Author: | Jean-Baptiste de Lamarck | ISBN: | 1230001330588 |
Publisher: | Eric HELAN | Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jean-Baptiste de Lamarck |
ISBN: | 1230001330588 |
Publisher: | Eric HELAN |
Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Le choc des corps, opéré à certaine distance de nous, produit sur l’organe de notre ouïe une sensation connue de tout le monde, sous le nom de bruit ou de son[1]. Il n’est pas douteux que cette sensation ne soit le résultat de l’ébranlement ou de la vibration d’une matière fluide, interposée entre le corps choqué et notre organe ; matière que son extrême transparence ne nous permet pas d’apercevoir.
Quelque familière que nous soit cette sensation du son ou du bruit, il me semble que la matière qui la cause, en affectant notre organe auditif, ne nous est pas encore bien connue.
Peut-être paroîtra-t-il d’abord assez indifférent à quelques personnes, de savoir quelle est réellement cette matière ; car il y a peu d’apparence, diront-elles, que plus de connoissances à cet égard nous soient de grande utilité. Pour moi, je pense, au contraire, qu’il importe beaucoup pour l’avancement de nos connoissances en physique, de déterminer positivement quelle est la matière invisible qui occasionne en nous la sensation du bruit ou du son, parce que des recherches à cet égard peuvent nous mettre dans le cas de découvrir quelque fluide particulier, qui, quoiqu’échappant à plusieurs de nos sens par sa ténuité et son extrême transparence, peut être néanmoins assez actif et assez puissant pour influer considérablement sur la plupart des faits physiques que nous observons, et peut-être encore sur des faits relatifs à l’organisation des êtres vivans, qu’il nous est si important de bien connoître.
Le fluide invisible qui est pour nous la matière propre du son et du bruit, se trouvant nécessairement interposé entre les corps choqués et notre organe auditif, doit être un fluide qui nous environne partout, dans lequel, par conséquent, nous nous trouvons sans cesse plongés ; en un mot, il doit constituer le milieu invisible dans lequel nous vivons, ou au moins en faire partie...
Le choc des corps, opéré à certaine distance de nous, produit sur l’organe de notre ouïe une sensation connue de tout le monde, sous le nom de bruit ou de son[1]. Il n’est pas douteux que cette sensation ne soit le résultat de l’ébranlement ou de la vibration d’une matière fluide, interposée entre le corps choqué et notre organe ; matière que son extrême transparence ne nous permet pas d’apercevoir.
Quelque familière que nous soit cette sensation du son ou du bruit, il me semble que la matière qui la cause, en affectant notre organe auditif, ne nous est pas encore bien connue.
Peut-être paroîtra-t-il d’abord assez indifférent à quelques personnes, de savoir quelle est réellement cette matière ; car il y a peu d’apparence, diront-elles, que plus de connoissances à cet égard nous soient de grande utilité. Pour moi, je pense, au contraire, qu’il importe beaucoup pour l’avancement de nos connoissances en physique, de déterminer positivement quelle est la matière invisible qui occasionne en nous la sensation du bruit ou du son, parce que des recherches à cet égard peuvent nous mettre dans le cas de découvrir quelque fluide particulier, qui, quoiqu’échappant à plusieurs de nos sens par sa ténuité et son extrême transparence, peut être néanmoins assez actif et assez puissant pour influer considérablement sur la plupart des faits physiques que nous observons, et peut-être encore sur des faits relatifs à l’organisation des êtres vivans, qu’il nous est si important de bien connoître.
Le fluide invisible qui est pour nous la matière propre du son et du bruit, se trouvant nécessairement interposé entre les corps choqués et notre organe auditif, doit être un fluide qui nous environne partout, dans lequel, par conséquent, nous nous trouvons sans cesse plongés ; en un mot, il doit constituer le milieu invisible dans lequel nous vivons, ou au moins en faire partie...