Author: | Collectif | ISBN: | 9782351594780 |
Publisher: | Presses de l’Ifpo | Publication: | March 10, 2014 |
Imprint: | Presses de l’Ifpo | Language: | French |
Author: | Collectif |
ISBN: | 9782351594780 |
Publisher: | Presses de l’Ifpo |
Publication: | March 10, 2014 |
Imprint: | Presses de l’Ifpo |
Language: | French |
Les migrations internationales constituent aujourd’hui, dans toutes les régions du globe, un enjeu majeur du politique. Elles font l’objet d’accords internationaux, engendrent des litiges diplomatiques et, surtout, défient en permanence l’ordre du « national ». L’immigrant se heurte à des frontières, spatiales et administratives ; l’émigrant renégocie en permanence ses relations à son pays d’origine. Aussi les migrations obligent-elles sans cesse à repenser les frontières, les manières de conceptualiser un territoire et, plus largement, la souveraineté politique d’un État-nation. Dans un Moyen-Orient arabe en pleine crise sociale, économique et politique, l’intensification des mouvements d’immigration et d’émigration, mais aussi celle des migrations de transit, est porteuse, en ce tournant de siècle, d’enjeux politiques spécifiques. L’implication accrue des diasporas dans les pays de départ, l’exploitation persistante des migrants dits « de travail », la présence des réfugiés de Palestine et, depuis peu, d’Irak ou du Soudan, les débats populaires que suscitent ces sujets, y posent de façon renouvelée la question du politique, des définitions de la nation à l’inscription régionale et internationale des États. Dans ce contexte émergent de nouveaux modes d’instrumentalisation, par les acteurs du politique, des mouvements migratoires intra-régionaux et internationaux, dont ce livre explore des exemples significatifs : « mobilité du travail et du capital » comme stratégie de politique intérieure et étrangère en Jordanie, rôle des États dans les migrations de travail (travail domestique en Jordanie et dans les pays du Golfe ; main-d’œuvre syrienne au Liban), gestion des réfugiés palestiniens dans les pays arabes, défi posé par les membres de cette diaspora à la rigidité des concepts de frontière et de citoyenneté portés par les acteurs du processus de paix, sort des réfugiés non palestiniens au Liban, caractère éminemment politique des débats sur la nationalité dans ce pays, rôle de l’Église maronite, acteur désormais transnational, sur la scène politique libanaise... Discours sur, représentation d’une identité nationale, instrument de politique intérieure mais aussi stratégie de relations internationales, les mesures de contrôle et de gestion des flux migratoires mettent en relief la pluralité croissante des notions de nationalité, de population nationale, de territoire, de même que les changements qui affectent les modalités du « contrat social ». Elles...
Les migrations internationales constituent aujourd’hui, dans toutes les régions du globe, un enjeu majeur du politique. Elles font l’objet d’accords internationaux, engendrent des litiges diplomatiques et, surtout, défient en permanence l’ordre du « national ». L’immigrant se heurte à des frontières, spatiales et administratives ; l’émigrant renégocie en permanence ses relations à son pays d’origine. Aussi les migrations obligent-elles sans cesse à repenser les frontières, les manières de conceptualiser un territoire et, plus largement, la souveraineté politique d’un État-nation. Dans un Moyen-Orient arabe en pleine crise sociale, économique et politique, l’intensification des mouvements d’immigration et d’émigration, mais aussi celle des migrations de transit, est porteuse, en ce tournant de siècle, d’enjeux politiques spécifiques. L’implication accrue des diasporas dans les pays de départ, l’exploitation persistante des migrants dits « de travail », la présence des réfugiés de Palestine et, depuis peu, d’Irak ou du Soudan, les débats populaires que suscitent ces sujets, y posent de façon renouvelée la question du politique, des définitions de la nation à l’inscription régionale et internationale des États. Dans ce contexte émergent de nouveaux modes d’instrumentalisation, par les acteurs du politique, des mouvements migratoires intra-régionaux et internationaux, dont ce livre explore des exemples significatifs : « mobilité du travail et du capital » comme stratégie de politique intérieure et étrangère en Jordanie, rôle des États dans les migrations de travail (travail domestique en Jordanie et dans les pays du Golfe ; main-d’œuvre syrienne au Liban), gestion des réfugiés palestiniens dans les pays arabes, défi posé par les membres de cette diaspora à la rigidité des concepts de frontière et de citoyenneté portés par les acteurs du processus de paix, sort des réfugiés non palestiniens au Liban, caractère éminemment politique des débats sur la nationalité dans ce pays, rôle de l’Église maronite, acteur désormais transnational, sur la scène politique libanaise... Discours sur, représentation d’une identité nationale, instrument de politique intérieure mais aussi stratégie de relations internationales, les mesures de contrôle et de gestion des flux migratoires mettent en relief la pluralité croissante des notions de nationalité, de population nationale, de territoire, de même que les changements qui affectent les modalités du « contrat social ». Elles...