Author: | Mona Harb El-Kak | ISBN: | 9782351594490 |
Publisher: | Presses de l’Ifpo | Publication: | September 5, 2013 |
Imprint: | Presses de l’Ifpo | Language: | French |
Author: | Mona Harb El-Kak |
ISBN: | 9782351594490 |
Publisher: | Presses de l’Ifpo |
Publication: | September 5, 2013 |
Imprint: | Presses de l’Ifpo |
Language: | French |
La banlieue-sud de Beyrouth constitue une des zones les plus controversées de la capitale du Liban. Aujourd’hui, elle est considérée comme un espace sous-équipé qui, par sa population - 1/3 du Grand-Beyrouth - et son étendue, rivalise avec Beyrouth-municipe. Dans le cadre du processus de reconstruction de la capitale, elle représente donc un enjeu aussi bien politique qu’urbain. La banlieue-sud est en grande partie gérée par des partis politiques fortement implantés qui ont longtemps échappé à l’autorité de l’État. Un de ces partis, Hizballah, est actuellement une force active des plus puissantes et des plus notoires, particulièrement en ce qui concerne la gestion urbaine. Cependant, d’autres intervenants se chargent également de gestion urbaine : al-Mabarrat, le mouvement Amal et le Conseil supérieur chiite. D’autre part, depuis l’accord de Taëf en 1989, l’État effectue un retour en force dans la banlieue-sud en cherchant à regagner la confiance de ses habitants. La banlieue-sud est donc d’abord un espace de concurrence entre ces multiples acteurs. Territoires et limites y sont en permanence remodelés, redessinés et recomposés par leurs relations de pouvoir. Cette caractéristique détermine en grande partie les transformations récentes de cette zone mal connue de la ville. C’est pourquoi j’ai choisi d’analyser la banlieue-sud à travers les politiques urbaines de ses acteurs, publics et privés. Qu’elles soient explicites ou implicites, appliquées ou souhaitées, ces politiques révèlent des dynamiques régulatrices et des processus de négociation, sans cesse renouvelés. Si les rapports de force entre les acteurs ont souvent dégénéré en conflits armés pendant la guerre, aujourd’hui ils prennent d’autres formes, plus subtiles, moins apparentes.
La banlieue-sud de Beyrouth constitue une des zones les plus controversées de la capitale du Liban. Aujourd’hui, elle est considérée comme un espace sous-équipé qui, par sa population - 1/3 du Grand-Beyrouth - et son étendue, rivalise avec Beyrouth-municipe. Dans le cadre du processus de reconstruction de la capitale, elle représente donc un enjeu aussi bien politique qu’urbain. La banlieue-sud est en grande partie gérée par des partis politiques fortement implantés qui ont longtemps échappé à l’autorité de l’État. Un de ces partis, Hizballah, est actuellement une force active des plus puissantes et des plus notoires, particulièrement en ce qui concerne la gestion urbaine. Cependant, d’autres intervenants se chargent également de gestion urbaine : al-Mabarrat, le mouvement Amal et le Conseil supérieur chiite. D’autre part, depuis l’accord de Taëf en 1989, l’État effectue un retour en force dans la banlieue-sud en cherchant à regagner la confiance de ses habitants. La banlieue-sud est donc d’abord un espace de concurrence entre ces multiples acteurs. Territoires et limites y sont en permanence remodelés, redessinés et recomposés par leurs relations de pouvoir. Cette caractéristique détermine en grande partie les transformations récentes de cette zone mal connue de la ville. C’est pourquoi j’ai choisi d’analyser la banlieue-sud à travers les politiques urbaines de ses acteurs, publics et privés. Qu’elles soient explicites ou implicites, appliquées ou souhaitées, ces politiques révèlent des dynamiques régulatrices et des processus de négociation, sans cesse renouvelés. Si les rapports de force entre les acteurs ont souvent dégénéré en conflits armés pendant la guerre, aujourd’hui ils prennent d’autres formes, plus subtiles, moins apparentes.