Author: | Sarah Bernhardt | ISBN: | 1230001213867 |
Publisher: | PRB | Publication: | July 3, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Sarah Bernhardt |
ISBN: | 1230001213867 |
Publisher: | PRB |
Publication: | July 3, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ma double vie, Mémoires de Sarah Bernhardt, écrit par la comédienne française Sarah Bernhardt (1844 – 1923).
Henriette-Marie-Sarah Bernardt dite Sarah Bernhardt est une des plus importantes actrices françaises du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
Appelée par Victor Hugo « la Voix d'or », mais aussi par d'autres « la Divine » ou encore l'« Impératrice du théâtre », elle est considérée par beaucoup comme une des plus grandes tragédiennes françaises du XIXe siècle. Première « star » internationale, elle est la première comédienne à avoir fait des tournées triomphales sur les cinq continents, Jean Cocteau inventant pour elle l'expression de «monstre sacré».
Ce livre numérique présente l'édition intégrale, avec de nombreuses illustrations, et comporte une table des matières dynamique. Il est parfaitement mise en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
Ma mère adorait voyager. Elle allait d’Espagne en Angleterre ; de Londres à Paris ; de Paris à Berlin. De là, à Christiania ; puis revenait m’embrasser et repartait pour la Hollande, son pays natal.
Elle envoyait à ma nourrice : des vêtements pour elle, et des gâteaux pour moi.
Elle écrivait à une de mes tantes : « Veille sur la petite Sarah, je reviendrai dans un mois. » Elle écrivait à une autre de ses sœurs, un mois après : « Va voir l’enfant chez sa nourrice, je reviens dans quinze jours. »
Ma mère avait dix-neuf ans, j’en avais trois ; et mes tantes avaient : l’une dix-sept ans, l’autre vingt ans. Une autre avait quinze ans, et l’aînée vingt-huit ans ; mais cette dernière habitait la Martinique et avait déjà six enfants.
Ma grand’mère était aveugle. Mon grand-père était mort ; et mon père était en Chine depuis deux ans. Pourquoi ? Je n’en sais rien.
Mes jeunes tantes promettaient de venir me voir, et ne tenaient guère leur parole.
Ma nourrice était bretonne et habitait près de Quimperlé une petite maison blanche, au toit de chaume très bas, sur lequel poussaient des giroflées sauvages.
C’est la première fleur qui ait charmé mes yeux d’enfant. Et je l’ai toujours adorée, cette fleur aux pétales faits de soleil couchant, aux feuilles drues et tristes.
C’est loin, la Bretagne, même à notre époque de vélocité. C’était alors le bout du monde...
Ma double vie, Mémoires de Sarah Bernhardt, écrit par la comédienne française Sarah Bernhardt (1844 – 1923).
Henriette-Marie-Sarah Bernardt dite Sarah Bernhardt est une des plus importantes actrices françaises du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
Appelée par Victor Hugo « la Voix d'or », mais aussi par d'autres « la Divine » ou encore l'« Impératrice du théâtre », elle est considérée par beaucoup comme une des plus grandes tragédiennes françaises du XIXe siècle. Première « star » internationale, elle est la première comédienne à avoir fait des tournées triomphales sur les cinq continents, Jean Cocteau inventant pour elle l'expression de «monstre sacré».
Ce livre numérique présente l'édition intégrale, avec de nombreuses illustrations, et comporte une table des matières dynamique. Il est parfaitement mise en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
Ma mère adorait voyager. Elle allait d’Espagne en Angleterre ; de Londres à Paris ; de Paris à Berlin. De là, à Christiania ; puis revenait m’embrasser et repartait pour la Hollande, son pays natal.
Elle envoyait à ma nourrice : des vêtements pour elle, et des gâteaux pour moi.
Elle écrivait à une de mes tantes : « Veille sur la petite Sarah, je reviendrai dans un mois. » Elle écrivait à une autre de ses sœurs, un mois après : « Va voir l’enfant chez sa nourrice, je reviens dans quinze jours. »
Ma mère avait dix-neuf ans, j’en avais trois ; et mes tantes avaient : l’une dix-sept ans, l’autre vingt ans. Une autre avait quinze ans, et l’aînée vingt-huit ans ; mais cette dernière habitait la Martinique et avait déjà six enfants.
Ma grand’mère était aveugle. Mon grand-père était mort ; et mon père était en Chine depuis deux ans. Pourquoi ? Je n’en sais rien.
Mes jeunes tantes promettaient de venir me voir, et ne tenaient guère leur parole.
Ma nourrice était bretonne et habitait près de Quimperlé une petite maison blanche, au toit de chaume très bas, sur lequel poussaient des giroflées sauvages.
C’est la première fleur qui ait charmé mes yeux d’enfant. Et je l’ai toujours adorée, cette fleur aux pétales faits de soleil couchant, aux feuilles drues et tristes.
C’est loin, la Bretagne, même à notre époque de vélocité. C’était alors le bout du monde...