Author: | Camille Pelletan | ISBN: | 1230000282858 |
Publisher: | PRB | Publication: | November 27, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Camille Pelletan |
ISBN: | 1230000282858 |
Publisher: | PRB |
Publication: | November 27, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
La Semaine de Mai est un livre écrit par le journaliste et homme politique français Camille Pelletan (1846 - 1915).
Ce livre raconte le massacre qui a eu lieu dans Paris, en mai 1871, lors de la période insurrectionnelle.
Un massacre qui, pour le nombre de ses victimes, pour le hasard de ses coups, pour l’horreur de ses épisodes, n’est comparable à rien de ce que la ville a vu depuis la Saint-Barthélemy....
Extrait :
LES PREMIÈRES HEURES
Le matin du dimanche 21 mai 1871, l’armée assiégeait, au Point-du-Jour, un rempart en ruine et sans défenseurs. M. Ducatel, piqueur des ponts et chaussées, passa par là dans la journée, vit cet abandon, et avertit les troupes. Elles n’eurent que la peine d’entrer.
C’est l’évènement que M. Thiers annonça à la France dans une dépêche ainsi conçue :
« 21 mai, 7 h. 30 du soir. — La porte de Saint-Cloud s’est abattue sous le feu de nos canons. Le général Douay s’y est précipité. »
Dans la nuit qui suivit, le corps de Cissey forçait la porte de Sèvres, aussi peu défendue.
L’armée, pénétrant à l’improviste, ne trouva devant elle que le désarroi. La Commune avait élevé, derrière les remparts, de somptueuses barricades : elles étaient enlevées avant que leurs défenseurs eussent eu le temps d’y mettre les pièces en batterie. Dix heures après l’entrée des troupes, Paris s’endormait sans savoir qu’il était pris. Assi venait en fiacre se faire empoigner par les « Versaillais ». Les fédérés, surpris partout, tiraient quelques cartouches, puis se débandaient. Le premier obstacle devant lequel on s’arrêta fut la forteresse de la place de la Concorde : et elle était abandonnée. L’armée, en tâtant pendant plusieurs heures avec le fusil et le canon ses remparts déserts, donna aux fédérés le temps de les occuper ; à neuf heures et demie encore (le lundi) on pouvait s’y installer presque sans essuyer un coup de fusil...
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
La Semaine de Mai est un livre écrit par le journaliste et homme politique français Camille Pelletan (1846 - 1915).
Ce livre raconte le massacre qui a eu lieu dans Paris, en mai 1871, lors de la période insurrectionnelle.
Un massacre qui, pour le nombre de ses victimes, pour le hasard de ses coups, pour l’horreur de ses épisodes, n’est comparable à rien de ce que la ville a vu depuis la Saint-Barthélemy....
Extrait :
LES PREMIÈRES HEURES
Le matin du dimanche 21 mai 1871, l’armée assiégeait, au Point-du-Jour, un rempart en ruine et sans défenseurs. M. Ducatel, piqueur des ponts et chaussées, passa par là dans la journée, vit cet abandon, et avertit les troupes. Elles n’eurent que la peine d’entrer.
C’est l’évènement que M. Thiers annonça à la France dans une dépêche ainsi conçue :
« 21 mai, 7 h. 30 du soir. — La porte de Saint-Cloud s’est abattue sous le feu de nos canons. Le général Douay s’y est précipité. »
Dans la nuit qui suivit, le corps de Cissey forçait la porte de Sèvres, aussi peu défendue.
L’armée, pénétrant à l’improviste, ne trouva devant elle que le désarroi. La Commune avait élevé, derrière les remparts, de somptueuses barricades : elles étaient enlevées avant que leurs défenseurs eussent eu le temps d’y mettre les pièces en batterie. Dix heures après l’entrée des troupes, Paris s’endormait sans savoir qu’il était pris. Assi venait en fiacre se faire empoigner par les « Versaillais ». Les fédérés, surpris partout, tiraient quelques cartouches, puis se débandaient. Le premier obstacle devant lequel on s’arrêta fut la forteresse de la place de la Concorde : et elle était abandonnée. L’armée, en tâtant pendant plusieurs heures avec le fusil et le canon ses remparts déserts, donna aux fédérés le temps de les occuper ; à neuf heures et demie encore (le lundi) on pouvait s’y installer presque sans essuyer un coup de fusil...