Montaigne Et François Bacon

Nonfiction, Religion & Spirituality, New Age, History, Fiction & Literature
Cover of the book Montaigne Et François Bacon by Pierre Villey, Library of Alexandria
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Pierre Villey ISBN: 9781465533920
Publisher: Library of Alexandria Publication: March 8, 2015
Imprint: Language: French
Author: Pierre Villey
ISBN: 9781465533920
Publisher: Library of Alexandria
Publication: March 8, 2015
Imprint:
Language: French
Les deux grands noms qui figurent au titre de cette étude serviront d’excuse à son extrême minutie. On ne saurait être trop précis lorsqu’il s’agit de penseurs qui ont joué un rôle si considérable. Depuis quelques années, il est fort à la mode en Angleterre et en Allemagne de rechercher chez Montaigne l’origine de nombre d’idées exprimées par Shakespeare et par Bacon. Un sport d’un genre nouveau, plus germanique, semble-t-il, qu’anglo-saxon, est de faire la chasse aux passages de ces trois auteurs qui, placés en parallèle, prouveront l’influence du moraliste français sur les deux grands génies de l’Angleterre qui lui sont presque contemporains. On est allé dans cette voie jusqu’aux plus puérils rapprochements, et l’on a montré quelles ridicules fantaisies une méthode excellente, quand elle est mal appliquée, peut sembler autoriser. Quelque flatteuse que puisse être pour notre orgueil national cette manie d’érudits, force nous est de nous montrer un peu circonspects. Shakespeare a lu les Essais; incontestablement même il leur a fait deux ou trois emprunts; ce sont là néanmoins des raisons insuffisantes pour que nous donnions crédit à cent autres emprunts que lui attribue l’imagination de critiques en quête d’inédit, et pour que nous prenions en considération les théories ambitieuses qu’on bâtit sur d’aussi fragiles fondements. Pour Shakespeare, je ne saurais discuter les hypothèses trop insaisissables des Stedefeld, des Jacob Feis et des Robertson. Pour Bacon aussi, la fantaisie s’est donné libre carrière. Il m’a paru cependant qu’en ce qui le concerne, les données du problème étaient moins fuyantes, et qu’il y avait lieu de se demander si l’on pouvait dégager de ce courant d’opinion quelque enseignement précis. Les résultats essentiels de cette enquête peuvent se résumer en deux mots. Bacon a certainement connu et apprécié l’œuvre de Montaigne. De cela les preuves abondent
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Les deux grands noms qui figurent au titre de cette étude serviront d’excuse à son extrême minutie. On ne saurait être trop précis lorsqu’il s’agit de penseurs qui ont joué un rôle si considérable. Depuis quelques années, il est fort à la mode en Angleterre et en Allemagne de rechercher chez Montaigne l’origine de nombre d’idées exprimées par Shakespeare et par Bacon. Un sport d’un genre nouveau, plus germanique, semble-t-il, qu’anglo-saxon, est de faire la chasse aux passages de ces trois auteurs qui, placés en parallèle, prouveront l’influence du moraliste français sur les deux grands génies de l’Angleterre qui lui sont presque contemporains. On est allé dans cette voie jusqu’aux plus puérils rapprochements, et l’on a montré quelles ridicules fantaisies une méthode excellente, quand elle est mal appliquée, peut sembler autoriser. Quelque flatteuse que puisse être pour notre orgueil national cette manie d’érudits, force nous est de nous montrer un peu circonspects. Shakespeare a lu les Essais; incontestablement même il leur a fait deux ou trois emprunts; ce sont là néanmoins des raisons insuffisantes pour que nous donnions crédit à cent autres emprunts que lui attribue l’imagination de critiques en quête d’inédit, et pour que nous prenions en considération les théories ambitieuses qu’on bâtit sur d’aussi fragiles fondements. Pour Shakespeare, je ne saurais discuter les hypothèses trop insaisissables des Stedefeld, des Jacob Feis et des Robertson. Pour Bacon aussi, la fantaisie s’est donné libre carrière. Il m’a paru cependant qu’en ce qui le concerne, les données du problème étaient moins fuyantes, et qu’il y avait lieu de se demander si l’on pouvait dégager de ce courant d’opinion quelque enseignement précis. Les résultats essentiels de cette enquête peuvent se résumer en deux mots. Bacon a certainement connu et apprécié l’œuvre de Montaigne. De cela les preuves abondent

More books from Library of Alexandria

Cover of the book The Adventures of a Squirrel, Supposed to Be Related by Himself by Pierre Villey
Cover of the book Joyce Morrell's Harvest: The Annals of Selwick Hall by Pierre Villey
Cover of the book another Study of Woman by Pierre Villey
Cover of the book Theologia Germanica by Pierre Villey
Cover of the book William of Germany by Pierre Villey
Cover of the book Endurance Test or, How Clear Grit Won The Day by Pierre Villey
Cover of the book The Group Mind: A Sketch of the Principles of Collective Psychology by Pierre Villey
Cover of the book How to Teach a Foreign Language by Pierre Villey
Cover of the book The Sufi Message of Hazrat Murshid Inayat Khan: The Sufi Teachings by Pierre Villey
Cover of the book The Makers of Canada: Champlain by Pierre Villey
Cover of the book Ancient Pottery of the Mississippi Valley: Fourth Annual Report of the Bureau of Ethnology to the Secretary of the Smithsonian Institution, 1882-83 by Pierre Villey
Cover of the book The Christian Topography of Cosmas, an Egyptian Monk, or the Opinion of Christians Concerning the World by Pierre Villey
Cover of the book Slave Narratives: A Folk History of Slavery in the United States From Interviews with Former Slaves Indiana Narratives by Pierre Villey
Cover of the book Self-Suggestion and the New Huna Theory of Mesmerism and Hypnosis by Pierre Villey
Cover of the book The Geological History of Plants by Pierre Villey
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy