.

--Ah! dit simplement Octave.

--Parfaitement, et il a épousé la veuve d'un petit huissier de
Mort-la-Ville. Ils possèdent même une maison là-bas. Mais ils attendent
d'avoir trois mille francs de rente pour s'y retirer.... Oh! des concierges
convenables!

Le vestibule et l'escalier étaient d'un luxe violent. En bas, une figure de
femme, une sorte de Napolitaine toute dorée, portait sur la tête une
amphore, d'où sortaient trois becs de gaz, garnis de globes dépolis. Les
panneaux de faux marbre, blancs à bordures roses, montaient régulièrement
dans la cage ronde; tandis que la rampe de fonte, à bois d'acajou, imitait
le vieil argent, avec des épanouissements de feuilles d'or. Un tapis rouge,
retenu par des tringles de cuivre, couvrait les marches. Mais ce qui frappa
surtout Octave, ce fut, en entrant, une chaleur de serre, une haleine tiède
qu'une bouche lui soufflait au visage.

--Tiens! dit-il, l'escalier est chauffé?

--Sans doute, répondit Campardon. Maintenant, tous les propriétaires qui se
respectent, font cette dépense.... La maison est très bien, très bien....

Il tournait la tête, comme s'il en eut sondé les murs, de son oeil
d'architecte.

--Mon cher, vous allez voir, elle est tout à fait bien.... Et habitée rien
que par des gens comme il faut!

Alors, montant, avec lenteur, il nomma les locataires. A chaque étage, il y
avait deux appartements, l'un sur la rue, l'autre sur la cour, et dont les
portes d'acajou verni se faisaient face. D'abord, il dit un mot de M.
Auguste Vabre: c'était le fils aîné du propriétaire; il avait pris, au
printemps, le magasin de soierie du rez-de-chaussée, et occupait également
tout l'entresol. Ensuite, au premier, se trouvaient, sur la cour, l'autre
fils du propriétaire, M. Théophile Vabre, avec sa dame, et sur la rue, le
propriétaire lui-même, un ancien notaire de Versailles, qui logeait du
reste chez son gendre, M. Duveyrier, conseiller à la cour d'appel.

--Un gaillard qui n'a pas quarante-cinq ans, dit en s'arrêtant Campardon,
hein? c'est joli!

Il monta deux marches, et se tournant brusquement, il ajouta:

--Eau et gaz à tous les étages.

Sous la haute fenêtre de chaque palier, dont les vitres, bordées d'une
grecque, éclairaient l'escalier d'un jour blanc, se trouvait une étroite
banquette de velours. L'architecte fit remarquer que les personnes âgées
pouvaient s'asseoir. Puis, comme il dépassait le second étage, sans nommer
les locataires:

--Et là? demanda Octave, en désignant la porte du grand appartement.

--Oh! là, dit-il, des gens qu'on ne voit pas, que personne ne connaît....
La maison s'en passerait volontiers. Enfin, on trouve des taches
partout....

Il eut un petit souffle de mépris.

--Le monsieur fait des livres, je crois.

Mais, au troisième, son rire de satisfaction reparut. L'appartement sur la
cour était divisé en deux: il y avait là madame Juzeur, une petite femme
bien malheureuse, et un monsieur très distingué, qui avait loué une
chambre, où il venait une fois par semaine, pour des affaires. Tout en
donnant ces explications, Campardon ouvrait la porte de l'autre
appartement.

--Ici, nous sommes chez moi, reprit-il. Attendez, il faut que je prenne
votre clef.... Nous allons monter d'abord à votre chambre, et vous verrez
ma femme ensuite.

Pendant les deux minutes qu'il resta seul, Octave se sentit pénétrer par le
silence grave de l'escalier. Il se pencha sur la rampe, dans l'air tiède
qui venait du vestibule; il leva la tête, écoutant si aucun bruit ne
tombait d'en haut. C'était une paix morte de salon bourgeois, soigneusement
clos, où n'entrait pas un souffle du dehors. Derrière les belles portes
d'acajou luisant, il y avait comme des abîmes d'honnêteté.

--Vous aurez d'excellents voisins, dit Campardon, qui avait reparu avec la
clef: sur la rue, les Josserand, toute une famille, le père caissier à la
cristallerie Saint-Joseph, deux filles à marier; et, près de vous, un petit
ménage d'employé, les Pichon, des gens qui ne roulent pas sur l'or, mais
d'une éducation parfaite.... Il faut que tout se loue, n'est-ce pas? même
dans une maison comme celle-ci.

A partir du troisième, le tapis rouge cessait et était remplacé par une
simple toile grise. Octave en éprouva une légère contrariété
d'amour-propre. L'escalier, peu à peu, l'avait empli de respect; il était
tout ému d'habiter une maison si bien, selon l'expression de l'architecte.
Comme il s'engageait, derrière celui-ci, dans le couloir qui conduisait à
sa chambre, il aperçut, par une porte entr'ouverte, une jeune femme debout
devant un berceau. Elle leva la tête, au bruit. Elle était blonde, avec des
yeux clairs et vides; et il n'emporta que ce regard, très distinct, car la
jeune femme, tout d'un coup rougissante, poussa la porte, de l'air honteux
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